Netherlands Deathfest
Eindhoven - Pays-Bas [Netherlands Deathfest V - Effenaar] - jeudi 28 avril 2022 |
Après deux reports successifs pour les causes que nous savons, le Netherlands Deathfest cinquième édition a enfin pu se tenir, même s'il semblerait que ce soit pour la toute dernière fois. Adieu Tilburg que nous aimions bien et bonjour Eindhoven.
Petite nouveauté par rapport aux années précédentes, l'organisation a décidé de mettre un petit tour de chauffe dès le jeudi soir avec une affiche plus qu'alléchante grâce à la présence de Dead Congregation. Comme toujours, l'appel de la boisson étant plus fort qu'assister aux prestations des premières parties, je n'aurai absolument pas à un mot à dire sur Burial Remains (un très honnête groupe de death metal local, auteur de deux albums plutôt plaisants bien que dans une veine trop classique) et guère plus sur Septage dont je n'ai entendu que deux ou trois titres. Cela m'a néanmoins paru plutôt pas mal, avec un petit côté dissonant proche du vieux grind (Carcass par exemple). Je me pencherai plus sérieusement sur leur discographie dans les jours qui viennent, somme toute assez maigre : deux EP et une compilation les regroupant sortie cette année ("Septic Decadence + Septisk Eradikasyon").
Les choses sérieuses commencent donc avec Hyperdontia, dont on m'avait dit à juste titre le plus grand bien. La formation n'a que deux albums à son actif ("Nexus of Teeth", 2018 et "Hideous Entity", 2021) mais les musiciens sont bien expérimentés et leur vision du death tabasse carrément ! Le tout sent bon l'Incantation ou le Phrenelith de bonne facture et réveille immédiatement mon enthousiasme. Puissant, carré, efficace avec ce qu'il faut de saloperie dans la texture sonore : l'incarnation de la deuxième division que l'on aime.
Le clou de la soirée, c'est bien entendu les Grecs de Dead Congregation. Le concert fut tout bonnement monstrueux, avec des alternances de passages hyper pesants (la marque de fabrique) et des blasts terrassants. Bien sûr, c'est la fessée ultime, vivement qu'un nouveau disque se pointe car il n'y a rien eu de neuf depuis 2016 et l'EP "Sombre Doom", ce qui commence à faire long.
C'était une bonne idée, ce pré-festival, d'autant que compte tenu du nombre de groupes qui petit à petit ont annulé leur présence, avec des choix de remplacements plus que discutables, et le nombre croissant de formations black metal qui dénaturent un peu, à mon sens, l'esprit d'un "deathfest", ce jeudi a bien rattrapé les différentes défections. Je regrette juste de ne pas avoir acheté un t-shirt de Hyperdontia.
Pour mémoire, je tiens à rappeler que l'on a perdu en deux ans des trucs du calibre de Despondency (je ne m'en remets pas), Unholy Grave, Grave Desecrator, Vile, Brutality, Diocletian, Purtenance, Extreme Noise Terror (je ne m'en remets pas), Runemagick (je ne m'en remets pas), Chaos Invocation, et que tout cela a bien souvent étant remplacé par des formations de rangs bien inférieurs...
Vendredi. Je suis complètement passé à côté de cette journée. A part une vingtaine de minutes de Benediction, dont je ne garde en plus aucun souvenir, je n'ai strictement rien vu. Mais rien hein, ce n'est pas un euphémisme. En effet, d'une, le passage au bar a traîné plus que de raison. De deux, aller manger italien ne fut pas l'idée du siècle pour ma pauvre paillasse. Bref, ce pays est culinairement parlant un naufrage, mon dernier repas pris du séjour fut une assiette de frittes.
Par conséquent, autant Cadaveric Incubator, Onslaught, Deitus et Demolition Hammer ne me disaient rien, autant je n'aurais rien eu contre le fait de voir le brutal death de Carnal Decay, le death black doom d'Abyssal, les excellents Blood Red Throne voire le black metal traditionnel de Sacramentum. Concernant ce dernier, tous mes amis furent déçus, je n'ai vraisemblablement rien manqué. Journée blanche donc.
