Oiseaux-Tempête
Oiseaux-Tempête |
Label :
Sub Rosa |
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C'est pas toujours simple de poser des mots sur une musique, sur un album, tant paradoxalement cette musique parle d'elle même. On en vient à se demander si mettre un lien vers une écoute en streaming ne serait pas plus parlant pour le lecteur/auditeur, pour aller directement à l'essentiel, à l'essence même d'Oiseaux-Tempête.
Quand je les ai vus la première fois au sein de l'église Ste Merry, je pensais qu'il s'agissait là d'un one shot, un groupe crée spécialement pour cette soirée Temps Zéro, puis vient la surprise d'un album annoncé pour l'automne, espérant retrouver l'ambiance si particulière d'un concert dans le choeur d'une église.
Les premières gelées ne sont pas loin est l'album sort enfin, accompagnant avec délice (à défaut d'une bonne vieille paire de moufles) mes pas vers le boulot, quitte à faire un détour, le trajet ne faisant pas la durée total de l'album. Car même s'il est assez long, l'album ne se découpe pas. Il est un tout, une sorte de matière unique, si on tente d'en extraire un titre, la magie n'est plus la même. Quand un groupe prend un malin plaisir à nommer son premier titre "Opening Theme" & le dernier "Outro", on peut facilement se dire que lui non plus, ne voyait pas les choses différemment.
Au gré des onze pièces qui s'imbriquent dans ce premier disque éponyme, On navigue entre déferlantes de guitares, bien appuyées par un couple basse batterie qui suit le courant, plus que ça même, elles le définissent. On sombre, on chavire sans plus de crainte que ça, on finirait presque par croire qu'on est en train de se faire bercer. Un poil violente & irritante comme berceuse je vous l'accorde, mais quand elle a la beauté de "Sophia's Shadow", son introduction en sourdine comme des voisins un peu trop près de la cloison, son kick qui arrive d'on ne sait où pour finalement envahir l'espace l'air de rien, se laissant déborder par une guitare qui se dévoile, s'arme de confiance et inonde l'espace à son tour. Les morceaux se suivent, nous contant comme une histoire (''Nuage Noir", "Silencer"), différente à chaque écoute, jamais la même pour ceux qui s'y plongent, nous rendant à la fois claustrophobe et amoureux des grands espaces.
Bien sur, avec ses titres à rallonge (les 17 minutes ô combien épiques de "Ouroboros") ses guitares qui bourdonnent, on pense à Godspeed et toute cette vague de post-rock instrumental, avec malgré tout une poésie, une identité à part entière, qui font de cet album de Oiseaux-Tempête une des surprises de 2013, et ce dès le premier album.
Alors si comme Michel Drucker vous aimez les chiens (aux aboiements très présents, même en filigrane tout au long de l'album), vous aimerez Oiseaux Tempêtes. C'est une raison bien suffisante, je pourrais vous en donner des dizaines d'autres, mais écoutez ce disque, et trouvez vos propres bonnes raisons de l'aimer. Surtout si vous n'aimez pas Michel plus que ça.
Quand je les ai vus la première fois au sein de l'église Ste Merry, je pensais qu'il s'agissait là d'un one shot, un groupe crée spécialement pour cette soirée Temps Zéro, puis vient la surprise d'un album annoncé pour l'automne, espérant retrouver l'ambiance si particulière d'un concert dans le choeur d'une église.
Les premières gelées ne sont pas loin est l'album sort enfin, accompagnant avec délice (à défaut d'une bonne vieille paire de moufles) mes pas vers le boulot, quitte à faire un détour, le trajet ne faisant pas la durée total de l'album. Car même s'il est assez long, l'album ne se découpe pas. Il est un tout, une sorte de matière unique, si on tente d'en extraire un titre, la magie n'est plus la même. Quand un groupe prend un malin plaisir à nommer son premier titre "Opening Theme" & le dernier "Outro", on peut facilement se dire que lui non plus, ne voyait pas les choses différemment.
Au gré des onze pièces qui s'imbriquent dans ce premier disque éponyme, On navigue entre déferlantes de guitares, bien appuyées par un couple basse batterie qui suit le courant, plus que ça même, elles le définissent. On sombre, on chavire sans plus de crainte que ça, on finirait presque par croire qu'on est en train de se faire bercer. Un poil violente & irritante comme berceuse je vous l'accorde, mais quand elle a la beauté de "Sophia's Shadow", son introduction en sourdine comme des voisins un peu trop près de la cloison, son kick qui arrive d'on ne sait où pour finalement envahir l'espace l'air de rien, se laissant déborder par une guitare qui se dévoile, s'arme de confiance et inonde l'espace à son tour. Les morceaux se suivent, nous contant comme une histoire (''Nuage Noir", "Silencer"), différente à chaque écoute, jamais la même pour ceux qui s'y plongent, nous rendant à la fois claustrophobe et amoureux des grands espaces.
Bien sur, avec ses titres à rallonge (les 17 minutes ô combien épiques de "Ouroboros") ses guitares qui bourdonnent, on pense à Godspeed et toute cette vague de post-rock instrumental, avec malgré tout une poésie, une identité à part entière, qui font de cet album de Oiseaux-Tempête une des surprises de 2013, et ce dès le premier album.
Alors si comme Michel Drucker vous aimez les chiens (aux aboiements très présents, même en filigrane tout au long de l'album), vous aimerez Oiseaux Tempêtes. C'est une raison bien suffisante, je pourrais vous en donner des dizaines d'autres, mais écoutez ce disque, et trouvez vos propres bonnes raisons de l'aimer. Surtout si vous n'aimez pas Michel plus que ça.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
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