Netherlands Deathfest
Tilburg - Pays-Bas [Netherlands Deathfest III] - vendredi 02 mars 2018 |
Vendredi 02 mars.
Après un arrêt plus long que prévu sur le chemin pour faire le plein de bières artisanales en Belgique, c'est légèrement en retard sur notre planning initial que nous posons nos sacs dans un superbe gîte de Tilburg. Quelques bouteilles sur place puis pour la route et nous voilà donc en route pour le Netherlands Deathfest, troisième du nom.
Nous manquons bien évidemment l'ouverture des portes et donc Hellbomb puis Aura Noir. Un pote assiste au dernier titre de Hierophant mais, pour ma part, le festival débute réellement à 19h avec Broken Hope.
Ceux qui connaissent un peu le Death-Métal savent à quel point ce groupe y tient une place importante. Je ne l'avais jamais vu sur scène et j'aime beaucoup leur dernier album Mutilated and Assimilated, aussi, j'étais impatient de les écouter sur la Main Stage. Pour être au final un peu déçu : le son n'est pas à la hauteur et, surtout, le jeu d'un des deux guitaristes m'horripile, avec ses poses Deathcore pourries vraiment déplacées. Pas convaincu pour un rond donc. Un t-shirt d'économisé.
Obligé de choisir entre Leng Tche et The Ominous Circle, j'opte pour ce dernier sur les conseils avisés d'un fier camarade mais là, mauvaise surprise : la Patronaat est trop petite pour accueillir tout le monde, je suis donc refoulé à l'entrée comme un malpropre. Le même problème se posera en fin de soirée pour Profanatica, même si ma déception est moindre puisqu'il semblerait que le concert fut bien moisi. Tout de même, je serais un peu moins compréhensif, j'aurais toutes les raisons de me plaindre de l'organisation qui vend plus de billets que ne peuvent contenir les lieux... Bref, ce sont autant d'occasions de filer au Polly Maggoo siffler quelques pintes, ce pub étant devenu notre lieu de ralliement privilégié.
Suite à l'échec The Ominous Circle, j'enchaîne avec Suffocation, qui est le premier concert digne de ce nom auquel j'assiste. Putain, ça joue à mort et leur Brutal-Death est vraiment impressionnant. Il faut dire que le son est excellent, ça aide quand on pratique un tel niveau. Bonne fessée, je me dis que les autres vont devoir s'accrocher pour faire aussi bien mais je n'avais encore rien vu.
Après ça c'est direct la Second Stage pour voir Victims : je ne suis pas hyper fan mais leur Punk Crust Hardcore déboîte sévèrement. Prestation efficace, grosse ambiance, c'est du costaud avec l'expérience des vieux briscards.
Je fais l'impasse sur Carcass car je m'étais un peu fait chier à Paris il y a deux ans je crois et termine la soirée en compagnie des charmants Yacopsae : un mélange de Grind, de Powerviolence et de Sludge ahurissant de violence hystérique. Je pense à Nasum, à Today is the Day, largement de quoi venir à bout de mes oreilles.
Je vous épargne la fin de soirée et nous voilà donc de retour le samedi 03 mars.
C'est l'hécatombe avec les annulations de Vallenfyre et surtout de l'excellent The Afternoon Gentlemen, on a un peu les boules car ce dernier faisait partie des immanquables du jour. On entame donc avec Devourment. Lorsque le groupe pratique le Slam-Death, il est quasiment intouchable tellement c'est lourd et malsain, en revanche lorsque ça part dans le blast, on frôle l'inaudible et comme les mecs ont orienté leur set sur des titres rapides, je vous laisse imaginer la bouillie qui en est ressortie. Je suis quand même content d'avoir assisté à ça, j'achète un de leur t-shirt pour ma nana, le plus immettable que Merch ait en stock !
