Destroyer
Streethawk: A Seduction |
Label :
Misra/Talitres |
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Il suffit parfois de pas grand-chose. Un piano, une guitare, une batterie, une voix et c'est parti. Streethawk : A Seduction est un de ces albums qui s'impose comme un classique instantané, un album hors du temps. Dan Bejar, qui officie en solo sous le nom de Destroyer, aurait pu sortir cet album au milieu des 70's comme au début des 90's tant il synthétise et sublime 30 années de glam, de rock et de pop.
Cet opus est certainement celui que David Bowie aurait rêvé d'écrire entre Hunky Dory et Ziggy Stardust. Ces perles pop à fleur de peau sont sublimées par la voix rouillée de Dan Bejar dont l'organe rappelle de temps en temps Brett Anderson de Suede. Mais, indéniablement, le succès de cet album tient au songwriting de Bejar qui arrive à composer des mélodies à tiroirs cohérentes. On s'aventure dans des pistes non linéaires, qui explosent, se reconstruisent pour mieux éclater après, le groupe se laissant aller à une certaine théâtralité qui aurait provoqué quelques haussements de sourcils à Ziggy lui-même. La séduction annoncée dans le titre de l'album opère : on se laisse volontiers porter par ces chansons imprévisibles qui semblent se construire à mesure de leur progression. On pourrait peut-être reprocher à Dan Bejar de trop se complaire dans des compositions bariolées et complexes ou d'avoir des paroles sibyllines, mais cela fait sans doute partie du charme de cet album.
Streethawk: A Seduction est donc véritablement un album exceptionnel et intemporel, qui s'appuie pourtant sur des recettes que l'on pourrait croire éculées et sans surprises. Dan Bejar, qui parvient ici à se faire connaître avec son quatrième album, réussit à montrer l'étendue de son talent de songwriting.
Cet opus est certainement celui que David Bowie aurait rêvé d'écrire entre Hunky Dory et Ziggy Stardust. Ces perles pop à fleur de peau sont sublimées par la voix rouillée de Dan Bejar dont l'organe rappelle de temps en temps Brett Anderson de Suede. Mais, indéniablement, le succès de cet album tient au songwriting de Bejar qui arrive à composer des mélodies à tiroirs cohérentes. On s'aventure dans des pistes non linéaires, qui explosent, se reconstruisent pour mieux éclater après, le groupe se laissant aller à une certaine théâtralité qui aurait provoqué quelques haussements de sourcils à Ziggy lui-même. La séduction annoncée dans le titre de l'album opère : on se laisse volontiers porter par ces chansons imprévisibles qui semblent se construire à mesure de leur progression. On pourrait peut-être reprocher à Dan Bejar de trop se complaire dans des compositions bariolées et complexes ou d'avoir des paroles sibyllines, mais cela fait sans doute partie du charme de cet album.
Streethawk: A Seduction est donc véritablement un album exceptionnel et intemporel, qui s'appuie pourtant sur des recettes que l'on pourrait croire éculées et sans surprises. Dan Bejar, qui parvient ici à se faire connaître avec son quatrième album, réussit à montrer l'étendue de son talent de songwriting.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par WillyB |
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