Altered Images
Bite |
Label :
Epic |
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Quel drôle de destin que celui d'Altered Images, découvert par Siouxsie And The Banshees (la classe...) en 1980 et comptant dans ses rangs le bassiste et leader occulte de Texas (moins la classe...), publiant un single intitulé "Dead Pop Stars" en 1980 sans savoir que John Lennon se fera assassiner quelques jours plus tard, et splittant en 1983 au moment où un succès durable se profilait à l'horizon. Quel drôle de destin que celui de la chanteuse Clare Grogan. Ersatz blond de Siouxsie au début, puis princesse pop, puis actrice dans la série (ultra poilante au demeurant) Red Dwarf, adulée par les teenagers de l'époque. Devenue égérie MILF sur les commentaires youtube actuels, elle vit dorénavant de tournées nostalgiques 80's au Royaume Uni, en plus d'écrire des romans pour enfants.
Voilà pour la bio. Maintenant la musique : nous débutons ici par le dernier album des Altered Images (sentez la logique implacable), celui qui sera décrit comme leur pire, parce que le plus pop et radiophonique. Cependant, faire une pop accessible n'est pas forcément synonyme de mauvaise musique. Et il faut bien avouer que leurs débuts étaient bien trop marqués par l'ombre musicale de leurs idoles citées plus haut, puisque Steven Severin avait largement contribué à la production de leur premier album. Avouons aussi quand même que la pochette de Bite a de quoi faire fuir. Non pas que Clare Grogan soit moche, mais de loin on dirait un produit typique 80's propre à faire fuir l'auditeur (on dirait presque Jeanne Mas).
Le disque est produit à moitié par Mike Chapman (Blondie) et à moitié par Tony Visconti. Le tout donne un disque au son efficace et classieux, aux multiples tubes, avec les points forts et points faibles qui peuvent en découler. Et bien que Clare Grogan ait bien une voix identifiable avec sa propre texture et que les musiciens (plutôt bons pour des types de 20 ans à l'époque) fassent le job, on a bien l'impression de croiser Blondie sur quelques titres, comme sur "Change Of Heart" et sur la production globale du disque. Mais ne laissons pas tomber. Le disque s'ouvre par un tube immédiat, aux cordes asiatiques somptueuses posées comme une plume sur un rythme disco imparable (on reconnaît Visconti), "Bring Me Closer". Le décor est planté, on va danser et rêver. "Don't Talk To Me About Love" est un autre single auquel il est difficile de résister, avec une séquence de basse synthétique elle aussi très catchy, aux guitares funky et où la voix de Clare Grogan, ingénue, fait des merveilles. Le refrain est typique de l'époque mais on s'en fout, ça marche. "Another Lost Look" est un bijou pop délicat, fait par des adolescents pour des adolescents, un peu naïf, mais si on est conscient de la came qu'on écoute, on ne s'en prive pas pour autant. "Love To Stay" est lui aussi plus discret, mais tout aussi enchanteur, tout mignon, quoi. On pourra écouter du gros metal gras si on en a envie après. "Now That You're Here" et "Thinking About You" passeront également très bien, collant à l'ambiance, la voix de la Clare y étant pour beaucoup.
Mais le véritable bijou du disque, celui qui vous met en mode repeat, est bien "Stand So Quiet". Le titre a une ambiance que The Cure ou New Order n'aurait pas refusé (des harmonies proches de "Paradise", "Dream Attack" ou le riff descendant de "Lovesong"), une rythmique encore disco où un accordéon nostalgique vous invite à une mélancolie amoureuse. Plein de tendresse, les guitares et la basse vous appuient au cœur, et le chant de Clare Grogan contient une sorte de désespoir et de sentiment de joie à la fois. C'est très joli, ça tutoie parfois la grâce déjà entendue sur "Melt !" des Banshees, mais avec le style d'Altered Images.
Le groupe splittera juste après cet album, il lui manquait sûrement quelque chose, plus de maturité peut-être, on ne saura jamais. Mais voilà, ça ne dispense pas d'y jeter une oreille, pour les amateurs de ce genre. Comme un coup de cœur que l'on sait éphémère...
Voilà pour la bio. Maintenant la musique : nous débutons ici par le dernier album des Altered Images (sentez la logique implacable), celui qui sera décrit comme leur pire, parce que le plus pop et radiophonique. Cependant, faire une pop accessible n'est pas forcément synonyme de mauvaise musique. Et il faut bien avouer que leurs débuts étaient bien trop marqués par l'ombre musicale de leurs idoles citées plus haut, puisque Steven Severin avait largement contribué à la production de leur premier album. Avouons aussi quand même que la pochette de Bite a de quoi faire fuir. Non pas que Clare Grogan soit moche, mais de loin on dirait un produit typique 80's propre à faire fuir l'auditeur (on dirait presque Jeanne Mas).
Le disque est produit à moitié par Mike Chapman (Blondie) et à moitié par Tony Visconti. Le tout donne un disque au son efficace et classieux, aux multiples tubes, avec les points forts et points faibles qui peuvent en découler. Et bien que Clare Grogan ait bien une voix identifiable avec sa propre texture et que les musiciens (plutôt bons pour des types de 20 ans à l'époque) fassent le job, on a bien l'impression de croiser Blondie sur quelques titres, comme sur "Change Of Heart" et sur la production globale du disque. Mais ne laissons pas tomber. Le disque s'ouvre par un tube immédiat, aux cordes asiatiques somptueuses posées comme une plume sur un rythme disco imparable (on reconnaît Visconti), "Bring Me Closer". Le décor est planté, on va danser et rêver. "Don't Talk To Me About Love" est un autre single auquel il est difficile de résister, avec une séquence de basse synthétique elle aussi très catchy, aux guitares funky et où la voix de Clare Grogan, ingénue, fait des merveilles. Le refrain est typique de l'époque mais on s'en fout, ça marche. "Another Lost Look" est un bijou pop délicat, fait par des adolescents pour des adolescents, un peu naïf, mais si on est conscient de la came qu'on écoute, on ne s'en prive pas pour autant. "Love To Stay" est lui aussi plus discret, mais tout aussi enchanteur, tout mignon, quoi. On pourra écouter du gros metal gras si on en a envie après. "Now That You're Here" et "Thinking About You" passeront également très bien, collant à l'ambiance, la voix de la Clare y étant pour beaucoup.
Mais le véritable bijou du disque, celui qui vous met en mode repeat, est bien "Stand So Quiet". Le titre a une ambiance que The Cure ou New Order n'aurait pas refusé (des harmonies proches de "Paradise", "Dream Attack" ou le riff descendant de "Lovesong"), une rythmique encore disco où un accordéon nostalgique vous invite à une mélancolie amoureuse. Plein de tendresse, les guitares et la basse vous appuient au cœur, et le chant de Clare Grogan contient une sorte de désespoir et de sentiment de joie à la fois. C'est très joli, ça tutoie parfois la grâce déjà entendue sur "Melt !" des Banshees, mais avec le style d'Altered Images.
Le groupe splittera juste après cet album, il lui manquait sûrement quelque chose, plus de maturité peut-être, on ne saura jamais. Mais voilà, ça ne dispense pas d'y jeter une oreille, pour les amateurs de ce genre. Comme un coup de cœur que l'on sait éphémère...
Bon 15/20 | par Machete83 |
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