Phoenix
Wolfgang Amadeus Phoenix |
Label :
Loyauté |
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Wolfgang Amadeus Phoenix est un album qui porte bien son nom. Assumant enfin l'héritage versaillais et tout le classicisme qui va avec, les 4 membres de Phoenix ont osé introduire dans leur pop sucrée de nombreux éléments de musique classique, à la façon de Metallica sur S&M. Le résultat, c'est un album grandiloquent et symphonique qui... Bon ok, je ne suis pas crédible du tout. Le titre de l'album, on s'en fout comme de l'an 1781 (l'année où Mozart de fait traiter de voyou par le prince archevêque de Vienne si vous voulez tout savoir). L'important, c'est que Phoenix vient tout simplement d'offrir au monde un chef d'œuvre de pop ensoleillée, parfait de bout en bout.
Le voyage sonore du groupe semble atteindre son aboutissement sur cet album. Après deux albums hyper classieux et parfois produits à outrance suivis du revirement garage de It's Never Been Like That, Phoenix opte désormais pour un mix de ces deux styles avec l'aide de Philippe Zdar de Cassius, qui réussit à faire cohabiter les guitares nerveuses et les synthés.
Et dès les premières secondes, on se dit que le groupe ne pouvait pas choisir meilleure orientation, puisque l'album s'ouvre sur ce qui restera à mon humble avis comme le single de l'année 2009. "Lisztomania" de son petit nom a tout du classique instantané. Son rythme sautillant le rend entraînant, ses guitares qui alternent gimmicks funky et riffs mélodieux le rendent riches, la mélodie ensoleillée donne le sourire, et surtout le chant de Monsieur Thomas Mars-Coppola le rend irrésistible ! Sa voix se permet désormais l'excentricité de tutoyer ses limites et son phrasé est carrément inimitable quand il fait swinguer et valser les mots à la perfection ! On va l'entendre longtemps celle-ci !
Et le mieux, c'est que Wolfgang Amadeux Phoenix ne se limite pas à ce seul tube ! Dans le même genre "1901" est aussi un must, ses breaks récurrents et l'alternance de guitares vintage et de synthés old-school le rendent extrêmement accrocheur (Quel refrain !!). Mais il serait dommage d'uniquement retenir ces deux morceaux, indéniablement les plus pêchus. Car le reste des pistes intronise carrément Phoenix en orfèvres pop. Tout d'abord il ya ce "Love Like a Sunset" qui trône au milieu, étonnant monolithe psychédélique qui s'achève sur un final étincelant, et prouve que Phoenix peut se la jouer ambitieux s'ils le veulent. Et le reste, c'est une splendide collection de titres mid-tempo, coincé entre mélancolie et euphorie. Du tendre "Fences" au spleen ensoleillé de "Grilfriend", le groupe se permet de nous offrir quelques unes de ses plus belles mélodies comme la très riche "Rome", qui montre vraiment la qualité de l'écriture du groupe. Loin de se contenter d'accoucher de mélodies imparables et de riffs entraînants, les Phoenix triturent leur pop-songs. Breaks innombrables comme je l'ai dit plus haut, changements de rythme et structures étonnantes rendent ces morceaux passionnants : immédiatement accrocheurs et chatoyants, ils révèlent au fil des écoutes des trésors insoupçonnés d'inventivité (cela est particulièrement vrai sur "Rome"). Aucune baisse de rythme ni de niveau. Jusqu'à l'"Armistice" qui annonce la fin des hostilités, chaque titre de l'album se révèle excellent. Franchement on s'en rappellera, et c'est un véritable bonheur de voir ce groupe que j'ai toujours apprécié faire ce pas de géant. Débarrassé d'une production outrancière, Phoenix vient tout simplement d'écrire le disque de pop qu'on aimerait entendre tous les jours. Bravo les gars !
Le voyage sonore du groupe semble atteindre son aboutissement sur cet album. Après deux albums hyper classieux et parfois produits à outrance suivis du revirement garage de It's Never Been Like That, Phoenix opte désormais pour un mix de ces deux styles avec l'aide de Philippe Zdar de Cassius, qui réussit à faire cohabiter les guitares nerveuses et les synthés.
Et dès les premières secondes, on se dit que le groupe ne pouvait pas choisir meilleure orientation, puisque l'album s'ouvre sur ce qui restera à mon humble avis comme le single de l'année 2009. "Lisztomania" de son petit nom a tout du classique instantané. Son rythme sautillant le rend entraînant, ses guitares qui alternent gimmicks funky et riffs mélodieux le rendent riches, la mélodie ensoleillée donne le sourire, et surtout le chant de Monsieur Thomas Mars-Coppola le rend irrésistible ! Sa voix se permet désormais l'excentricité de tutoyer ses limites et son phrasé est carrément inimitable quand il fait swinguer et valser les mots à la perfection ! On va l'entendre longtemps celle-ci !