Le samedi, je suis plein de bonnes résolutions car je veux voir des concerts : moins de boissons, une nourriture moins suspecte et des vitamines. Du coup, je suis dès 16h planté comme un piquet dans la "second stage" pour assister au spectacle de Brutal Sphincter. Je ne comprendrai jamais l'engouement autour de ce genre de formation death gore grind à l'humour bien lourd, d'autant qu'en termes d'affluence, il y avait deux fois plus de monde que pour écouter Putrid Pile et Anasarca. Cela me laisse totalement sceptique mais, au moins, je suis parfaitement placé pour assister à ces deux prestations.
Bon, Putride Pile, on connaît : un mec tout seul avec sa guitare et une boîte à rythme qui balance un brutal death rapide et technique. Côté chant, Shaun LaCanne alterne les voix criardes, gutturales et pig squeal et le tout met une bonne rouste. Efficace et parfaitement à sa place dans ce genre de rassemblement.
Je n'attendais en revanche rien en particulier des Allemands d'Anasarca et ce fut une putain de révélation. Bien que le groupe se retrouve sans bassiste, faisant perdre un peu d'épaisseur aux compositions, le trio a envoyé un death metal certes classique mais terriblement efficace. Et les mecs avaient l'air tellement heureux d'être là et de refaire un concert, cela en était presque touchant. Il faut vraiment que je creuse un peu plus leur carrière car ce que j'ai entendu ce jour-là m'a bien chauffé.
Pour aller crescendo dans la violence, ce fut ensuite au tour de Rotten Sound d'envahir la salle. Première branlée grind du festival, avant celle infligée le dimanche par P.L.F.. Bordel, le niveau des mecs ! Avec une approche un peu suédoise (bien qu'il soit Finlandais) dans le son crust, c'est vraiment effarant, en particulier le batteur qui balance des plans millimétrés. Définitivement de la très belle ouvrage et une formation sûre dès lors qu'il s'agit de perforer des tympans.
Le point d'orgue de la journée, et j'attendais ce groupe avec une très grande impatience, ce fut Cephalic Carnage sur la "Main Stage". Et c'est donc face à un public plutôt clairsemé qu'eut lieu la leçon du jour en matière de technicité et d'inventivité au service d'une musique mélangeant allègrement death, grind, hardcore et passages plus expérimentaux. C'est sûr que le death metaleux de base a dû davantage se sentir en sécurité pendant le show de Dismember mais pour ce dernier on a fini par déserter la salle avant la fin car cela devenait trop pénible. En effet, entre la médiocre qualité sonore et des compositions qui, dès lors qu'elles ne sont pas issues de "Like an Everflowing Stream", s'avèrent vite assez plates voire ennuyeuses, il n'y avait pas de quoi s'attarder et la préférence a donc été donnée à quelques bonnes craft avant que notre bar de ralliement ne ferme.
Le grand gagnant de la journée est donc Cephalic Carnage et les oubliés malheureux furent Deiquisitor, Adorior, Undergang, Lik, Tulus et Barshasketh. Sans remords.
Troisième et dernière journée, j'essaie de rester sur ma ligne de conduite hygiénique de la veille qui m'a bien réussi. Il faut dire qu'il y a du costaud aujourd'hui, je n'ai pas envie de piquer du nez où de me taper une coulante surprise.
J'assite à environ la moitié du concert d'Obliteration. C'est du death qui m'avait été chaleureusement recommandé mais même s'il y a une dimension un peu rock / gothique (j'ai trouvé) plutôt originale, je n'ai pas réussi à accrocher au spectacle proposé. Cela ne m'empêchera pas de tout de même écouter les albums, histoire d'être sûr de ne pas passer à côté de quelque chose.
On attendait tous Skeletal Remains, un peu les chouchous de l'étape. Bah, au final on s'est plutôt fait chier, la faute à un son exécrable. Tous les riffs se ressemblaient (et non, ce n'est pas le cas sur disque), les solos ne sortaient que les aigues, on aurait cru que Kerry King étaient aux guitares ! Bref, de la bouillie, un concert vraiment salopé à milles lieux des prestations parisiennes auxquelles j'avais pu assister.
