Cat Power

Sun

Sun

 Label :     Beggars Banquet 
 Sortie :    mardi 04 septembre 2012 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Enfin un album apaisé ! Sun porte bien son titre, lumineux, ambitieux, solaire. Après quelques années qui semblent des siècles sans compositions originales depuis The Greatest, la belle nous sort un ovni de derrière les fagots. Finies les pleurnicheries, finies les reprises et la facilité. Chan a soldé son compte en banque pour produire ce nouvel opus, une majeure partie du boulot fut même enregistrée en France, dans un studio de Montmartre, et on peut constater que le résultat est à la hauteur de l'attente.
L'album commence par "Cherokee", une chanson d'amour, optimiste, heureuse, très pop, avec une voix bien chaude, très légèrement saturée mais conforme à ce qu'on pouvait attendre de sa part. Les chœurs sont au rendez vous, un top ! Vient "Sun", avec ses synthés, une réussite également, et on rentre dans l'inédit, un champ de découverte auquel elle ne nous avait pas habitué. "Ruin" succède à "Sun", dans la même veine, clavier entraînant, un morceau pour dance floor (on hallucine, c'est vraiment Chan Marshall ????). "3-6-9" arrive, plus calme, plus groovy, avec des accents du sud, parfait. "Always On My Own", plus sombre, un peu triste, mais plus comme une balade sous la pluie. "Real Life" interpelle l'auditeur, elle nous parle de ses sentiments, de la vie de tous les jours, de ses rencontres. Chan apprécie les contacts, on la trouve même active sur Facebook et Instagram. "Human Being", avec son riff, donne l'impression de se retrouver dehors, sous les étoiles, avec le bruit des cigales, étrange... Très plaisant aussi, sa voix nous emporte. Fini la période "Free" et "Name".
"Manhattan" arrive enfin, et c'est peut-être le morceau avec lequel j'ai le plus de mal. Une sorte de mélopée monotone qui débouche sur "Silent Machine", un des meilleurs morceaux de l'album. On la retrouve ici dans ce qu'elle sait faire de mieux. "Nothing But Time" est dédié à la fille de son ex, pour qui elle voulait chanter avec Bowie et l'Iguane. Bowie s'est excusé, ça reste un morceau étrange, décalé, un hommage à la période Berlinoise des deux icônes. Enfin, "Peace & Love" conclu l'album de la plus belle manière.
Chan Marshall est en forme et tient à ce qu'on le sache. Pour la peine elle nous gratifie d'une nouvelle coupe de cheveux sur la pochette, très court, garçon manqué, ce qu'elle n'a au fond, jamais cessé d'être.


Excellent !   18/20
par Palikao


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