Volage
Heart Healing |
Label :
Howlin Banana |
||||
Au-dessus des vieux volcans
Glisse tes ailes sous le tapis du vent
Volage, volage...
Non. Non, définitivement rien à voir avec Desireless.
C'est ainsi que se prénomme ce quatuor, fier représentant de la scène garage française.
Garage certes, ils l'ont illustré l'an dernier avec leur premier EP MADDIE, qui sentait bon le fuzz et la pop sixties.
On peut ajouter à ceci une première partie de prestige, puisqu'ils ouvraient pour Fuzz, lors de leur tournée pour le génial... Fuzz.
Et depuis Volage a hissé les grands voiles et a sorti son premier LP chez Howlin Banana Records. Voyons de quoi il retourne.
Alors alors ? Album de la maturité ? Références savamment digérées ? Au gnouf les lieux communs je vous prie.
La galette démarre en douceur au travers d'une cotonneuse intro à l'orgue, laissant très vite la place aux parties de guitares fuzzées. On est en territoire connu.
Qu'on se le dise, Volage n'apporte rien de neuf à l'édifice garage rock.
Pourtant ce disque n'est pas à jeter aux orties, loin de là. La production est très ample et les morceaux revisitent ou visitent tout court - selon que l'on parle des divers genres du rock 60's, ou des groupes de la scène revival garage actuelle - les contrées lysergiques de la pop psychédélique mêlées à l'urgence punk. Les références à Ty Segall, White Fence ou encore Mikal Cronin sont disséminées au travers des 11 morceaux du disque.
Rentrons dans le vif du sujet, c'est paradoxalement autant sa force que sa faiblesse. Parfois trop typé (le trop Fuzzien "This Ain't A Walk"), certains titres tirent leur épingle du jeu là où on ne l'attendait pas : le schizophrénique "Touched By Grace" tour à tour joyeux puis inquiétant puis joyeux, ou bien l'éponyme "Heart Healing" agrémenté d'un chorus ravageur en guise de conclusion.
La force de Heart Healing réside bien là ; réussir à nous surprendre au sein de ses compositions (la bien nommée "Love Is All", entêtante ballade "à la Lennon", mutant en pop song progressive ou encore la fin de "Touched By Grace" (où l'on croirait qu'un trublion a malencontreusement changé la vitesse de lecture de la platine de 45 à 33 tours) comme dans l'alternance entre véritables morceaux épico heavy et chansons pop barrées, constituant un judicieux tracklisting.
Arrêtons de tourner autour du pot je vous vois bien vous demander : Vais-je entendre un sous album de Ty Segall ? Ne vous y méprenez pas, les parisiens concrétisent ici un bel effort qui nous invite plus loin que nuit et le jour dans l'espace inouï de l'amour. Love is all you've got on your mind? Et bien cet album est fait pour vous !
Glisse tes ailes sous le tapis du vent
Volage, volage...
Non. Non, définitivement rien à voir avec Desireless.
C'est ainsi que se prénomme ce quatuor, fier représentant de la scène garage française.
Garage certes, ils l'ont illustré l'an dernier avec leur premier EP MADDIE, qui sentait bon le fuzz et la pop sixties.
On peut ajouter à ceci une première partie de prestige, puisqu'ils ouvraient pour Fuzz, lors de leur tournée pour le génial... Fuzz.
Et depuis Volage a hissé les grands voiles et a sorti son premier LP chez Howlin Banana Records. Voyons de quoi il retourne.
Alors alors ? Album de la maturité ? Références savamment digérées ? Au gnouf les lieux communs je vous prie.
La galette démarre en douceur au travers d'une cotonneuse intro à l'orgue, laissant très vite la place aux parties de guitares fuzzées. On est en territoire connu.
Qu'on se le dise, Volage n'apporte rien de neuf à l'édifice garage rock.
Pourtant ce disque n'est pas à jeter aux orties, loin de là. La production est très ample et les morceaux revisitent ou visitent tout court - selon que l'on parle des divers genres du rock 60's, ou des groupes de la scène revival garage actuelle - les contrées lysergiques de la pop psychédélique mêlées à l'urgence punk. Les références à Ty Segall, White Fence ou encore Mikal Cronin sont disséminées au travers des 11 morceaux du disque.
Rentrons dans le vif du sujet, c'est paradoxalement autant sa force que sa faiblesse. Parfois trop typé (le trop Fuzzien "This Ain't A Walk"), certains titres tirent leur épingle du jeu là où on ne l'attendait pas : le schizophrénique "Touched By Grace" tour à tour joyeux puis inquiétant puis joyeux, ou bien l'éponyme "Heart Healing" agrémenté d'un chorus ravageur en guise de conclusion.
La force de Heart Healing réside bien là ; réussir à nous surprendre au sein de ses compositions (la bien nommée "Love Is All", entêtante ballade "à la Lennon", mutant en pop song progressive ou encore la fin de "Touched By Grace" (où l'on croirait qu'un trublion a malencontreusement changé la vitesse de lecture de la platine de 45 à 33 tours) comme dans l'alternance entre véritables morceaux épico heavy et chansons pop barrées, constituant un judicieux tracklisting.
Arrêtons de tourner autour du pot je vous vois bien vous demander : Vais-je entendre un sous album de Ty Segall ? Ne vous y méprenez pas, les parisiens concrétisent ici un bel effort qui nous invite plus loin que nuit et le jour dans l'espace inouï de l'amour. Love is all you've got on your mind? Et bien cet album est fait pour vous !
Bon 15/20 | par Chaos |
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