Je n'étais déjà pas très friand de Rectal Smegma sur disque, ce concert n'aura rien changé à mon avis. Tout le monde a l'air de trouver ça génial, moi ça m'emmerde. Je dois être une espèce de pisse-froid sans doute mais je ne comprends clairement pas l'engouement et me barre avant la fin pour aller voir Looking For An Answer. J'en attendais beaucoup et j'en ai eu marre au bout de vingt minutes. Le groupe n'a pas grand-chose de nouveau à raconter, les morceaux sont trop longs, alors certes c'est violent mais ça fait longtemps que cet argument ne me suffit plus. Direction le Polly Maggoo, du moins je le pense puisque je n'assite pas à Skinless. Je reviens pour me repaître de la fin du set de Jig-Aï, le peu que j'en ai vu m'a paru excellent, avec la grosse patate et un niveau de brutalité très élevé mais, aujourd'hui, la seule chose à laquelle je pense, c'est Guttural Secrete alors qu'il y a pourtant Esoteric qui joue en même temps.
J'ai déjà le t-shirt dans mon sac, le plus beau (donc le plus dégueulasse) du festival, je m'étais réécouté Reek of Pubescent Despoilment et Nourishing the Spoil quelques jours plus tôt mais rien ne laissait présager que j'allais participer au meilleur concert de ces trois jours. Sur scène, Guttural Secrete est tout simplement ahurissant de violence, de précision, avec un potentiel de perforation intestinale phénoménal, le tout avec une espèce d'attitude cool, le chanteur étant une version extrême d'Anthony Kiedis. Je le dis souvent mais j'ai vraiment pris une branlée, pur concert de fou furieux.
Après une telle prestation, j'ai besoin de souffler : je fais l'impasse sur Rotten Sound, d'autant qu'Emperor est sur le point de jouer. Je n'ai jamais vu les Norvégiens et c'est la seconde fessée du jour, même si le style est radicalement différent. D'une, ces mecs ont la classe absolue, de deux leurs compositions prennent en Live une dimension que je ne soupçonnais pas. Je sors de là émerveillé, comme un gosse. Un peu connement, on ne se rend pas à Dragged into Sunlight préférant sortir picoler. Quant à Root qui clôture, personne n'aime donc c'est sans remords.
Dimanche 04 mars.
Les annulations se poursuivent avec la défection de Sadistic Intent. Grosse déception et alors que les concerts débutaient à 14h, je vois mon premier groupe à 17h. Fleshgore c'est très correct sur cd et leur Brutal-Death fait le boulot mais j'ai un coup de pompe monstrueux et je manque de m'endormir sur la barrière de l'ingé-son. J'essaie de ne pas me laisser abattre et file écouter Kjeld, une formation Black-Métal dont j'ai entendu beaucoup de bien. Effectivement, la prestation est carrée, bien sale mais j'ai encore trop de mal à rester éveillé. En revanche, pour l'enchaînement qui clôturera ma première visite, j'ai les yeux et les oreilles grands ouverts : Goblin, Grave et Darkspace.
Ceux qui aiment la musique progressive et, a fortiori, Dario Argento, connaissent forcément Goblin. Et, ce soir-là, c'est le groupe qui m'a définitivement extirpé de ma torpeur. Je suis resté fasciné par la beauté des extraits de films et par les formidables compositions du quatuor, si jamais ça passe près de chez vous, c'est tout bonnement immanquable.
Grave, ça a beau être du classique de chez classique en termes de Death-Métal, ça reste un incontournable tant leur style est racé, puissant et si typique du début des 90's. Les mecs donnent encore de bonnes leçons de maîtrise, toujours dans le gras et ça fait un bien fou.
Je termine le festival avec Darkspace : un show hypnotique, lancinant, glacial, aussi planant qu'extrême, ça reste pour moi l'un des temps forts de ces trois jours.
Allez, j'arrête là. Je vous ai épargné tous les à-côtés, la bouffe moyenne et la gentillesse des personnes croisées dans les bars, les petits culs et le café soluble du matin, les haleines chargées et les rigolades, je me sens bien chaud pour remettre ça l'année prochaine...
