Besoin Dead
Pair, Tu N'es Pas Impair |
Label :
Et Mon Cul C'est Du Tofu? |
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Il est des choses comme ça qu'on attend pas. Au hasard d'une des délicieuses newsletters de Mon Cul, on apprend qu'au mois de mars 2015, Pascal s'enferme dans un studio de Metz avec Kevin Le Quellec (batteur du Singe Blanc de son état) pour coller sur bande une petite dizaine de titres, faisant suite à la seule trace jamais enregistrée, une K7 split avec Jessica 93 (K7 qui se revend honteusement à prix d'or sur Discogs pour la petite histoire, et qui sera bientôt rééditée). Et début juin, le voilà qui débarque, le premier album de Besoin Dead, la 99ème sortie du Label. Quand même.
Le son bien personnel de Besoin Dead frappe dès le début (ceux qui l'ont déjà vu en live savent de quoi je parle, quant aux autres ils n'ont qu'à se bouger pour aller assister à un de ces concerts, non mais). Ce OneManBand bien particulier nous assène sa vision de la musique & de la vie en général, mais surtout en particulier. En version frontale ou bancale, les titres épatent par leur savoir faire, on en vient à se demander parfois s'il est vraiment tout seul tant les sons surgissent de toutes parts ("Pascal Depression" en est l'exemple le plus flagrant), tandis qu'il éructe ou murmure selon son envie, laissant parler ses guitares préparées par endroit.
L'album ne respire pas la joie de vivre, clairement, une violence presque contenue éclate bien par moment, mais c'est sur scène que les titres vivent et se révèlent complètement ravageurs, ce disque est une belle porte d'entrée pour ce qui vous attend.
C'est toujours compliqué de poser sur bandes des titres qui ont vécu et qui vivent encore en live, le ressenti est forcément différent, on ressort souvent déçu (à défaut d'être en sueur), mais ici le passage vers le studio est plutôt réussi, des titres comme "Haine de Classe", "Perdre La Tête", le flippant "Papa Bunker" ou surtout le poignant "Camille Claudel" racontant l'internement de l'artiste par son frère font clairement partie des moments forts de ce disque, qui ne comporte pas de vrais temps morts, ça s'enchaîne bruyamment, sans une once d'oxygène.
Comme pour désamorcer cette espèce de descentes aux enfers, la dernière piste nous fait vivre la trépidante vie d'un répondeur, celui d'un blond qu'on n'aura très peu de mal à reconnaître, faisant écho au génial Catherine- Mes Plus Beaux Messages de Répondeur (TOFU 28) sorti en 2011.
Je ne vais pas conclure cette chronique une énième apologie de Mon Cul, mais quand un disque de cette qualité (et les 98 précédents) sont disponibles pour un prix dérisoire, 8€ en moyenne pour un LP, on ne peut que saluer cet esprit DIY, qui montre bien qu'on peut faire de la musique, la vendre et faire (sur)vivre un label sans pour autant gonfler les prix pour rien. Réfléchissez un peu à ça la prochaine fois que vous verrez un vinyle à 28e à la table de merch d'un concert...
Le son bien personnel de Besoin Dead frappe dès le début (ceux qui l'ont déjà vu en live savent de quoi je parle, quant aux autres ils n'ont qu'à se bouger pour aller assister à un de ces concerts, non mais). Ce OneManBand bien particulier nous assène sa vision de la musique & de la vie en général, mais surtout en particulier. En version frontale ou bancale, les titres épatent par leur savoir faire, on en vient à se demander parfois s'il est vraiment tout seul tant les sons surgissent de toutes parts ("Pascal Depression" en est l'exemple le plus flagrant), tandis qu'il éructe ou murmure selon son envie, laissant parler ses guitares préparées par endroit.
L'album ne respire pas la joie de vivre, clairement, une violence presque contenue éclate bien par moment, mais c'est sur scène que les titres vivent et se révèlent complètement ravageurs, ce disque est une belle porte d'entrée pour ce qui vous attend.
C'est toujours compliqué de poser sur bandes des titres qui ont vécu et qui vivent encore en live, le ressenti est forcément différent, on ressort souvent déçu (à défaut d'être en sueur), mais ici le passage vers le studio est plutôt réussi, des titres comme "Haine de Classe", "Perdre La Tête", le flippant "Papa Bunker" ou surtout le poignant "Camille Claudel" racontant l'internement de l'artiste par son frère font clairement partie des moments forts de ce disque, qui ne comporte pas de vrais temps morts, ça s'enchaîne bruyamment, sans une once d'oxygène.
Comme pour désamorcer cette espèce de descentes aux enfers, la dernière piste nous fait vivre la trépidante vie d'un répondeur, celui d'un blond qu'on n'aura très peu de mal à reconnaître, faisant écho au génial Catherine- Mes Plus Beaux Messages de Répondeur (TOFU 28) sorti en 2011.
Je ne vais pas conclure cette chronique une énième apologie de Mon Cul, mais quand un disque de cette qualité (et les 98 précédents) sont disponibles pour un prix dérisoire, 8€ en moyenne pour un LP, on ne peut que saluer cet esprit DIY, qui montre bien qu'on peut faire de la musique, la vendre et faire (sur)vivre un label sans pour autant gonfler les prix pour rien. Réfléchissez un peu à ça la prochaine fois que vous verrez un vinyle à 28e à la table de merch d'un concert...
Bon 15/20 | par X_Lok |
Le disque sortira en vinyle (en coprod avec une multitude de labels) à la rentrée avec un visuel différent, vous pouvez le précommander ou filer un coup de main à Pascal pour le sortir ! Tous les détails sont sur le site de Mon Cul :
http://moncul.org/besoin_dead/besoin-dead-a-besoin ... son-disque
http://moncul.org/besoin_dead/besoin-dead-a-besoin ... son-disque
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