Allah-Las
Allah-Las |
Label :
Innovative Leisure |
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Ça vous est sans doute déjà arrivé plus d'une fois. Mettre un disque, l'écouter pour la première fois, et pourtant avoir l'impression de déjà le connaître par coeur. Ce premier album d'Allah-Las est le petit nouveau dans cette grande famille.
Sans doute parce qu'ils ratissent large ces mecs. Des Shadows aux Black Lips, en passant par les Kinks, les Fab Four & les Stones, tout y passe. Mais ils ne sont simplement des passéistes rejouant les mêmes trucs encore & encore, ils ont la nostalgie créative ces gars là. Découvert sur la foi d'un premier ep qui ouvre d'ailleurs l'album ("Catamaran"), ce premier album synthétise une adolescence vautrée sur des canapés, passer la majeure partie de son temps à écouter ses cheveux pousser perdu dans les volutes de diverses drogues.
L'orgue lancinant omniprésent, les guitares mi surf, mi fuzz, le tout noyé dans ces voix flemmardes, la batterie qu'on devine minimaliste ryhtme le tout ("Don't You Forget It"), insuflant un peu d'energie dans cette ode à la fainéantise. Qui s'enerve un poil (le Kinksien "Busman's Holiday"), nous faisant doucement lever un oeil du canapé mou qui nous avale. oula, pas trop fort la shirley, on pourrait presque se lever pour se tremousser ("Seven Point Five"). Le problème avec les morceaux de plus ou moins trois minutes, c'est même pas le temps qu'il faut pour se dire qu'on se lèverait bien, et à peine un autre titre commence. Pffff... "Sacred Hands" magique petite perle surf qui vient nous souffler des embruns au bon gout de sable chaud, tout comme "Ela Navega" qui donne envie de se mettre un bon Carlos Jobim, finalement l'est pas si mal ce canapé.
Certes moins surprenant que ce que faisait, dans la même catégorie un Anton Newcombe en 1996, (quoique bien supérieure en fait, devait pas avoir de canapé confortable ce gars à c't'époque), l'album ne se révèle pas au fil des écoutes, presque tout est déjà là dès la première. On se plait à le remettre, savourant cette dizaine de titres, sachant dès les premières notes de "Catamaran" qu'on va pousser un doux moment de procrastination, qu'on va en profiter, oublier qu'il faut aller pointer demain, et vivre l'espace d'une quarantaine de minutes, un dimanche perpetuel.
Sans doute parce qu'ils ratissent large ces mecs. Des Shadows aux Black Lips, en passant par les Kinks, les Fab Four & les Stones, tout y passe. Mais ils ne sont simplement des passéistes rejouant les mêmes trucs encore & encore, ils ont la nostalgie créative ces gars là. Découvert sur la foi d'un premier ep qui ouvre d'ailleurs l'album ("Catamaran"), ce premier album synthétise une adolescence vautrée sur des canapés, passer la majeure partie de son temps à écouter ses cheveux pousser perdu dans les volutes de diverses drogues.
L'orgue lancinant omniprésent, les guitares mi surf, mi fuzz, le tout noyé dans ces voix flemmardes, la batterie qu'on devine minimaliste ryhtme le tout ("Don't You Forget It"), insuflant un peu d'energie dans cette ode à la fainéantise. Qui s'enerve un poil (le Kinksien "Busman's Holiday"), nous faisant doucement lever un oeil du canapé mou qui nous avale. oula, pas trop fort la shirley, on pourrait presque se lever pour se tremousser ("Seven Point Five"). Le problème avec les morceaux de plus ou moins trois minutes, c'est même pas le temps qu'il faut pour se dire qu'on se lèverait bien, et à peine un autre titre commence. Pffff... "Sacred Hands" magique petite perle surf qui vient nous souffler des embruns au bon gout de sable chaud, tout comme "Ela Navega" qui donne envie de se mettre un bon Carlos Jobim, finalement l'est pas si mal ce canapé.
Certes moins surprenant que ce que faisait, dans la même catégorie un Anton Newcombe en 1996, (quoique bien supérieure en fait, devait pas avoir de canapé confortable ce gars à c't'époque), l'album ne se révèle pas au fil des écoutes, presque tout est déjà là dès la première. On se plait à le remettre, savourant cette dizaine de titres, sachant dès les premières notes de "Catamaran" qu'on va pousser un doux moment de procrastination, qu'on va en profiter, oublier qu'il faut aller pointer demain, et vivre l'espace d'une quarantaine de minutes, un dimanche perpetuel.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
Posté le 18 octobre 2014 à 12 h 37 |
La machine à remonter le temps existe belle et bien, pour preuve l'album des Allah-Las, nous replonge directement au milieu des 60's. La sensation de faire du long board le long de Venice Beach à Los Angeles vous parcourt d'un bout à l'autre de l'écoute de la galette. Il n'y a pas vraiment de titre qui se détache franchement, mais l'ensemble est plus que rafraichissant (sûrement les embruns du Pacifique). Deux types habillés de chemises à fleurs et de colliers de perles l'air passablement halluciné, passent à coté de vous et vous tendent un petit flyer où l'on peut lire: "Passerez vous l'acid test?", organisé sur les hauteurs de la cité des anges le soir même, par le reste de la tribu des Merry Pranksters. D'ailleurs leurs bus peint de motifs étranges aux couleurs psychédéliques est garé plus loin le long du trottoir. On vous invite à monter à bord pour passer les 48h les plus folles de votre vie qui passera, à coup sur, du monochrome au Technicolor! Vous vous dites qu'en ce samedi de fin de mois de juin, vous ne risquez pas grand chose, et que l'expérience vaut surement le coup d'être vécue. Il faut savoir saisir les opportunités que la vie vous offre! Cet Album des Allah-Las, fonctionne exactement de la même manière: la curiosité vous pousse à écouter, puis petit à petit la faille spatio-temporelle s'élargie et se referme sur vous, vous glissez lentement, et inexorablement, dans les arcanes de l'espace temps... Alors que vous soyez réellement à Venice Beach en 65, ou chez vous dans votre canapé dans les années 2010, là n'est pas le plus important, car au final vous vivrez la même expérience sonore! Merci à eux pour ce moment de bonheur suspendu entre deux époques.
Excellent ! 18/20
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