Les Comptes De Korsakoff
Ghost Train |
Label :
Puzzle |
||||
Certes, le nom fait peur. On pourrait s'attendre à trouver là un nouvel ersatz des Hurlements de Léo, de la Rukét' et tout ce genre de Variétés Verdâtres. Mais non, c'est bien autre chose que propose Les Comptes de Korsakoff.
Quand un groupe se forme pour mettre en musique l'affaire de l'Auberge Rouge, déjà on peut se dire qu'il n'est pas vraiment comme les autres.
Chaque disque est une histoire, ils tentent de retranscrire les pensées, les actes des différents personnages par les sons, les ruptures musicales, mais même sans connaître les tenants & les aboutissants de l'histoire, vous pouvez appréciez ces disques en les prenant comme tels.
Et c'est bien heureux, car ce Ghost Train est la suite direct d'un Ep sorti en 2014, Le Projectionniste. Pour vous mettre dans l'histoire, voilà la description qu'ils en font :
Le personnage principal est obligé de monter dans le train fantôme. Il emporte avec lui un livre mystérieux qui sert de fil conducteur initiatique, relie les personnages et va provoquer les rencontres. Les personnages, de fortes personnalités, poursuivent la même quête que le Projectionniste, qu'ils jalousent et envient. Leur apparition,ainsi que celles des mythes et des chimères tels que la bouteille, la méduse, les oiseaux... fait passer le Projectionniste du fantasme à la réalité, au hasard de son voyage.
Voilà de quoi faire travailler votre imagination, quelle musique ont ils pu jouer pour coller à cette étrange histoire... Et bien ils ont choisi le Jazz. Mais attention, celui qui accroche au fond, celui qui ne s'applaudit pas après chaque solo. Là on est vraiment dans une forme presque violente du jazz, improvisée et tonitruante. Avec sa voix de crooner perché, subtile mélange de Mike Patton & de Richard Cheese, Geoffrey Grangé rythme le collectif avec sa basse, et ils partent tous vers des contrées dissonantes, pleines de cassures, de murmures & de hurlements ("Monologue Of The Beggar"), sans doute influencé par les différentes œuvres du Mike cité plus haut, de Mr Bungle à Fantomas, louchant parfois vers une loufoquerie digne de Primus ("Night Flight"). Les huit musiciens nous entraînent avec une facilité déconcertante dans ce trip pourtant assez difficile d'accès.
La trompette dans le jazz, on y reviendra tout à l'heure, celle de Guillaume Pluton (également arrangeur du collectif) éclate dans le presque cabaret "Ghost Train", on ressent la trame du récit dans les différents pièces de cet album concept, sans pour autant resté cloitré dans cette idée de théâtralisation de la musique. Les morceaux peuvent se prendre à l'unité, le plaisir reste intact, pour peu que vous soyez clients des morceaux déstructurés sans refrains, à la limite de heurter vos oreilles, mais c'est pour votre plus grand bien.
En apprivoisant ce disque, un jour vous deviendrez comme Jacques des V.R.P., héros de la chanson qui porte son nom :
Mais ce qui est vraiment chouette, c'est quand je rentre le soir
Chuis vraiment crevé, j'ai envie de m'asseoir
C'est à ce moment là, lorsque chuis bien nase
Que j'mets sur le Sony, un bon disque de Jazz
- Haaa la trompette dans le jazz ;
Ha c'est excitant, déjà le jazz au départ c'est pas mal mais après ;
Quand on commence à rentrer dedans putain hum ;
- Papa ! Papa ! Papa ! J'ai eu une bonne note à l'école !
- Le jazz c'est quelque chose de ; je sais pas ça vous monte dans les tripes.
- Papa ! Papa ! Papa ! J'ai eu une bonne note à l'école !
- ça vous excite un peu les boyaux.
- Ta gueule !
Quand un groupe se forme pour mettre en musique l'affaire de l'Auberge Rouge, déjà on peut se dire qu'il n'est pas vraiment comme les autres.
Chaque disque est une histoire, ils tentent de retranscrire les pensées, les actes des différents personnages par les sons, les ruptures musicales, mais même sans connaître les tenants & les aboutissants de l'histoire, vous pouvez appréciez ces disques en les prenant comme tels.
Et c'est bien heureux, car ce Ghost Train est la suite direct d'un Ep sorti en 2014, Le Projectionniste. Pour vous mettre dans l'histoire, voilà la description qu'ils en font :
Le personnage principal est obligé de monter dans le train fantôme. Il emporte avec lui un livre mystérieux qui sert de fil conducteur initiatique, relie les personnages et va provoquer les rencontres. Les personnages, de fortes personnalités, poursuivent la même quête que le Projectionniste, qu'ils jalousent et envient. Leur apparition,ainsi que celles des mythes et des chimères tels que la bouteille, la méduse, les oiseaux... fait passer le Projectionniste du fantasme à la réalité, au hasard de son voyage.
Voilà de quoi faire travailler votre imagination, quelle musique ont ils pu jouer pour coller à cette étrange histoire... Et bien ils ont choisi le Jazz. Mais attention, celui qui accroche au fond, celui qui ne s'applaudit pas après chaque solo. Là on est vraiment dans une forme presque violente du jazz, improvisée et tonitruante. Avec sa voix de crooner perché, subtile mélange de Mike Patton & de Richard Cheese, Geoffrey Grangé rythme le collectif avec sa basse, et ils partent tous vers des contrées dissonantes, pleines de cassures, de murmures & de hurlements ("Monologue Of The Beggar"), sans doute influencé par les différentes œuvres du Mike cité plus haut, de Mr Bungle à Fantomas, louchant parfois vers une loufoquerie digne de Primus ("Night Flight"). Les huit musiciens nous entraînent avec une facilité déconcertante dans ce trip pourtant assez difficile d'accès.
La trompette dans le jazz, on y reviendra tout à l'heure, celle de Guillaume Pluton (également arrangeur du collectif) éclate dans le presque cabaret "Ghost Train", on ressent la trame du récit dans les différents pièces de cet album concept, sans pour autant resté cloitré dans cette idée de théâtralisation de la musique. Les morceaux peuvent se prendre à l'unité, le plaisir reste intact, pour peu que vous soyez clients des morceaux déstructurés sans refrains, à la limite de heurter vos oreilles, mais c'est pour votre plus grand bien.
En apprivoisant ce disque, un jour vous deviendrez comme Jacques des V.R.P., héros de la chanson qui porte son nom :
Mais ce qui est vraiment chouette, c'est quand je rentre le soir
Chuis vraiment crevé, j'ai envie de m'asseoir
C'est à ce moment là, lorsque chuis bien nase
Que j'mets sur le Sony, un bon disque de Jazz
- Haaa la trompette dans le jazz ;
Ha c'est excitant, déjà le jazz au départ c'est pas mal mais après ;
Quand on commence à rentrer dedans putain hum ;
- Papa ! Papa ! Papa ! J'ai eu une bonne note à l'école !
- Le jazz c'est quelque chose de ; je sais pas ça vous monte dans les tripes.
- Papa ! Papa ! Papa ! J'ai eu une bonne note à l'école !
- ça vous excite un peu les boyaux.
- Ta gueule !
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
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