Holly Herndon
Movement |
Label :
Rvng Intl |
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Quand son nom à commencé à apparaître à droite à gauche dans les forums, personne ne connaissait grand chose de Holly Herndon . Un nom et quelques morceaux en écoute par ci par là. Puis progressivement la mystérieuse rousse s'est fait connaitre avec de plus en plus d'article et surtout des interviews. On découvre lors que cette musique étrange a en fait été composé en guise de thèse pour un master en musique électronique. Ce disque est donc un objet de recherche se plaçant délibérément dans la musique expérimentale. Alors qu'en est il?
Le premier morceau se nomme "Terminal" et commence avec un bruit. Bruit de fermeture éclair amplifié, froissement de papier ou souffle de bruit blanc? On ne sait pas bien. Ce bruit prend tout son sens quand apparaît une note de basse. Une note toute seul mais tellement amplifié qu'elle en prend une force indéniable. On se retrouve dans un univers électronique épuré ou le travail vocal prend aussi toute sa place.
Ensuite visite sur le dance floor avec le morceau le plus accessible, l'incroyable "Fade". Le buzz c'est principalement fait autour de ce titre. On à le droit à une véritable odyssée techno à coup de basse, d' un refrain 'I'll be there' tournant en boucle, de clap en tout genre. Le genre de morceau à écouter très fort. Place ensuite à "Breathe", la respiration donc. La face la plus expérimental du disque. Ça commence un peu comme "Terminal" mais avec comme bruit une respiration entre l'apnée et la suffocation. C'est on ne peut plus sombre, on ne peut plus dérangeant tant l'image de la noyade revient tout au long du titre. Le disque se continue avec deux morceaux de bravoure "Control And" et "Movement". Musique angoissée, désincarnée avec des voix venues d'outre tombe rappelant un peu au passage les travaux de la pseudo-scène Witch-House. On atteint quasiment le niveau de musique dansante dans un mélange de dance et de pop (oui de la pop au milieu de tout ça) sur une rythmique très dance-floor.
Le temps d'un interlude continuant le disque sur sa lancée. On atteint un inattendu final au doux nom de "Dilato" avec des notes à capela et surtout d'étrange chant qui se croisent et se décroisent en choeur dans une ambiance de messe noire.
Au global qu'a t'on? Un disque construisant des ponts entre les musiques dites savantes et la techno. Un oratorio du futur dirigé par Scott Walker. Un disque de The Knife (référence approchante la plus évidente) post apocalyptique. Oui quelque chose de ce genre. Un truc à écouter très fort jusqu'à s'en dégoûter. Pour le plaisir de la curiosité. Pour le plaisir d'un mémoire plus intéressant qu'un rapport sur la situation géopolitique de l'ouest bolivien.
Au périlleux exercice de la note d'un album qui vient de sortir, moi qui pense qu'avant 10 ans et 100 écoutes un disque reste incompris, quitte à le regretter, je me mouille et le déclare exceptionnel.
Le premier morceau se nomme "Terminal" et commence avec un bruit. Bruit de fermeture éclair amplifié, froissement de papier ou souffle de bruit blanc? On ne sait pas bien. Ce bruit prend tout son sens quand apparaît une note de basse. Une note toute seul mais tellement amplifié qu'elle en prend une force indéniable. On se retrouve dans un univers électronique épuré ou le travail vocal prend aussi toute sa place.
Ensuite visite sur le dance floor avec le morceau le plus accessible, l'incroyable "Fade". Le buzz c'est principalement fait autour de ce titre. On à le droit à une véritable odyssée techno à coup de basse, d' un refrain 'I'll be there' tournant en boucle, de clap en tout genre. Le genre de morceau à écouter très fort. Place ensuite à "Breathe", la respiration donc. La face la plus expérimental du disque. Ça commence un peu comme "Terminal" mais avec comme bruit une respiration entre l'apnée et la suffocation. C'est on ne peut plus sombre, on ne peut plus dérangeant tant l'image de la noyade revient tout au long du titre. Le disque se continue avec deux morceaux de bravoure "Control And" et "Movement". Musique angoissée, désincarnée avec des voix venues d'outre tombe rappelant un peu au passage les travaux de la pseudo-scène Witch-House. On atteint quasiment le niveau de musique dansante dans un mélange de dance et de pop (oui de la pop au milieu de tout ça) sur une rythmique très dance-floor.
Le temps d'un interlude continuant le disque sur sa lancée. On atteint un inattendu final au doux nom de "Dilato" avec des notes à capela et surtout d'étrange chant qui se croisent et se décroisent en choeur dans une ambiance de messe noire.
Au global qu'a t'on? Un disque construisant des ponts entre les musiques dites savantes et la techno. Un oratorio du futur dirigé par Scott Walker. Un disque de The Knife (référence approchante la plus évidente) post apocalyptique. Oui quelque chose de ce genre. Un truc à écouter très fort jusqu'à s'en dégoûter. Pour le plaisir de la curiosité. Pour le plaisir d'un mémoire plus intéressant qu'un rapport sur la situation géopolitique de l'ouest bolivien.
Au périlleux exercice de la note d'un album qui vient de sortir, moi qui pense qu'avant 10 ans et 100 écoutes un disque reste incompris, quitte à le regretter, je me mouille et le déclare exceptionnel.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Chaurionde |
En écoute : https://hollyherndon.bandcamp.com/album/movement
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