Agalloch
Marrow Of The Spirit |
Label :
Profound Lore |
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Cela débute comme une ballade d'après-midi dans un Nature & Découverte. Il y a des sons d'eau, des enregistrements d'oiseaux, le violoncelle de "Spring Fellow Hawk", tous les éléments sont donc là pour laisser à penser qu'Agalloch officie dans un metal gentillet pour fan de séries vampiriques (comprendre dans ma bouche un public de filles boulottes maquillées comme Morticia Addams et de mecs maigrichons qui traînent les pieds). Et comme le groupe compose des titres qui font en moyenne dix minutes, cette écoute sent la purge à plein nez.
Il n'en est rien. Déjà parce qu'Agalloch rectifie immédiatement le tir avec le très puissant "Into The Painted Grey", très orienté Black mélodique épique tant dans l'esprit que dans l'exécution (sons clairs, tempo rapide, chant) dans une ambiance de froideur surprenante pour des Américains. À ce titre, la pochette n'induit pas l'auditeur en erreur : on n'est pas convié à la fête au village ni à une merguez partie.
Je reconnais à la formation un certain talent pour développer des ambiances glacées et misanthropiques, Agalloch sonnant plutôt comme un groupe nordique, mais il m'est difficile d'y trouver de l'originalité, les clichés du genre s'empilant les uns à côté des autres (longues cavalcades dans les nuits venteuses, chant clair mélodramatique, romantisme dark, etc.). Les morceaux se suivent certes sans forcément se ressembler, Agalloch ayant l'inspiration pour éviter cet écueil inhérent au genre, mais mis à part le prélude très réussi de "Black Lake Niðstång", mystique et déchirant, j'ai du mal à me laisser emporter dans ce voyage hivernal.
Par acquis de conscience, je recommanderais néanmoins de privilégier l'écoute par temps gris, les grands soleils d'été ne rendant que rarement justice à cette musique.
Il n'en est rien. Déjà parce qu'Agalloch rectifie immédiatement le tir avec le très puissant "Into The Painted Grey", très orienté Black mélodique épique tant dans l'esprit que dans l'exécution (sons clairs, tempo rapide, chant) dans une ambiance de froideur surprenante pour des Américains. À ce titre, la pochette n'induit pas l'auditeur en erreur : on n'est pas convié à la fête au village ni à une merguez partie.
Je reconnais à la formation un certain talent pour développer des ambiances glacées et misanthropiques, Agalloch sonnant plutôt comme un groupe nordique, mais il m'est difficile d'y trouver de l'originalité, les clichés du genre s'empilant les uns à côté des autres (longues cavalcades dans les nuits venteuses, chant clair mélodramatique, romantisme dark, etc.). Les morceaux se suivent certes sans forcément se ressembler, Agalloch ayant l'inspiration pour éviter cet écueil inhérent au genre, mais mis à part le prélude très réussi de "Black Lake Niðstång", mystique et déchirant, j'ai du mal à me laisser emporter dans ce voyage hivernal.
Par acquis de conscience, je recommanderais néanmoins de privilégier l'écoute par temps gris, les grands soleils d'été ne rendant que rarement justice à cette musique.
Sympa 14/20 | par Arno Vice |
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