Fluck
Folk Can Be Distorted |
Label :
To My Finger Tips |
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Dans les années 90, quasiment toutes les villes françaises avaient leur groupe indé... Orléans c'était les Burning Heads, Tours les Portobello Bones, Poitiers les Seven Hate, Angers les Thugs... Moi j'étais de Libourne et on avait les Basement. Un de mes potes de l'époque immigré à Périgueux portait lui le blason Thompson Rollets. Très bon groupe de punk au style proche d'Hüsker Dü dont le guitariste chanteur Jean-Jean était également un fervent activiste (émission de radio, label, organisation de concerts). Un jour, mon pote de Périgueux me dit que Jean-Jean avait monté un autre groupe electro acoustique avec des potes à lui mais pas ceux de Thompson Rollets, et que ce groupe c'était "une tuerie". Le terme electro-acoustique ne correspondant pas aux goûts de mon pote de l'époque alors complètement obnubilé par Refused, Today Is The Day, Tantrum et autres sauvageries ; je ne portai alors que peu d'attention à ses propos que je jugeai à la limite du chauvinisme. Le week-end suivant, mon pote débarqua avec un objet aujourd'hui quasi préhistorique appelé "CD gravé", sans boitier, où était juste inscrit au feutre indélébile les lettres FLUCK et me dit : "écoutes, tu vas kiffer, c'est pas du punk mais ce n'est pas du folk non plus...". Quelques heures plus tard, en feuilletant un bon Rock Sound dans ma chambre de lycéen des 90's j'insérai donc le CD gravé dans la platine...
Quatorze ans après... les playlists s'enchaînent sur Youtube ou Deezer, je ne sais plus vraiment quel groupe est d'Angers ou Poitiers à vrai dire, et je n'ai pas acheté un fanzine depuis très longtemps. En fouillant dans ma cédéthèque, le disque gravé réapparaît, toujours sans boitier et me rappelle beaucoup de souvenirs et de nombreuses écoutes. Je l'insère donc dans mon ordinateur portable cette fois... et quelle magie ! Le son façonné par le producteur David Weber (Condense, Virago) a un peu vieilli mais la passion, la sincérité et le talent de ce groupe me laisse toujours admiratif. La section rythmique est intense, le chant de Jean-Jean et Delphine (aujourd'hui Lady Calling) aussi simple et efficace que celui d'un Eric Sourice et la 12-cordes de Jean-Jean tour à tour acoustique ou électrique évite toute monotonie à l'ensemble. Premier morceau après une boucle electro en intro : "End Of Century" (on est en 1999 !) est assez prémonitoire : "Compagnies grow in a robot's world more and more people, less and less words...". Le deuxième titre s'intitule "Friendship" et représente assez bien l'ADN de Fluck ; ici pas de rêve de gloire ou fortune mais une ode à l'amitié enlevée avec des chants déterminés. La suite, simple et belle tout simplement : "One Excuse", "Winding Road", "Lonely" ou "Lies And Money" sont autant de titres où s'entremêlent influences Hardcore type Hüsker Dü, Portobello Bones mélangées au rock des sixties de Bob Dylan ou des Beatles. "Folk Can Be Distorted" finalement c'est le Be a vegetable des Drive Blind où le folk aurait remplacé la noise. Le dernier titre "All Keeps Goin'on" est 100 % acoustique, joué avec une seule guitare et conclut l'album de belle manière : "Nothing, Nothing has changed. All Keeps goin' on"... et fondamentalement si on réfléchit un peu c'est bien vrai.
Quatorze ans après... les playlists s'enchaînent sur Youtube ou Deezer, je ne sais plus vraiment quel groupe est d'Angers ou Poitiers à vrai dire, et je n'ai pas acheté un fanzine depuis très longtemps. En fouillant dans ma cédéthèque, le disque gravé réapparaît, toujours sans boitier et me rappelle beaucoup de souvenirs et de nombreuses écoutes. Je l'insère donc dans mon ordinateur portable cette fois... et quelle magie ! Le son façonné par le producteur David Weber (Condense, Virago) a un peu vieilli mais la passion, la sincérité et le talent de ce groupe me laisse toujours admiratif. La section rythmique est intense, le chant de Jean-Jean et Delphine (aujourd'hui Lady Calling) aussi simple et efficace que celui d'un Eric Sourice et la 12-cordes de Jean-Jean tour à tour acoustique ou électrique évite toute monotonie à l'ensemble. Premier morceau après une boucle electro en intro : "End Of Century" (on est en 1999 !) est assez prémonitoire : "Compagnies grow in a robot's world more and more people, less and less words...". Le deuxième titre s'intitule "Friendship" et représente assez bien l'ADN de Fluck ; ici pas de rêve de gloire ou fortune mais une ode à l'amitié enlevée avec des chants déterminés. La suite, simple et belle tout simplement : "One Excuse", "Winding Road", "Lonely" ou "Lies And Money" sont autant de titres où s'entremêlent influences Hardcore type Hüsker Dü, Portobello Bones mélangées au rock des sixties de Bob Dylan ou des Beatles. "Folk Can Be Distorted" finalement c'est le Be a vegetable des Drive Blind où le folk aurait remplacé la noise. Le dernier titre "All Keeps Goin'on" est 100 % acoustique, joué avec une seule guitare et conclut l'album de belle manière : "Nothing, Nothing has changed. All Keeps goin' on"... et fondamentalement si on réfléchit un peu c'est bien vrai.
Très bon 16/20 | par X_Plock |
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