Du coup, je craignais le pire pour Wormed. En effet, les Espagnols pratiquent un brutal death ultra technique, assez proche d'Origin par exemple, et j'imagine que cela doit nécessiter une sonorisation aux petits oignons pour rester audible. Plus de peur que de mal : comme les mecs jouent principalement sur des grosses rythmiques accordées bien graves, ça passe à peu près mais plutôt que de m'infliger les quarante minutes prévues, l'option d'aller voir Galvanizer a été retenue. Le death grind comme on l'aime, sale et binaire et qui, a ma plus grande surprise, s'avéra être l'un des meilleurs concerts du jour !
L'un des meilleurs, mais pas le meilleur. Attention, Immolation entre en scène. Pure branlée me concernant. Le son est miraculeusement monstrueux, le chant de Ross Dolan est terrifiant, le jeu de guitare de ce bon Robert Vigna est aussi technique que démonstratif, le batteur cartonne tout et même si le second guitariste est plus discret, il assure une excellente assise rythmique. J'ai vraiment été impressionné par la grandeur et le charisme qui se dégagent de cette formation, les autres sont nombreuses à vraiment faire petites bites à côté... Quand je pense qu'il n'y avait aucun merch, je suis vraiment triste.
La soirée n'est pas encore terminée puisque c'est au tour du culte Autopsy de venir nous cuire le cul. Bon, c'est pas mal hein mais son caractère vénérable ne suffit pas à m'extirper de mes rêves humides d'un set supplémentaire d'Immolation. Résultat, on part finir le festival avec P.L.F. Je ne connais pas mais il paraitrait que ça déboîte tout. Pour sûr c'est du grindcore / powerviolence. Pas un titre au-delà de la minute. Et le putain de niveau ! Un guitariste-chanteur, un batteur et c'est marre, le duo a fissuré les murs et, avec Galvanizer, c'est la seconde grosse découverte du weekend.
Les laissés pour compte du jour furent donc Lucifericon, Fleshless, Frostmoon Eclipse, Rebaelliun (je regrette mais la salle était archi-comble, je n'ai pas eu le mental) et Altarage, que j'avais déjà vu il y a quelques années maintenant.
En synthèse, d'un point de vue purement musical, je déplore (je ne suis pas seul) une prépondérance de formations black metal et surtout trop d'annulations pour rendre l'affiche aussi bandante qu'au début. De plus, le son de la grande scène principale étant généralement mauvais, cela n'a pas vraiment permis de profiter pleinement de tous les concerts. Si j'ajoute à cela une nourriture très médiocre (je ne suis pas un gros mangeur mais j'aime bien ne pas être malade après ingurgitation), on pourrait croire que je tire de cette édition une impression mitigée. Mais ce serait oublier la bonne ambiance de ce weekend grâce à mes huit camarades toujours fringants et plein d'entrain, le fait que la salle proposait de la Brewdog en pression au lieu de la pisse habituelle et puis que ça fait aussi du bien de sortir un peu de sa connerie quotidienne. En espérant que ce ne soit pas vraiment la dernière édition.
Petite nouveauté par rapport aux années précédentes, l'organisation a décidé de mettre un petit tour de chauffe dès le jeudi soir avec une affiche plus qu'alléchante grâce à la présence de Dead Congregation. Comme toujours, l'appel de la boisson étant plus fort qu'assister aux prestations des premières parties, je n'aurai absolument pas à un mot à dire sur Burial Remains (un très honnête groupe de death metal local, auteur de deux albums plutôt plaisants bien que dans une veine trop classique) et guère plus sur Septage dont je n'ai entendu que deux ou trois titres. Cela m'a néanmoins paru plutôt pas mal, avec un petit côté dissonant proche du vieux grind (Carcass par exemple). Je me pencherai plus sérieusement sur leur discographie dans les jours qui viennent, somme toute assez maigre : deux EP et une compilation les regroupant sortie cette année ("Septic Decadence + Septisk Eradikasyon").
