Yeti Lane
L'Aurore |
Label :
Clapping Music / Sonic Cathedral |
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On dit souvent que le math rock est la musique des rockeurs frustrés qui voulaient faire du jazz, cette tendance à foutre partout, même quand il ne faut pas, presque à écarter les notes de force pour en caler d'autres. Un peu à la manière d'un Stewart Copeland derrière sa batterie, style j'en fous partout, tant pis si ça déborde. Même si j'ai rien contre le jazz hein, bien au contraire.
Yeti Lane, c'est l'exact opposé. Les morceaux ont l'air de prendre vie par eux même, on a la sensation que c'est les instruments qui guident Ben & Charlie, à l'image d'un Damo Suzuki qui a l'habitude d'improviser avec des groupes de tout poils (dont nos deux amis justement). Ils naviguent entre deux eaux à longueur d'album, et petite nouveauté, ils ont adopté la langue de Cabrel pour ce nouveau disque. Sans l'accent. Chaque titre est une petite bulle psychédélique de haute volée, bien différente les unes des autres, "Acide Amer" nous rentre dedans alors que les précédents titres nous caressaient doucement, les titres sont liés les uns les autres comme une oeuvre unique à multiples chapitres, ou un voyage en plusieurs étapes. Une route sinueuse remplie d'effets de toute sorte, on distingue au gré des écoutes les sons, les rythmiques opaques et les synthétiseurs opiacés qui se jouent de nos sens. Pour vous la faire courte, ils subliment la pop psychédélique en un album.
C'est un pari osé d'opter pour le chant en français, je sais d'ores et déjà que ça va en rebuter certains qui n'iront pas très loin dans l'album à cause de ça, mais même si les paroles ont leur importance, la sonorité des mots employés, la musicalité des phrases n'a rien à envier à celle de la perfide Albion, le chant se noie dans les instruments, elle n'est jamais trop mise en avant. Parfois, on se prend à imaginer la rencontre entre Neil Young & M83 ("Crystal Sky"), et même si, à l'occasion, on retrouve quelques traces de The Echo Show ("Exquis" notamment, tout en circonvolution floydienne), L'Aurore en est à la fois la suite logique et l'opposé, "le changement dans la continuité" comme disait Pompidou.
"Ne Dis Rien", épilogue grandiloquent qui nous propulse loin, dernière étape stellaire de ce voyage vers l'inconnu, vers des contrées analogiques... L'Aurore, un petit paradis artificiel.
Yeti Lane, c'est l'exact opposé. Les morceaux ont l'air de prendre vie par eux même, on a la sensation que c'est les instruments qui guident Ben & Charlie, à l'image d'un Damo Suzuki qui a l'habitude d'improviser avec des groupes de tout poils (dont nos deux amis justement). Ils naviguent entre deux eaux à longueur d'album, et petite nouveauté, ils ont adopté la langue de Cabrel pour ce nouveau disque. Sans l'accent. Chaque titre est une petite bulle psychédélique de haute volée, bien différente les unes des autres, "Acide Amer" nous rentre dedans alors que les précédents titres nous caressaient doucement, les titres sont liés les uns les autres comme une oeuvre unique à multiples chapitres, ou un voyage en plusieurs étapes. Une route sinueuse remplie d'effets de toute sorte, on distingue au gré des écoutes les sons, les rythmiques opaques et les synthétiseurs opiacés qui se jouent de nos sens. Pour vous la faire courte, ils subliment la pop psychédélique en un album.
C'est un pari osé d'opter pour le chant en français, je sais d'ores et déjà que ça va en rebuter certains qui n'iront pas très loin dans l'album à cause de ça, mais même si les paroles ont leur importance, la sonorité des mots employés, la musicalité des phrases n'a rien à envier à celle de la perfide Albion, le chant se noie dans les instruments, elle n'est jamais trop mise en avant. Parfois, on se prend à imaginer la rencontre entre Neil Young & M83 ("Crystal Sky"), et même si, à l'occasion, on retrouve quelques traces de The Echo Show ("Exquis" notamment, tout en circonvolution floydienne), L'Aurore en est à la fois la suite logique et l'opposé, "le changement dans la continuité" comme disait Pompidou.
"Ne Dis Rien", épilogue grandiloquent qui nous propulse loin, dernière étape stellaire de ce voyage vers l'inconnu, vers des contrées analogiques... L'Aurore, un petit paradis artificiel.
Parfait 17/20 | par X_Lok |
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