The Oscillation
From Tomorrow |
Label :
All Time Low / Hands In The Dark |
||||
Certains disques demandent un véritable effort pour qu'on finisse par les apprécier, d'autres au contraire, se révèlent dès la première écoute. On ne va pas s'étendre ici sur ces différences, si un disque qui ne se donne pas immédiatement est meilleur qu'un autre plus immédiat. Non.
On va simplement dire que ce troisième disque de The Oscillation est épatant.
Pour les avoir découvert sur scène, je savais dans quoi je m'embarquais en enfournant ce vinyl tout blanc dans mon mange disque : Une espèce de kraut-noise à haute teneur en psychédélisme, une sorte de Lava-lamp musicale, tantôt flippante, tantôt hallucinante. Dès les premières notes de "Corridor (Part I)", on est plongé dans un dédale psychotrope, avec une ligne de basse saturée en lieu & place du fil d'Ariane. L'ambiance se fait asphyxiante, s'allonge avec la seconde partie du morceau ("Corridor (Part II)"), un double titre qui tient autant de la fumerie d'opium que de l'asile d'aliénés, nous voilà plongé directement dans ce From Tomorrow, qui sans crier gare nous offre là une des plus belles introductions du genre.
Le groupe continue de poser son ambiance glauque, l'instrumental "Descent" avec ses notes synthétiques répétées sur des drones en boucles, la suffocation est proche, on sent une réelle tension latente qui ne demande qu'à exploser, comme si ces premiers titres n'étaient qu'une lente montée... La délivrance arrive enfin avec "No Place To Go", un titre très Spacemen3, mais The Oscillations n'est pas qu'un bon élève comme on en voit tant, il sublime l'original avec la manière et rend quasiment unique ce condensé de référence tant Demian Castellanos & ses comparses tissent ici des jolies variations sur un même thème, passant du shoegaze diaphane ("From Tomorrow", "Dream Burn Down") au krautrock le plus basiquement efficace ("All You Want To Be"), sans oublier de voler au dessus du rock frondeur limite insolent au riff parfait (le pas très rassurant "Chrome Cat").
Variations sur le même thème disais-je, car même si le groupe ne sort que très rarement de sa ligne de conduite, aussi large et alambiquée soit elle, il en ressort un véritable tout, une unité qui se termine en beauté par le lumineux "Out Of Touch", sans qui ce disque n'aurait pas été le même. Une longue remontée des enfers, la lumière au bout du tunnel, avec ce léger doute qui subsiste... Est ce un train qui nous arrive en pleine face ou la lumière du jour ? Le groupe n'est pas du genre à nous prendre par la main, il va nous laisser là, abasourdi par ce disque rempli d'émotions diverses, nous laissant dans le brouillard, entre deux mondes... Mais le pire, c'est qu'on en redemande, pervers que nous sommes.
On va simplement dire que ce troisième disque de The Oscillation est épatant.
Pour les avoir découvert sur scène, je savais dans quoi je m'embarquais en enfournant ce vinyl tout blanc dans mon mange disque : Une espèce de kraut-noise à haute teneur en psychédélisme, une sorte de Lava-lamp musicale, tantôt flippante, tantôt hallucinante. Dès les premières notes de "Corridor (Part I)", on est plongé dans un dédale psychotrope, avec une ligne de basse saturée en lieu & place du fil d'Ariane. L'ambiance se fait asphyxiante, s'allonge avec la seconde partie du morceau ("Corridor (Part II)"), un double titre qui tient autant de la fumerie d'opium que de l'asile d'aliénés, nous voilà plongé directement dans ce From Tomorrow, qui sans crier gare nous offre là une des plus belles introductions du genre.
Le groupe continue de poser son ambiance glauque, l'instrumental "Descent" avec ses notes synthétiques répétées sur des drones en boucles, la suffocation est proche, on sent une réelle tension latente qui ne demande qu'à exploser, comme si ces premiers titres n'étaient qu'une lente montée... La délivrance arrive enfin avec "No Place To Go", un titre très Spacemen3, mais The Oscillations n'est pas qu'un bon élève comme on en voit tant, il sublime l'original avec la manière et rend quasiment unique ce condensé de référence tant Demian Castellanos & ses comparses tissent ici des jolies variations sur un même thème, passant du shoegaze diaphane ("From Tomorrow", "Dream Burn Down") au krautrock le plus basiquement efficace ("All You Want To Be"), sans oublier de voler au dessus du rock frondeur limite insolent au riff parfait (le pas très rassurant "Chrome Cat").
Variations sur le même thème disais-je, car même si le groupe ne sort que très rarement de sa ligne de conduite, aussi large et alambiquée soit elle, il en ressort un véritable tout, une unité qui se termine en beauté par le lumineux "Out Of Touch", sans qui ce disque n'aurait pas été le même. Une longue remontée des enfers, la lumière au bout du tunnel, avec ce léger doute qui subsiste... Est ce un train qui nous arrive en pleine face ou la lumière du jour ? Le groupe n'est pas du genre à nous prendre par la main, il va nous laisser là, abasourdi par ce disque rempli d'émotions diverses, nous laissant dans le brouillard, entre deux mondes... Mais le pire, c'est qu'on en redemande, pervers que nous sommes.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
En ligne
344 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages