Manes
Be All End All |
Label :
Debemur Morti Productions |
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Alors que ce dernier album de Manes m'apparaît comme le plus abordable de leur irréprochable discographie, il est paradoxalement celui que je qualifierais de plus expérimental.
En effet, si Be All End All est majoritairement Pop (au bon sens du terme) dans ses mélodies et le choix réaffirmé d'un chant clair, cela étant englobé dans un format de chanson "radio" (entre quatre et cinq minutes, jamais plus mais parfois moins), c'est également le disque où les structures des compositions me semblent le moins appréhendables : vaporeuses, d'apparence décousues, parfois sans rythme distinct ("A Safe Place In The Unsafe"), truffées d'arrangements Electro étranges, bref largement de quoi dérouter l'auditeur.
À l'occasion, je pense à un Bowie qui coucherait avec Perry Blake ("Blanket Of Ashes"), tant musicalement que vocalement, en plus sombre, plus épais, et parfois je ne pense à rien d'autre qu'au talent de Manes, sublimé par une production à la fois claire et limpide où chaque note, chaque son, trouvent à s'exprimer. Les guitares distos ne se sont jamais fait aussi discrètes ("Broken Fire", le dub "Free As In Free To Leave"), elles ne sont d'ailleurs même plus utilisées comme des usines à riffs mais plutôt en tant qu'outils à tisser des trames sonores grésillantes sur lesquelles glissent des bribes d'harmonie.
Be All End All est irracontable tant il s'abstrait des conventions musicales habituelles. En dernier recours, nous pourrons toujours nous raccrocher aux sublimes refrains de "Name The Serpent" et "Turn The Streams", assurément les titres les plus accessibles de l'album. Pour le reste, il va falloir une boussole pour retrouver son chemin.
En effet, si Be All End All est majoritairement Pop (au bon sens du terme) dans ses mélodies et le choix réaffirmé d'un chant clair, cela étant englobé dans un format de chanson "radio" (entre quatre et cinq minutes, jamais plus mais parfois moins), c'est également le disque où les structures des compositions me semblent le moins appréhendables : vaporeuses, d'apparence décousues, parfois sans rythme distinct ("A Safe Place In The Unsafe"), truffées d'arrangements Electro étranges, bref largement de quoi dérouter l'auditeur.
À l'occasion, je pense à un Bowie qui coucherait avec Perry Blake ("Blanket Of Ashes"), tant musicalement que vocalement, en plus sombre, plus épais, et parfois je ne pense à rien d'autre qu'au talent de Manes, sublimé par une production à la fois claire et limpide où chaque note, chaque son, trouvent à s'exprimer. Les guitares distos ne se sont jamais fait aussi discrètes ("Broken Fire", le dub "Free As In Free To Leave"), elles ne sont d'ailleurs même plus utilisées comme des usines à riffs mais plutôt en tant qu'outils à tisser des trames sonores grésillantes sur lesquelles glissent des bribes d'harmonie.
Be All End All est irracontable tant il s'abstrait des conventions musicales habituelles. En dernier recours, nous pourrons toujours nous raccrocher aux sublimes refrains de "Name The Serpent" et "Turn The Streams", assurément les titres les plus accessibles de l'album. Pour le reste, il va falloir une boussole pour retrouver son chemin.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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