Ash
Free All Angels |
Label :
Infectious / Edel |
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Faire un burn-out et une crise d'inspiration à l'âge où beaucoup sortent leur premier album ou commencent même à former leur groupe, ce n'est quand même pas commun. Cet accident de parcours est pourtant arrivé à Ash, passant le difficile test du deuxième album, Nu-clear Sounds, à une moyenne d'âge de 20 ans. L'album avait en effet quelques faiblesses, mais aussi ses coups de génie, ses prises de risque. Pour beaucoup, Nu-clear Sounds était le Pinkerton de Ash, le disque de l'introspection, de la névrose contenue, de la gueule de bois après la fête pop.
Hasard ou coïncidence, le Green Album de Weezer et le Free All Angels de Ash sortirent tous deux au printemps 2001 et sonnèrent le retour de la force et de la puissance pop pour ces deux groupes, auréolés donc d'un premier album encensé et reconnu, et maudits par un second album plus maladroit (mais pas pour autant inintéressant, surtout dans le cas de Weezer). Autant dire que leur public attendait le troisième acte avec impatience...
Tim Wheeler avait décidé de se retirer dans son Irlande natale après la tournée suivant Nu-clear Sounds pour se reposer et retrouver la flamme de l'écriture pop. En se recentrant ainsi, il écrit la majeure partie des chansons de Free All Angels (précisons que Nu-Clear Sounds avait été composé pour près de la moitié par Mark Hamilton, le bassiste, avec quelques chansons de Charlotte Hatherley) et espère reconquérir le public quelque peu perdu. En studio, le groupe retrouve le fidèle Owen Morris (Oasis...) à la production et Alan Moulder au mixage.
Le but avoué de Free All Angels était de se refaire une santé et de conquérir les radios américaines, en gros qu'Ash renaisse de ces cendres. Le clip de "Shining Light" est assez explicite sur ce point : on y voit Tim Wheeler perdu dans les abysses, manquant de se noyer. A la fin, il se réveille yeux grands ouverts dans une chambre d'hôpital, où ses amis le veillaient. La chanson est pourtant un petit peu faiblarde malgré son côté mélodique. Non, le vrai single qui fera plus office d'électrochoc sera "Burn Baby Burn" où Ash retrouve la force et la puissance mélodique qui était la sienne sur l'excellent single "A Life Less Ordinary". Le son est péchu, les mélodies enjouées, et la force de l'adolescence est de retour.
Le dilemme qu'on peut avoir avec Ash, c'est d'un côté être douteux de cet aspect adolescent, ou s'y plonger complètement et avoir 17 ans à nouveau. "Walking Barefoot" sent bon l'été, l'espoir de l'amour et l'innocence (et être innocent ou naïf ne veut pas forcément dire niais...), tout comme "Pacific Palisades" avec son esprit "plage" (et l'esprit "plage" ne veut pas forcément dire qu'Ash se retrouve dans le concept Alerte A Malibu ou Agence Acapulco...). Mais le requin menaçant et énervé n'est jamais loin...Tel un film d'agression animale, "Shark" est jouissif par son esprit pop-punk (une composition de Hamilton / Hatherley d'ailleurs).Mais Tim Wheeler peut lui composer des titres plus énervés et qui respirent la santé comme "World Domination" (une manière de dire qu'il est toujours à fond sur la fin de l'album), et co-écrit avec Rick Mc Murray (batterie) le quasi-dance "Submission".
Des titres sont plus dispensables comme "Someday", "Sometimes", et "There's A Star" par leur côté "bluette", mièvre et amour estival dans les champs de blé. L'adolescence c'est aussi la maladresse... "Candy" est aussi dans cet esprit romantique mais le sample de "Make It Easy On Yourself" des Walker Brothers donne une touche désuète et charmante à ce titre sucré et très tendre (par contre la version française sortie en single chez nous est à éviter!). "Nicole" arpente les mêmes chemins ouverts par "Walking Barefoot", celle d'une pop énergique et mélodique. Parfois, il ne faut pas plus.
