Blue Meanies
Full Throttle |
Label :
Thick |
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Cet album est malsain. D'entrée les cuivres sont violents, posés sur des riffs de métal, et des paroles qui atteignent les sommets du creux dans le cynisme. Avec des cuivres frénétiques et des accords mineurs hypnotiques, les Blue Meanies inventent un son impulsif, casse-cou. C'est peu dire. Ils brisent les rythmes s'appropriant des tas d'ambiances noisy, des fois posées. Des fois lentes mais toujours malsaines. Des fois, c'est toute la discographie de Jello Biafra sur une seule piste. Des fois c'est du Man Or Astroman ? génialement glauque. Ils pourraient illustrer un cirque des horreurs. Des fois, c'est énervé. C'est peu dire. C'est une musique de schizophrènes, ils mélangent les genres d'un riff trash "motörheadesque", ils surprennent en enchaînant sur un jazz avant garde. Oups, maintenant c'est une sorte de post-rock décomposé. Wahou ! Ils osent la valse avec un sifflotement désuet. Avec toujours la voix de Billy Spunke, abrasive et rocailleuse, qui fait tellement penser à Jello Biafra. Avec toujours ce clavier mystique psychotique hypnotique. Avec toujours ces cuivres composés décomposés recomposés, avec toujours cette guitare métal virale fatale géniale. C'est l'un des meilleurs albums rock des années 90. Tellement "années 90". "The 4th Of July" à propos de la parano qui a suivi le drame d'Oklahoma City, "The Great Peacemaker" une diatribe sur la coolittude d'avoir son propre pistolet, "F.O.R.D" ou le désintérêt de l'écologie par un asthmatique : c'est tellement noir que l'on ne peut qu'en rire. De fin, ils s'éclatent à faire du bruit et des sons robotisés sur 30 minutes. Et achèvent l'album sur 2 reprises inattendues.
Excellent ! 18/20 | par Devil boy |
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