Alcest
Kodama |
Label :
Prophecy |
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J'ai beau écouter chacune des nouvelles sorties d'Alcest, j'ai toujours le sentiment que Neige et Winterhalter n'arrivent pas à reproduire les exploits que furent Souvenirs d'un autre monde et Ecailles de lune. Bon, je ne peux pas non plus dire que c'est ce qu'ils essayent de faire car, depuis, leur musique a considérablement évolué. Pas toujours en bien d'ailleurs, Shelter, le précédent effort, étant pour moi foiré dans les grandes largeurs. Morose, insipide.
Mais voilà donc Alcest qui revient sur le devant d'une scène dont il est à peu près le seul et unique représentant, Kodama étant donc le cinquième album des Français. La pochette fait une nouvelle fois référence à cet éternel féminin qui fascine nos deux musiciens et l'on a là une illustration fidèle à l'esprit alcestien si je puis dire, pas forcément belle mais intrigante et originale.
Quant à la musique, je suis toujours autant partagé. D'un côté, le bon, je reconnais au duo une façon unique de composer, d'écrire et de chanter, si bien qu'il propose réellement "autre chose", le fait de retrouver quelques vocaux extrêmes sur "Eclosion" me faisant en plus bien plaisir. Il y a une atmosphère, une délicatesse, un romantisme fragile qui, dans les moments de faiblesse solitaire, peut faire office de baume au cœur. De plus, un titre tel que "Oiseaux de proie" fait sans doute partie de leur plus belles réalisations. Il incarne parfaitement le génie d'Alcest, l'alchimie de l'amour et de la violence (spéciale dédicace à Sébastien Tellier). En ce sens, Kodama est largement supérieur aux sorties précédentes.
Et puis il y a l'autre aspect, le mauvais. L'absence globale de relief, l'impression de rester à la surface des choses et de toujours écouter la même chanson de variété tristounette, ce sentiment étant renforcé par la longueur (et la langueur) des compositions. Face à ce constat et observant le contraste entre mon ressenti et celui d'une de mes consoeurs dans un autre Webzine, je ne peux que m'interroger sur ma propre sensibilité. Alcest a très certainement pigé un truc qui me fait pour le moment défaut, un peu comme quand, plus jeune, je ne comprenais rien à la subtilité d'un Flaubert et à la finesse de ses analyses psychologiques. Peut-être que dans quelques années, je comprendrai, peut-être que non ou peut-être encore qu'il n'y a rien à comprendre, qu'intellectualiser ne sert à rien. À ce jour, ma seule certitude est cette frustration face à Kodama.
Mais voilà donc Alcest qui revient sur le devant d'une scène dont il est à peu près le seul et unique représentant, Kodama étant donc le cinquième album des Français. La pochette fait une nouvelle fois référence à cet éternel féminin qui fascine nos deux musiciens et l'on a là une illustration fidèle à l'esprit alcestien si je puis dire, pas forcément belle mais intrigante et originale.
Quant à la musique, je suis toujours autant partagé. D'un côté, le bon, je reconnais au duo une façon unique de composer, d'écrire et de chanter, si bien qu'il propose réellement "autre chose", le fait de retrouver quelques vocaux extrêmes sur "Eclosion" me faisant en plus bien plaisir. Il y a une atmosphère, une délicatesse, un romantisme fragile qui, dans les moments de faiblesse solitaire, peut faire office de baume au cœur. De plus, un titre tel que "Oiseaux de proie" fait sans doute partie de leur plus belles réalisations. Il incarne parfaitement le génie d'Alcest, l'alchimie de l'amour et de la violence (spéciale dédicace à Sébastien Tellier). En ce sens, Kodama est largement supérieur aux sorties précédentes.
Et puis il y a l'autre aspect, le mauvais. L'absence globale de relief, l'impression de rester à la surface des choses et de toujours écouter la même chanson de variété tristounette, ce sentiment étant renforcé par la longueur (et la langueur) des compositions. Face à ce constat et observant le contraste entre mon ressenti et celui d'une de mes consoeurs dans un autre Webzine, je ne peux que m'interroger sur ma propre sensibilité. Alcest a très certainement pigé un truc qui me fait pour le moment défaut, un peu comme quand, plus jeune, je ne comprenais rien à la subtilité d'un Flaubert et à la finesse de ses analyses psychologiques. Peut-être que dans quelques années, je comprendrai, peut-être que non ou peut-être encore qu'il n'y a rien à comprendre, qu'intellectualiser ne sert à rien. À ce jour, ma seule certitude est cette frustration face à Kodama.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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