Après un arrêt plus long que prévu sur le chemin pour faire le plein de bières artisanales en Belgique, c'est légèrement en retard sur notre planning initial que nous posons nos sacs dans un superbe gîte de Tilburg. Quelques bouteilles sur place puis pour la route et nous voilà donc en route pour le Netherlands Deathfest, troisième du nom.
Nous manquons bien évidemment l'ouverture des portes et donc Hellbomb puis Aura Noir. Un pote assiste au dernier titre de Hierophant mais, pour ma part, le festival débute réellement à 19h avec Broken Hope.
Ceux qui connaissent un peu le Death-Métal savent à quel point ce groupe y tient une place importante. Je ne l'avais jamais vu sur scène et j'aime beaucoup leur dernier album Mutilated and Assimilated, aussi, j'étais impatient de les écouter sur la Main Stage. Pour être au final un peu déçu : le son n'est pas à la hauteur et, surtout, le jeu d'un des deux guitaristes m'horripile, avec ses poses Deathcore pourries vraiment déplacées. Pas convaincu pour un rond donc. Un t-shirt d'économisé.
Obligé de choisir entre Leng Tche et The Ominous Circle, j'opte pour ce dernier sur les conseils avisés d'un fier camarade mais là, mauvaise surprise : la Patronaat est trop petite pour accueillir tout le monde, je suis donc refoulé à l'entrée comme un malpropre. Le même problème se posera en fin de soirée pour Profanatica, même si ma déception est moindre puisqu'il semblerait que le concert fut bien moisi. Tout de même, je serais un peu moins compréhensif, j'aurais toutes les raisons de me plaindre de l'organisation qui vend plus de billets que ne peuvent contenir les lieux... Bref, ce sont autant d'occasions de filer au Polly Maggoo siffler quelques pintes, ce pub étant devenu notre lieu de ralliement privilégié.
Suite à l'échec The Ominous Circle, j'enchaîne avec Suffocation, qui est le premier concert digne de ce nom auquel j'assiste. Putain, ça joue à mort et leur Brutal-Death est vraiment impressionnant. Il faut dire que le son est excellent, ça aide quand on pratique un tel niveau. Bonne fessée, je me dis que les autres vont devoir s'accrocher pour faire aussi bien mais je n'avais encore rien vu.
Après ça c'est direct la Second Stage pour voir Victims : je ne suis pas hyper fan mais leur Punk Crust Hardcore déboîte sévèrement. Prestation efficace, grosse ambiance, c'est du costaud avec l'expérience des vieux briscards.
Je fais l'impasse sur Carcass car je m'étais un peu fait chier à Paris il y a deux ans je crois et termine la soirée en compagnie des charmants Yacopsae : un mélange de Grind, de Powerviolence et de Sludge ahurissant de violence hystérique. Je pense à Nasum, à Today is the Day, largement de quoi venir à bout de mes oreilles.
Je vous épargne la fin de soirée et nous voilà donc de retour le samedi 03 mars.
C'est l'hécatombe avec les annulations de Vallenfyre et surtout de l'excellent The Afternoon Gentlemen, on a un peu les boules car ce dernier faisait partie des immanquables du jour. On entame donc avec Devourment. Lorsque le groupe pratique le Slam-Death, il est quasiment intouchable tellement c'est lourd et malsain, en revanche lorsque ça part dans le blast, on frôle l'inaudible et comme les mecs ont orienté leur set sur des titres rapides, je vous laisse imaginer la bouillie qui en est ressortie. Je suis quand même content d'avoir assisté à ça, j'achète un de leur t-shirt pour ma nana, le plus immettable que Merch ait en stock !
