Scott Fagan
South Atlantic Blues |
Label :
Saint Cecilia Knows |
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On se demande toujours combien il y en a. Ces disques totalement oubliés d'artistes totalement oubliés que l'on put redécouvrir au gré des rééditions.
South Atlantic Blues est enregistré en 1968 alors que Scott Fagan n'a que 21 ans et pas un sou en poche. On ne saura jamais quel concours de circonstances a fait que ce disque ne puisse avoir qu'une (toute petite) renommée 40 ans plus tard. Au rang des anecdotes, on apprend que le disque faillit ressortir une fois lorsque peintre reconnu, Jasper Johns, le découvrit dans une benne à ordure et tomba émerveillé. Il l'utilise comme source d'inspiration pour trois œuvres d'art, connu sous le nom de "Scott Fagan Record". Les pièces sont maintenant au musée, c'est toujours ça de pris mais pour ce qui est de faire connaitre la musique ça n'aide pas plus que ça. C'est finalement en 2013 qu'un documentaire sur le bluesman Doc Pomus, avec qui Fagan collabora, va faire ressortir le disque. Ils ne répondent pas jusqu'à la première d'un documentaire sur Doc Pomus en 2013. Une conversation entre les deux est incluse dans les notes de pochette de ce CD de presse. De ces échanges on se contentera des notes de pochette : "‘Dès que tu as l'idée d'un titre tu dois l'écrire immédiatement. N'écris que des standards, toujours". Leçon retenue. South Atlantic Blues est un petit bijou autobiographique, mystique et profondément et profondément mélancolique. Ça sonne comme un pont entre le folk des années 60 et la musique des années 70. Il y a d'abord cette voix qui rappelle étrangement Bowie. Comme ce "The Carnival Is Ended", mélancolique au possible. Les mélodies et les arrangements sont assez impressionnants quand on pense à la période et au contexte de sortie. Il y a "Tennement Hall" et sa mélodie impeccable, le chant tout en limite de rupture. Peut-être le meilleur titre. Plus on écoute le disque, plus on se dit que le titre est bien choisi. Le blues de l'atlantique sud. Quand on sait qu'il à grandi dans les iles vierges, le lieu est situé. Et on est bien dans du blues. Un blues teinté de psychédélisme à la croisée du folk. Un blues qui peut aussi faire penser aux travaux des Doors. Ecoutez "Nickels et Dimes", les similitudes sont flagrantes. Mêmes envolées sensuelles et chaleureuse. South Atlantic Blues est un disque à la pointe pour son époque et qui est là pour nous rappeler que les influences en musique c'est surtout une émulation mutuelle.
On apprendra également que Fagan est le père biologique de Stephen Merrit des Magnetic Fields. Les chiens ne font pas des chats.
South Atlantic Blues est enregistré en 1968 alors que Scott Fagan n'a que 21 ans et pas un sou en poche. On ne saura jamais quel concours de circonstances a fait que ce disque ne puisse avoir qu'une (toute petite) renommée 40 ans plus tard. Au rang des anecdotes, on apprend que le disque faillit ressortir une fois lorsque peintre reconnu, Jasper Johns, le découvrit dans une benne à ordure et tomba émerveillé. Il l'utilise comme source d'inspiration pour trois œuvres d'art, connu sous le nom de "Scott Fagan Record". Les pièces sont maintenant au musée, c'est toujours ça de pris mais pour ce qui est de faire connaitre la musique ça n'aide pas plus que ça. C'est finalement en 2013 qu'un documentaire sur le bluesman Doc Pomus, avec qui Fagan collabora, va faire ressortir le disque. Ils ne répondent pas jusqu'à la première d'un documentaire sur Doc Pomus en 2013. Une conversation entre les deux est incluse dans les notes de pochette de ce CD de presse. De ces échanges on se contentera des notes de pochette : "‘Dès que tu as l'idée d'un titre tu dois l'écrire immédiatement. N'écris que des standards, toujours". Leçon retenue. South Atlantic Blues est un petit bijou autobiographique, mystique et profondément et profondément mélancolique. Ça sonne comme un pont entre le folk des années 60 et la musique des années 70. Il y a d'abord cette voix qui rappelle étrangement Bowie. Comme ce "The Carnival Is Ended", mélancolique au possible. Les mélodies et les arrangements sont assez impressionnants quand on pense à la période et au contexte de sortie. Il y a "Tennement Hall" et sa mélodie impeccable, le chant tout en limite de rupture. Peut-être le meilleur titre. Plus on écoute le disque, plus on se dit que le titre est bien choisi. Le blues de l'atlantique sud. Quand on sait qu'il à grandi dans les iles vierges, le lieu est situé. Et on est bien dans du blues. Un blues teinté de psychédélisme à la croisée du folk. Un blues qui peut aussi faire penser aux travaux des Doors. Ecoutez "Nickels et Dimes", les similitudes sont flagrantes. Mêmes envolées sensuelles et chaleureuse. South Atlantic Blues est un disque à la pointe pour son époque et qui est là pour nous rappeler que les influences en musique c'est surtout une émulation mutuelle.
On apprendra également que Fagan est le père biologique de Stephen Merrit des Magnetic Fields. Les chiens ne font pas des chats.
Excellent ! 18/20 | par Chaurionde |
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