John Frusciante
Letur-Lefr |
Label :
Record Collection |
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Ayant définitivement fermé la porte aux Red Hot en refusant de se rendre à l'introduction au Hall Of Fame, le maestro s'était fait relativement discret depuis The Empyrean en 2009.
Des déclarations de son comparse Omar Rodriguez-Lopez faisait état d'une furie créative où le musicien aurait enregistré plus de 300 titres. Des featuring et une prod' pour sa femme des Swahili Blonde. Un maxi avec les cabourgs de Venetian Snares sur un projet IDM en 2010... Plein de rumeurs donc, des projets parallèles mais rien de concret quand à un éventuel retour solo. Sur ces entrechats, John Frusciante annonce via son site officiel la sortie coup sur coup de deux albums cet été. Le maxi Letur-Lefr en juillet et PBX Funicular Intaglio Zone en septembre. Letur-Lefr est sensé montrer la voie vers PBX et présenter le nouveau style du guitariste, qu'il définit comme de la "progressive synth pop". Avec des featuring de RZA ou encore Kinetic 9. Alors, Letur-Lefr ?
Bye-bye les guitares. Quelques petits soli par-ci par-là, mais on est loin, très loin des travaux précédents et des orfèvreries pop. Comme si John Frusciante cherchait à s'affranchir de son passé de rock star sans s'imposer de limites, se donnant à fond dans l'expérimentation musicale, le croisement des genres. C'est donc plutôt un collage dadaïste que proposent ces cinq titres. Se terminant à chaque fois à mille lieues d'où elles sont parties, les chansons sont extrêmement denses, fournies, sans réelle logique apparente à première vue. Son pote Klinghoffer étant occupé à manger des piments périmés, Frusciante se rabat sur de la rythmique tout-numérique, samples de titres - j'ai cru entendre du Joy Division ou du Led Zep à des endroits - ou délires IDM à la AFX.
Le point fort de ce disque étant les fulgurances mélodiques qui surgissent pour mieux se cacher (le final de "909 Day"), les petits overdubs de guitares qui subliment une rythmique tortueuse, ou des backings vocals qui illumine la prose d'un MC. Le temps de comprendre un rythme, de percevoir une montée mélodique et Frusciante à déjà deux temps d'avance sur nous.
Cet EP décontenance au premier abord, mais sa richesse et sa finesse se révèlent au fil des écoutes et nous font croire à la réussite totale d'un PBX annoncé comme plus cohérent et au futur d'un grand artiste.
Des déclarations de son comparse Omar Rodriguez-Lopez faisait état d'une furie créative où le musicien aurait enregistré plus de 300 titres. Des featuring et une prod' pour sa femme des Swahili Blonde. Un maxi avec les cabourgs de Venetian Snares sur un projet IDM en 2010... Plein de rumeurs donc, des projets parallèles mais rien de concret quand à un éventuel retour solo. Sur ces entrechats, John Frusciante annonce via son site officiel la sortie coup sur coup de deux albums cet été. Le maxi Letur-Lefr en juillet et PBX Funicular Intaglio Zone en septembre. Letur-Lefr est sensé montrer la voie vers PBX et présenter le nouveau style du guitariste, qu'il définit comme de la "progressive synth pop". Avec des featuring de RZA ou encore Kinetic 9. Alors, Letur-Lefr ?
Bye-bye les guitares. Quelques petits soli par-ci par-là, mais on est loin, très loin des travaux précédents et des orfèvreries pop. Comme si John Frusciante cherchait à s'affranchir de son passé de rock star sans s'imposer de limites, se donnant à fond dans l'expérimentation musicale, le croisement des genres. C'est donc plutôt un collage dadaïste que proposent ces cinq titres. Se terminant à chaque fois à mille lieues d'où elles sont parties, les chansons sont extrêmement denses, fournies, sans réelle logique apparente à première vue. Son pote Klinghoffer étant occupé à manger des piments périmés, Frusciante se rabat sur de la rythmique tout-numérique, samples de titres - j'ai cru entendre du Joy Division ou du Led Zep à des endroits - ou délires IDM à la AFX.
Le point fort de ce disque étant les fulgurances mélodiques qui surgissent pour mieux se cacher (le final de "909 Day"), les petits overdubs de guitares qui subliment une rythmique tortueuse, ou des backings vocals qui illumine la prose d'un MC. Le temps de comprendre un rythme, de percevoir une montée mélodique et Frusciante à déjà deux temps d'avance sur nous.
Cet EP décontenance au premier abord, mais sa richesse et sa finesse se révèlent au fil des écoutes et nous font croire à la réussite totale d'un PBX annoncé comme plus cohérent et au futur d'un grand artiste.
Bon 15/20 | par Zorneye |
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