Je n'étais déjà pas très friand de Rectal Smegma sur disque, ce concert n'aura rien changé à mon avis. Tout le monde a l'air de trouver ça génial, moi ça m'emmerde. Je dois être une espèce de pisse-froid sans doute mais je ne comprends clairement pas l'engouement et me barre avant la fin pour aller voir Looking For An Answer. J'en attendais beaucoup et j'en ai eu marre au bout de vingt minutes. Le groupe n'a pas grand-chose de nouveau à raconter, les morceaux sont trop longs, alors certes c'est violent mais ça fait longtemps que cet argument ne me suffit plus. Direction le Polly Maggoo, du moins je le pense puisque je n'assite pas à Skinless. Je reviens pour me repaître de la fin du set de Jig-Aï, le peu que j'en ai vu m'a paru excellent, avec la grosse patate et un niveau de brutalité très élevé mais, aujourd'hui, la seule chose à laquelle je pense, c'est Guttural Secrete alors qu'il y a pourtant Esoteric qui joue en même temps.
J'ai déjà le t-shirt dans mon sac, le plus beau (donc le plus dégueulasse) du festival, je m'étais réécouté Reek of Pubescent Despoilment et Nourishing the Spoil quelques jours plus tôt mais rien ne laissait présager que j'allais participer au meilleur concert de ces trois jours. Sur scène, Guttural Secrete est tout simplement ahurissant de violence, de précision, avec un potentiel de perforation intestinale phénoménal, le tout avec une espèce d'attitude cool, le chanteur étant une version extrême d'Anthony Kiedis. Je le dis souvent mais j'ai vraiment pris une branlée, pur concert de fou furieux.
Après une telle prestation, j'ai besoin de souffler : je fais l'impasse sur Rotten Sound, d'autant qu'Emperor est sur le point de jouer. Je n'ai jamais vu les Norvégiens et c'est la seconde fessée du jour, même si le style est radicalement différent. D'une, ces mecs ont la classe absolue, de deux leurs compositions prennent en Live une dimension que je ne soupçonnais pas. Je sors de là émerveillé, comme un gosse. Un peu connement, on ne se rend pas à Dragged into Sunlight préférant sortir picoler. Quant à Root qui clôture, personne n'aime donc c'est sans remords.
Dimanche 04 mars.
Les annulations se poursuivent avec la défection de Sadistic Intent. Grosse déception et alors que les concerts débutaient à 14h, je vois mon premier groupe à 17h. Fleshgore c'est très correct sur cd et leur Brutal-Death fait le boulot mais j'ai un coup de pompe monstrueux et je manque de m'endormir sur la barrière de l'ingé-son. J'essaie de ne pas me laisser abattre et file écouter Kjeld, une formation Black-Métal dont j'ai entendu beaucoup de bien. Effectivement, la prestation est carrée, bien sale mais j'ai encore trop de mal à rester éveillé. En revanche, pour l'enchaînement qui clôturera ma première visite, j'ai les yeux et les oreilles grands ouverts : Goblin, Grave et Darkspace.
Ceux qui aiment la musique progressive et, a fortiori, Dario Argento, connaissent forcément Goblin. Et, ce soir-là, c'est le groupe qui m'a définitivement extirpé de ma torpeur. Je suis resté fasciné par la beauté des extraits de films et par les formidables compositions du quatuor, si jamais ça passe près de chez vous, c'est tout bonnement immanquable.
Grave, ça a beau être du classique de chez classique en termes de Death-Métal, ça reste un incontournable tant leur style est racé, puissant et si typique du début des 90's. Les mecs donnent encore de bonnes leçons de maîtrise, toujours dans le gras et ça fait un bien fou.
Je termine le festival avec Darkspace : un show hypnotique, lancinant, glacial, aussi planant qu'extrême, ça reste pour moi l'un des temps forts de ces trois jours.
Allez, j'arrête là. Je vous ai épargné tous les à-côtés, la bouffe moyenne et la gentillesse des personnes croisées dans les bars, les petits culs et le café soluble du matin, les haleines chargées et les rigolades, je me sens bien chaud pour remettre ça l'année prochaine...
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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