Phoenix

Strasbourg [Laiterie Grande Salle] - mercredi 11 octobre 2006

La grande salle de la Laiterie est pleine de djeun's en folie, chauds comme la braise à l'idée de voir débarquer un des des meilleurs produits de la musique made in France sur notre scène locale.

Le tour de chauffe revient à Peter Von Poehl, ancien guitariste des AS Dragon qui s'est lancé en solo. Un grand blondinet avec une bouille de petit garçon entamme son set d'une demi heure de bonheur pur. Il illumine la salle de sa pop légère et très douce, qui plonge avec délice le public impatient dans un cocon de coton moelleux.
Assurer la première partie d'un groupe vitaminé avec de la pop éthérée pourrait ressembler à du suicide pur et simple pour la majorité, mais Peter s'en sort haut la main, s'attirant les faveurs de la fosse aux lions par de petits commentaires décalés sur une visite chez le dentiste où qu'une étoile meurt en produisant un ''Fa'' (''C'est pour ça que la chanson suivante commence par un ''Do'').
Et quand il s'en va, tout le monde à l'impression de se réveiller d'un doux rêve.

Puis ils arrivent sur scène, Phoenix, le groupe français le plus connu ailleurs et le moins connu ici.

Ca commence sur les chapeaux de roues. La scène s'éclaire, dévoilant un énorme drap rouge et noir tendu sur le fond. Dessus, un aigle couronné trônant au-dessus de la devise ''Nec Pluribus Impar''...on sent l'influence Versaillaise natale dans la reprise de la devise de ce cher roi soleil.

Sur scène,les chansons qui bougent gentillement sur leurs albums se prennent un sacré coup de jus, devenant beaucoup plus ''rock'', incisives et furieuses.
On joue bien sur les chansons de leur dernier album, comme Napoléon Says, Consolation Prizes ou Long Distance Call. Mais c'est sans oublier les bulldozers de leurs derniers albums, on trouve donc Run,Run,Run pêchu, et l'incontournable If I Ever Feel Better , prenant une toute autre dimension en live.

Les gars s'enflamment, s'éclatent, certains riff de basse rappelant même AC/DC. Thomas Mars donne tout ce qu'il a et, crevé, passe une chanson entière allongé sur la scène sans prononcer une parole, laissant le soin aux musiciens d'assurer. Mais c'est pour mieux se relever, et se faire happer par la foule, comme un jouet rock enfin reçu pour toutes les groupies pop de la salle. Visiblement, le groupe est aussi content que le public d'être là, l'ambiance est de folie chaleureuse et enthousiaste, pour le plus grand plaisir des présents.

Un rappel, deux chansons plus tard et les lumières s'allument, hélas trop tôt. La vache, c'est dur d'émerger de deux heures de bonheur...


Très bon   16/20
par BlackCherry


Proposez votre chronique !





Recherche avancée
En ligne
607 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Parmis ces biopics musicaux, lequel préferez vous ?