Screaming Trees
Dust |
Label :
Epic |
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Les Screaming Trees ont fait de leur dernier disque un moment incroyable. Incroyable car ce n'est vraiment pas à cela que l'on pouvait s'attendre en 1996. Leur son semble venir d'ailleurs, comme embrumé par de lourdes vapeurs d'opium et par des nuages d'herbe magique ; comme masqué par un rideau épais de substances psychotropes.
Dust est un disque dans lequel on entre comme l'on écarte de ses deux mains un rideau confectionné de perles, laissant de ce fait des senteurs d'encens s'engouffrer dans nos narines et nous habiter complètement. Un disque dans lequel on s'abandonne comme engourdi. Les Screaming Trees possèdent ce talent de composition qui conduit l'auditeur, grâce à d'audacieuses orchestrations, dans des contrées nouvelles.
Les paysages sonores sont mystiques, composés de riffs puissants, sur lesquels se greffent des milliers de guitares, plantes volubiles, aux tourneries légères, tantôt acoustiques, tantôt électriques, ainsi que des orgues 70's. Ces instruments groupés ensemble finissent par broder un monde inextricable, une toile d'araignée dont le cœur nous retient, ficelés, inertes, mais conscients de tout. La voix de Mark Lanegan nous caresse les oreilles, douce et soyeuse, accompagnée de chœurs superbes, parfois esseulés, parfois véritables chorales ("Dying Days"). Les riffs fougueux sont comme lissés par une basse voluptueuse, des claviers très rétros, et des guitares classiques. Cette même chanson invite la guitare solo de Mike McCready, au son et au jeu inimitables, qui, instantanément, nous replonge tête la première dans l'album magique Ten. Les Screaming Trees possèdent le même côté touffu que Pearl Jam, ces arrangements multiples, mais l'essence est différente, comme sortie tout droit du psychédélisme du Led Zeppelin III. Toutes les chansons sont gracieuses, et même surpuissantes, elles n'assaillent qu'en douceur l'auditeur.
On flotte de la première à la dernière seconde de ce disque, captivés par ces remparts de sons aux formes complexes. Ce flottement se reproduit à chaque écoute et la géographie de ces lieux soniques paraît sans cesse mouvante. On la découvre puis on l'oublie.
Avec Dust, les Screaming Trees ont transcendé le grunge et nous ont fait connaître l'espace d'un moment, la complète plénitude.
Dust est un disque dans lequel on entre comme l'on écarte de ses deux mains un rideau confectionné de perles, laissant de ce fait des senteurs d'encens s'engouffrer dans nos narines et nous habiter complètement. Un disque dans lequel on s'abandonne comme engourdi. Les Screaming Trees possèdent ce talent de composition qui conduit l'auditeur, grâce à d'audacieuses orchestrations, dans des contrées nouvelles.
Les paysages sonores sont mystiques, composés de riffs puissants, sur lesquels se greffent des milliers de guitares, plantes volubiles, aux tourneries légères, tantôt acoustiques, tantôt électriques, ainsi que des orgues 70's. Ces instruments groupés ensemble finissent par broder un monde inextricable, une toile d'araignée dont le cœur nous retient, ficelés, inertes, mais conscients de tout. La voix de Mark Lanegan nous caresse les oreilles, douce et soyeuse, accompagnée de chœurs superbes, parfois esseulés, parfois véritables chorales ("Dying Days"). Les riffs fougueux sont comme lissés par une basse voluptueuse, des claviers très rétros, et des guitares classiques. Cette même chanson invite la guitare solo de Mike McCready, au son et au jeu inimitables, qui, instantanément, nous replonge tête la première dans l'album magique Ten. Les Screaming Trees possèdent le même côté touffu que Pearl Jam, ces arrangements multiples, mais l'essence est différente, comme sortie tout droit du psychédélisme du Led Zeppelin III. Toutes les chansons sont gracieuses, et même surpuissantes, elles n'assaillent qu'en douceur l'auditeur.
On flotte de la première à la dernière seconde de ce disque, captivés par ces remparts de sons aux formes complexes. Ce flottement se reproduit à chaque écoute et la géographie de ces lieux soniques paraît sans cesse mouvante. On la découvre puis on l'oublie.
Avec Dust, les Screaming Trees ont transcendé le grunge et nous ont fait connaître l'espace d'un moment, la complète plénitude.
Très bon 16/20 | par Oneair |
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