Wovenhand
Refractory Obdurate |
Label :
Glitterhouse |
||||
Quel joli patchwork. Quel joli nom que ce Refractory Obdurate. Quel bon album aussi au passage. Pas très étonnant de la part de David Eugene Edwards (qu'on appellera Dee tout au long de cette chronique, comme il est crédité dans le livret du disque), il nous a habitué à la qualité durant sa carrière.
Le prêcheur Dee nous convie une nouvelle fois dans sa transe mélancolique, sa musique de l'Amérique profonde & profane, qui, par moment, prend des accents presque punk, apportant un indéniable plus, une approche contrastée par rapport aux anciens travaux du groupe. Sans pour autant répondre aux sirènes de la facilité, comme se cacher derrière des arrangements à trois accords, bien au contraire. Ils vont même jusqu'à mélanger des cordes médiévales aux sonorités sud africaines ( le sublime morceau titre "Refractory Obdurate"). La transe ne quitte jamais vraiment ce disque, bien qu'elle soit exprimée de diverses manière, Dee est comme possédé lorsqu'il murmure ou crache ses paroles, on pourrait presque penser à une longue improvisation des instruments suivant les mots, eux même s'inspirant de la musique. Le serpent cosmique se mordant la queue en quelque sorte (aussi appelé Ouroboros dans plusieurs anciennes civilisations, image reprise notamment par Oiseaux-Tempêtes dans leur premier album) Vous aurez appris un truc aujourd'hui, c'est toujours bon à ressortir en bonne compagnie.
Loin de se contenter d'appliquer une formule qui marche, Wovenhand continue d'agrémenter sa musique d'éléments nouveaux, déjà aperçu en filigrane sur Ten Stones, sans pour autant déboussoler les habitués. Un disque complet, surprenant, à mettre assurément entre toutes les oreilles.
Le prêcheur Dee nous convie une nouvelle fois dans sa transe mélancolique, sa musique de l'Amérique profonde & profane, qui, par moment, prend des accents presque punk, apportant un indéniable plus, une approche contrastée par rapport aux anciens travaux du groupe. Sans pour autant répondre aux sirènes de la facilité, comme se cacher derrière des arrangements à trois accords, bien au contraire. Ils vont même jusqu'à mélanger des cordes médiévales aux sonorités sud africaines ( le sublime morceau titre "Refractory Obdurate"). La transe ne quitte jamais vraiment ce disque, bien qu'elle soit exprimée de diverses manière, Dee est comme possédé lorsqu'il murmure ou crache ses paroles, on pourrait presque penser à une longue improvisation des instruments suivant les mots, eux même s'inspirant de la musique. Le serpent cosmique se mordant la queue en quelque sorte (aussi appelé Ouroboros dans plusieurs anciennes civilisations, image reprise notamment par Oiseaux-Tempêtes dans leur premier album) Vous aurez appris un truc aujourd'hui, c'est toujours bon à ressortir en bonne compagnie.
Loin de se contenter d'appliquer une formule qui marche, Wovenhand continue d'agrémenter sa musique d'éléments nouveaux, déjà aperçu en filigrane sur Ten Stones, sans pour autant déboussoler les habitués. Un disque complet, surprenant, à mettre assurément entre toutes les oreilles.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
Posté le 27 mai 2017 à 16 h 52 |
Il y a comme qui dirait quelque chose d'abouti à l'écoute de ce disque. Une dimension qui élève les voûtes d'un édifice bien plus haut, donnant l'impression à ce Refractory Obdurate de dominer la discographie du groupe qui a gagné ici en puissance.
Qu'on ait pu plus ou moins étrangement bouder The Laughing Stalk (c'est mon cas), le successeur poursuivant dans la vague plus frontale, qui débute avec "Corsicana Clip" qui est probablement en rapport avec la ville du Texas, Corsicana, s'affirme avec le temps comme un indispensable de Wovenhand. Des titres comme "Masonic Youth", "Good Sheperd", "Field Of Hedon", voire le menaçant "Hiss" qui frise avec le heavy metal, impressionnent. Tout l'album fait comme monter l'auditeur sur un piédestal étayé par les musiciens qui forment, eux, un pilier unique vers des cieux déferlants et mystiques inspirés de David Eugene Edwards qui, lui, joue debout désormais dans les concerts depuis quelques temps. Parfois, l'ensemble s'allège en partie de la masse nuageuse homogène, à l'instar des tout de même incandescents "The Refractory" et "Salome", ou encore le baroque "King David".
Wovenhand a livré un disque brut, puissant, où chaque morceau forme communément ce qu'on peut appeler une cathédrale de son. De loin le meilleur disque du groupe (avec un line-up qui a changé), s'il ne s'agit pas de l'un des meilleurs. Mais c'est selon la préférence de chacun.
Qu'on ait pu plus ou moins étrangement bouder The Laughing Stalk (c'est mon cas), le successeur poursuivant dans la vague plus frontale, qui débute avec "Corsicana Clip" qui est probablement en rapport avec la ville du Texas, Corsicana, s'affirme avec le temps comme un indispensable de Wovenhand. Des titres comme "Masonic Youth", "Good Sheperd", "Field Of Hedon", voire le menaçant "Hiss" qui frise avec le heavy metal, impressionnent. Tout l'album fait comme monter l'auditeur sur un piédestal étayé par les musiciens qui forment, eux, un pilier unique vers des cieux déferlants et mystiques inspirés de David Eugene Edwards qui, lui, joue debout désormais dans les concerts depuis quelques temps. Parfois, l'ensemble s'allège en partie de la masse nuageuse homogène, à l'instar des tout de même incandescents "The Refractory" et "Salome", ou encore le baroque "King David".
Wovenhand a livré un disque brut, puissant, où chaque morceau forme communément ce qu'on peut appeler une cathédrale de son. De loin le meilleur disque du groupe (avec un line-up qui a changé), s'il ne s'agit pas de l'un des meilleurs. Mais c'est selon la préférence de chacun.
Exceptionnel ! ! 19/20
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