Et le mieux, c'est que Wolfgang Amadeux Phoenix ne se limite pas à ce seul tube ! Dans le même genre "1901" est aussi un must, ses breaks récurrents et l'alternance de guitares vintage et de synthés old-school le rendent extrêmement accrocheur (Quel refrain !!). Mais il serait dommage d'uniquement retenir ces deux morceaux, indéniablement les plus pêchus. Car le reste des pistes intronise carrément Phoenix en orfèvres pop. Tout d'abord il ya ce "Love Like a Sunset" qui trône au milieu, étonnant monolithe psychédélique qui s'achève sur un final étincelant, et prouve que Phoenix peut se la jouer ambitieux s'ils le veulent. Et le reste, c'est une splendide collection de titres mid-tempo, coincé entre mélancolie et euphorie. Du tendre "Fences" au spleen ensoleillé de "Grilfriend", le groupe se permet de nous offrir quelques unes de ses plus belles mélodies comme la très riche "Rome", qui montre vraiment la qualité de l'écriture du groupe. Loin de se contenter d'accoucher de mélodies imparables et de riffs entraînants, les Phoenix triturent leur pop-songs. Breaks innombrables comme je l'ai dit plus haut, changements de rythme et structures étonnantes rendent ces morceaux passionnants : immédiatement accrocheurs et chatoyants, ils révèlent au fil des écoutes des trésors insoupçonnés d'inventivité (cela est particulièrement vrai sur "Rome"). Aucune baisse de rythme ni de niveau. Jusqu'à l'"Armistice" qui annonce la fin des hostilités, chaque titre de l'album se révèle excellent. Franchement on s'en rappellera, et c'est un véritable bonheur de voir ce groupe que j'ai toujours apprécié faire ce pas de géant. Débarrassé d'une production outrancière, Phoenix vient tout simplement d'écrire le disque de pop qu'on aimerait entendre tous les jours. Bravo les gars !
Excellent ! 18/20 | par Vamos |
Posté le 03 janvier 2010 à 01 h 00 |
Voilà, 2009 est bel est bien enterré. Comme d'habitude, on a vu des bilans et des tops 10 sortirent de tous les coins de la blogosphère. Et c'est le dernier Phoenix qui revient à chaque fois. Wolfang Amadeus Phoenix. Derrière ce nom ambitieux, déjà une référence.
Je vous avais déjà dit tout le bien que je pensais de son prédécesseur, un album phare de mon adolescence. Même si j'y suis moins attaché, celui-là est tout aussi bon, si ce n'est meilleur. Les quatres génies de Versailles imposent avec ces dix chansons le son de 2009. Oui, car n'ayons pas peur des mots, voici l'album de l'année. Les multiples acclamations n'étaient pas démesurées, le buzz n'était pas surfait. Pour une fois, on tient là un album qui fait quasiment l'unanimité. Aucune révolution musicale à signaler, simplement du bonheur à tous les étages, de la pop inventive et addictive, dont il est impossible de se lasser. Depuis mai dernier, je me le repasse en boucle sans voir le temps passer. Comme si c'était la première fois.
"Lisztomania" a explosé dans mes oreilles dès la première écoute. Un coup de maître, qui s'accroche à vous pour ne plus jamais vous lâcher. Je pourrais vous faire l'éloge de chacune de ses chansons, mais on a déjà tellement parlé de cet album. Il suffit de lancer "Lisztomania" et tout est dit. Et on reste jusqu'à la fin.
J'ai passé mon été à sautiller au son de cette merveille. "Love Like A Sunset" accompagne tous mes trajets en voiture, en train, c'est la bande-son de mes rêves les plus acidulés. "Rome" est belle à pleurer et jamais la voix de Thomas Mars ne m'aura autant bouleversé. Sa manière de répéter chaque mot, de les découper et de nous les envoyez en pleine face en restant délicat...
Cet album, il aurait pu être une grosse machine à tubes, sans personnalité. Mais grâce à un savant mélange, il est plus authentique que jamais. Beau, émouvant, riche en saveurs. Il éclate dans tous les recoins de la pièce dès qu'on le laisse en liberté. C'est un morceau de bravoure, un petit chef d'oeuvre des temps modernes. Réalisé par des types simples, adorables et humbles comme c'est pas permis.
Wolfgang Amadeus Phoenix, c'est un album magique que j'écouterais encore en 2020, si tout va bien.
Je vous avais déjà dit tout le bien que je pensais de son prédécesseur, un album phare de mon adolescence. Même si j'y suis moins attaché, celui-là est tout aussi bon, si ce n'est meilleur. Les quatres génies de Versailles imposent avec ces dix chansons le son de 2009. Oui, car n'ayons pas peur des mots, voici l'album de l'année. Les multiples acclamations n'étaient pas démesurées, le buzz n'était pas surfait. Pour une fois, on tient là un album qui fait quasiment l'unanimité. Aucune révolution musicale à signaler, simplement du bonheur à tous les étages, de la pop inventive et addictive, dont il est impossible de se lasser. Depuis mai dernier, je me le repasse en boucle sans voir le temps passer. Comme si c'était la première fois.
"Lisztomania" a explosé dans mes oreilles dès la première écoute. Un coup de maître, qui s'accroche à vous pour ne plus jamais vous lâcher. Je pourrais vous faire l'éloge de chacune de ses chansons, mais on a déjà tellement parlé de cet album. Il suffit de lancer "Lisztomania" et tout est dit. Et on reste jusqu'à la fin.
J'ai passé mon été à sautiller au son de cette merveille. "Love Like A Sunset" accompagne tous mes trajets en voiture, en train, c'est la bande-son de mes rêves les plus acidulés. "Rome" est belle à pleurer et jamais la voix de Thomas Mars ne m'aura autant bouleversé. Sa manière de répéter chaque mot, de les découper et de nous les envoyez en pleine face en restant délicat...
Cet album, il aurait pu être une grosse machine à tubes, sans personnalité. Mais grâce à un savant mélange, il est plus authentique que jamais. Beau, émouvant, riche en saveurs. Il éclate dans tous les recoins de la pièce dès qu'on le laisse en liberté. C'est un morceau de bravoure, un petit chef d'oeuvre des temps modernes. Réalisé par des types simples, adorables et humbles comme c'est pas permis.
Wolfgang Amadeus Phoenix, c'est un album magique que j'écouterais encore en 2020, si tout va bien.
Intemporel ! ! ! 20/20
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