Free All Angels, malgré certaines chansons un peu lisses par rapport à ces prédécesseurs, est un disque qu'on aurait tort d'ignorer et recèle de bons moments . Et puis ça fait du bien d'avoir 17 ans à nouveau (oui, c'est con, un 17 serait bien tombé, mais on n'est pas parfait quand on a 17 ans...).
Hasard ou coïncidence, le Green Album de Weezer et le Free All Angels de Ash sortirent tous deux au printemps 2001 et sonnèrent le retour de la force et de la puissance pop pour ces deux groupes, auréolés donc d'un premier album encensé et reconnu, et maudits par un second album plus maladroit (mais pas pour autant inintéressant, surtout dans le cas de Weezer). Autant dire que leur public attendait le troisième acte avec impatience...
Tim Wheeler avait décidé de se retirer dans son Irlande natale après la tournée suivant Nu-clear Sounds pour se reposer et retrouver la flamme de l'écriture pop. En se recentrant ainsi, il écrit la majeure partie des chansons de Free All Angels (précisons que Nu-Clear Sounds avait été composé pour près de la moitié par Mark Hamilton, le bassiste, avec quelques chansons de Charlotte Hatherley) et espère reconquérir le public quelque peu perdu. En studio, le groupe retrouve le fidèle Owen Morris (Oasis...) à la production et Alan Moulder au mixage.
Le but avoué de Free All Angels était de se refaire une santé et de conquérir les radios américaines, en gros qu'Ash renaisse de ces cendres. Le clip de "Shining Light" est assez explicite sur ce point : on y voit Tim Wheeler perdu dans les abysses, manquant de se noyer. A la fin, il se réveille yeux grands ouverts dans une chambre d'hôpital, où ses amis le veillaient. La chanson est pourtant un petit peu faiblarde malgré son côté mélodique. Non, le vrai single qui fera plus office d'électrochoc sera "Burn Baby Burn" où Ash retrouve la force et la puissance mélodique qui était la sienne sur l'excellent single "A Life Less Ordinary". Le son est péchu, les mélodies enjouées, et la force de l'adolescence est de retour.
Le dilemme qu'on peut avoir avec Ash, c'est d'un côté être douteux de cet aspect adolescent, ou s'y plonger complètement et avoir 17 ans à nouveau. "Walking Barefoot" sent bon l'été, l'espoir de l'amour et l'innocence (et être innocent ou naïf ne veut pas forcément dire niais...), tout comme "Pacific Palisades" avec son esprit "plage" (et l'esprit "plage" ne veut pas forcément dire qu'Ash se retrouve dans le concept Alerte A Malibu ou Agence Acapulco...). Mais le requin menaçant et énervé n'est jamais loin...Tel un film d'agression animale, "Shark" est jouissif par son esprit pop-punk (une composition de Hamilton / Hatherley d'ailleurs).Mais Tim Wheeler peut lui composer des titres plus énervés et qui respirent la santé comme "World Domination" (une manière de dire qu'il est toujours à fond sur la fin de l'album), et co-écrit avec Rick Mc Murray (batterie) le quasi-dance "Submission".
Des titres sont plus dispensables comme "Someday", "Sometimes", et "There's A Star" par leur côté "bluette", mièvre et amour estival dans les champs de blé. L'adolescence c'est aussi la maladresse... "Candy" est aussi dans cet esprit romantique mais le sample de "Make It Easy On Yourself" des Walker Brothers donne une touche désuète et charmante à ce titre sucré et très tendre (par contre la version française sortie en single chez nous est à éviter!). "Nicole" arpente les mêmes chemins ouverts par "Walking Barefoot", celle d'une pop énergique et mélodique. Parfois, il ne faut pas plus.
Free All Angels, malgré certaines chansons un peu lisses par rapport à ces prédécesseurs, est un disque qu'on aurait tort d'ignorer et recèle de bons moments . Et puis ça fait du bien d'avoir 17 ans à nouveau (oui, c'est con, un 17 serait bien tombé, mais on n'est pas parfait quand on a 17 ans...).
Très bon 16/20 | par Machete83 |
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