Twin Peaks
Down In Heaven |
Label :
Grand Jury |
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Ca grouille en ce moment à Chicago. Depuis quelques années, comme porté par le renouveau psychédélique de la côte ouest, la ville s'encanaille de fraîches formations qui distillent un rock quelque peu plus énervé que les hippies de San Francisco - citons entre autres figures de proue, les Orwells et White Mystery, guitares rutilantes et crinières ébouriffées de rigueur.
Derniers nés de cette "Chicago scene" bouillonnante, les scandaleux Twin Peaks. Après s'être fait les dents sur un premier album somme toute assez brouillon, ils prouvent leur légitimité avec un bon gros Wild Onion en été 2014, second opus qui les impose malgré eux comme une formation prometteuse, sachant allier qualité studio et prestance live.
Ainsi donc, après une tournée explosive qui leur a permis de se faire connaitre outre-Atlantique, les quatres lascars décident de prendre leur temps pour s'atteler à leur troisième opus, à l'aube de l'été 2015.
Habitués de l'auto-production, ils s'entichent cette fois d'un pro (et pas des moindres; un certain John Agnello, proche de Dinosaur Jr, Sonic Youth ou encore Screaming Trees), s'établissent dans une résidence perdue au fin fond des montagnes du Massachusetts, et se posent. Sans chercher particulièrement à peaufiner leur son, le simple fait de laisser retomber la pression des tournées les orientent naturellement vers un son beaucoup plus spacieux, apaisé, mais non moins excitant.
Car cet album n'est qu'en peu de points comparables au précédent. L'ouverture "Walk to the One you Love", petit tube "T. Rexien" confectionné avec amour, sera véritablement l'un des moments les plus énervés du disque. On y retrouve déjà un fil rouge qui se tressera tout au long de l'album : la complainte. Les sessions studios prenant plus l'aspect de vacances au beau milieu de nulle part, les joyeux lurons semblent avoir le temps de prendre du recul sur leur fulgurante notoriété et l'écriture s'en retrouve comme mûrie. "You Don't", "Cold Lips", les titres seuls évoquent un blues de fin d'été. Parallèlement, on notera la participation du clavier Colin Croom, petit rat de studio qui avait épaulé la bande lors de l'enregistrement de Wild Onion, et qui en fait désormais parti intégrante. A ce titre, les ambiances qui se dessinent prennent une ampleur moins garage, comme ce mellotron débonnaire sur "Heavenly Showers", un tantinet perturbant pour ceux qui comme moi, étaient tombés amoureux de la fougue fuzzée des débuts.
Fidèles à eux-même, ils distillent quand bien même des petites perles ("Butterfly", "Keep it Together", "Lolisa"), aux guitares stoniennes racoleuses et cuivres bien lustrées, suffisant pour rassurer l'oreille, et qui, somme toute, permettent d'apprécier encore mieux le nouveau cap emprunté.
"L'album de la maturité" lit-on un peu partout. Ma foi.
Derniers nés de cette "Chicago scene" bouillonnante, les scandaleux Twin Peaks. Après s'être fait les dents sur un premier album somme toute assez brouillon, ils prouvent leur légitimité avec un bon gros Wild Onion en été 2014, second opus qui les impose malgré eux comme une formation prometteuse, sachant allier qualité studio et prestance live.
Ainsi donc, après une tournée explosive qui leur a permis de se faire connaitre outre-Atlantique, les quatres lascars décident de prendre leur temps pour s'atteler à leur troisième opus, à l'aube de l'été 2015.
Habitués de l'auto-production, ils s'entichent cette fois d'un pro (et pas des moindres; un certain John Agnello, proche de Dinosaur Jr, Sonic Youth ou encore Screaming Trees), s'établissent dans une résidence perdue au fin fond des montagnes du Massachusetts, et se posent. Sans chercher particulièrement à peaufiner leur son, le simple fait de laisser retomber la pression des tournées les orientent naturellement vers un son beaucoup plus spacieux, apaisé, mais non moins excitant.
Car cet album n'est qu'en peu de points comparables au précédent. L'ouverture "Walk to the One you Love", petit tube "T. Rexien" confectionné avec amour, sera véritablement l'un des moments les plus énervés du disque. On y retrouve déjà un fil rouge qui se tressera tout au long de l'album : la complainte. Les sessions studios prenant plus l'aspect de vacances au beau milieu de nulle part, les joyeux lurons semblent avoir le temps de prendre du recul sur leur fulgurante notoriété et l'écriture s'en retrouve comme mûrie. "You Don't", "Cold Lips", les titres seuls évoquent un blues de fin d'été. Parallèlement, on notera la participation du clavier Colin Croom, petit rat de studio qui avait épaulé la bande lors de l'enregistrement de Wild Onion, et qui en fait désormais parti intégrante. A ce titre, les ambiances qui se dessinent prennent une ampleur moins garage, comme ce mellotron débonnaire sur "Heavenly Showers", un tantinet perturbant pour ceux qui comme moi, étaient tombés amoureux de la fougue fuzzée des débuts.
Fidèles à eux-même, ils distillent quand bien même des petites perles ("Butterfly", "Keep it Together", "Lolisa"), aux guitares stoniennes racoleuses et cuivres bien lustrées, suffisant pour rassurer l'oreille, et qui, somme toute, permettent d'apprécier encore mieux le nouveau cap emprunté.
"L'album de la maturité" lit-on un peu partout. Ma foi.
Très bon 16/20 | par Lulum |
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