Peter Murphy
Lion |
Label :
Nettwerk |
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Peter Murphy revient après Ninth, sorti en 2011. Lion est donc le dixième album solo de celui qui fut l'emblématique frontman de Bauhaus.
Murphy est un type difficile à caser. D'un certain côté, il y a chez lui du mystique, du romantique, du gothique, et plein d'autres truc en "ique". Il pourrait être le fils caché de Mary Shelley et de Bram Stoker tant sa vie elle-même est empreinte de cette touche très victorienne, caractéristique dans ses thèmes de prédilection.
D'un autre côté, il y a l'influence Berlinoise, ce qui caractérisait son précédent groupe, une touche de glam, une pointe d'indus, l'ombre de Bowie, et puis toujours au détour des mots, des couleurs orientales piochées dans sa découverte du soufisme. Murphy, qui vit aujourd'hui la plupart du temps en Turquie, pourrait être le genre de type à ne relier Londres qu'à bord de l'Orient Express, la tête dans les nuages, s'interrogeant sur le sens de la vie, et ce genre de choses.
Que retrouve-t-on dans l'album ? Du Murphy, bien évidemment. Du bon Murphy, avec ses éternels questionnements, sa poésie et son lyrisme particulier. Des titres puissants, engageants, parfois dansants.
Interrogé l'an dernier à propos du contenu de Lion, il disait : "L'album sera un mélange de trucs, quelque chose de très romantique, profond et émotionnel, parfois symphonique, mais aussi bien quelque chose qui ressemblerait à des chants de pirates". Dit comme ça, ça parait un peu léger, d'autant que les 11 titres de l'album sont vraiment d'une puissance surprenante : rien n'a été bâclé, ni les paroles, ni l'orchestration, ni la production. Il y a autant de pop dans Lion que de chant liturgique.
Des titres ressortent du lot, même si tout est bon. Pour ce qui me concerne, je prends "Hang Up", I Am My Own Name", "Low Tar Stars" avec son côté heighties, "The Ghost Of Shokan Lake" limite poisseux, "Eliza" qui me replonge dans l'expérience "gothique cathédrale fin du monde" (cherchez pas, écoutez plutôt), "Loctaine" plus mid-tempo, un chant triste, poignant.
Enfin, l'album dispose d'une surcouche industrielle qui scelle un travail bien accompli, preuve qu'il a su se libérer des canons propre aux années quatre-vingts. Peter Murphy, par sa constance et sa folie serait donc bien le dernier des romantiques, le gothfather ultime : ne passez pas à côté.
Murphy est un type difficile à caser. D'un certain côté, il y a chez lui du mystique, du romantique, du gothique, et plein d'autres truc en "ique". Il pourrait être le fils caché de Mary Shelley et de Bram Stoker tant sa vie elle-même est empreinte de cette touche très victorienne, caractéristique dans ses thèmes de prédilection.
D'un autre côté, il y a l'influence Berlinoise, ce qui caractérisait son précédent groupe, une touche de glam, une pointe d'indus, l'ombre de Bowie, et puis toujours au détour des mots, des couleurs orientales piochées dans sa découverte du soufisme. Murphy, qui vit aujourd'hui la plupart du temps en Turquie, pourrait être le genre de type à ne relier Londres qu'à bord de l'Orient Express, la tête dans les nuages, s'interrogeant sur le sens de la vie, et ce genre de choses.
Que retrouve-t-on dans l'album ? Du Murphy, bien évidemment. Du bon Murphy, avec ses éternels questionnements, sa poésie et son lyrisme particulier. Des titres puissants, engageants, parfois dansants.
Interrogé l'an dernier à propos du contenu de Lion, il disait : "L'album sera un mélange de trucs, quelque chose de très romantique, profond et émotionnel, parfois symphonique, mais aussi bien quelque chose qui ressemblerait à des chants de pirates". Dit comme ça, ça parait un peu léger, d'autant que les 11 titres de l'album sont vraiment d'une puissance surprenante : rien n'a été bâclé, ni les paroles, ni l'orchestration, ni la production. Il y a autant de pop dans Lion que de chant liturgique.
Des titres ressortent du lot, même si tout est bon. Pour ce qui me concerne, je prends "Hang Up", I Am My Own Name", "Low Tar Stars" avec son côté heighties, "The Ghost Of Shokan Lake" limite poisseux, "Eliza" qui me replonge dans l'expérience "gothique cathédrale fin du monde" (cherchez pas, écoutez plutôt), "Loctaine" plus mid-tempo, un chant triste, poignant.
Enfin, l'album dispose d'une surcouche industrielle qui scelle un travail bien accompli, preuve qu'il a su se libérer des canons propre aux années quatre-vingts. Peter Murphy, par sa constance et sa folie serait donc bien le dernier des romantiques, le gothfather ultime : ne passez pas à côté.
Très bon 16/20 | par Palikao |
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