Les choses sérieuses commencent donc avec Hyperdontia, dont on m'avait dit à juste titre le plus grand bien. La formation n'a que deux albums à son actif ("Nexus of Teeth", 2018 et "Hideous Entity", 2021) mais les musiciens sont bien expérimentés et leur vision du death tabasse carrément ! Le tout sent bon l'Incantation ou le Phrenelith de bonne facture et réveille immédiatement mon enthousiasme. Puissant, carré, efficace avec ce qu'il faut de saloperie dans la texture sonore : l'incarnation de la deuxième division que l'on aime.
Le clou de la soirée, c'est bien entendu les Grecs de Dead Congregation. Le concert fut tout bonnement monstrueux, avec des alternances de passages hyper pesants (la marque de fabrique) et des blasts terrassants. Bien sûr, c'est la fessée ultime, vivement qu'un nouveau disque se pointe car il n'y a rien eu de neuf depuis 2016 et l'EP "Sombre Doom", ce qui commence à faire long.
C'était une bonne idée, ce pré-festival, d'autant que compte tenu du nombre de groupes qui petit à petit ont annulé leur présence, avec des choix de remplacements plus que discutables, et le nombre croissant de formations black metal qui dénaturent un peu, à mon sens, l'esprit d'un "deathfest", ce jeudi a bien rattrapé les différentes défections. Je regrette juste de ne pas avoir acheté un t-shirt de Hyperdontia.
Pour mémoire, je tiens à rappeler que l'on a perdu en deux ans des trucs du calibre de Despondency (je ne m'en remets pas), Unholy Grave, Grave Desecrator, Vile, Brutality, Diocletian, Purtenance, Extreme Noise Terror (je ne m'en remets pas), Runemagick (je ne m'en remets pas), Chaos Invocation, et que tout cela a bien souvent étant remplacé par des formations de rangs bien inférieurs...
Vendredi. Je suis complètement passé à côté de cette journée. A part une vingtaine de minutes de Benediction, dont je ne garde en plus aucun souvenir, je n'ai strictement rien vu. Mais rien hein, ce n'est pas un euphémisme. En effet, d'une, le passage au bar a traîné plus que de raison. De deux, aller manger italien ne fut pas l'idée du siècle pour ma pauvre paillasse. Bref, ce pays est culinairement parlant un naufrage, mon dernier repas pris du séjour fut une assiette de frittes.
Par conséquent, autant Cadaveric Incubator, Onslaught, Deitus et Demolition Hammer ne me disaient rien, autant je n'aurais rien eu contre le fait de voir le brutal death de Carnal Decay, le death black doom d'Abyssal, les excellents Blood Red Throne voire le black metal traditionnel de Sacramentum. Concernant ce dernier, tous mes amis furent déçus, je n'ai vraisemblablement rien manqué. Journée blanche donc.
Le samedi, je suis plein de bonnes résolutions car je veux voir des concerts : moins de boissons, une nourriture moins suspecte et des vitamines. Du coup, je suis dès 16h planté comme un piquet dans la "second stage" pour assister au spectacle de Brutal Sphincter. Je ne comprendrai jamais l'engouement autour de ce genre de formation death gore grind à l'humour bien lourd, d'autant qu'en termes d'affluence, il y avait deux fois plus de monde que pour écouter Putrid Pile et Anasarca. Cela me laisse totalement sceptique mais, au moins, je suis parfaitement placé pour assister à ces deux prestations.
Bon, Putride Pile, on connaît : un mec tout seul avec sa guitare et une boîte à rythme qui balance un brutal death rapide et technique. Côté chant, Shaun LaCanne alterne les voix criardes, gutturales et pig squeal et le tout met une bonne rouste. Efficace et parfaitement à sa place dans ce genre de rassemblement.
Je n'attendais en revanche rien en particulier des Allemands d'Anasarca et ce fut une putain de révélation. Bien que le groupe se retrouve sans bassiste, faisant perdre un peu d'épaisseur aux compositions, le trio a envoyé un death metal certes classique mais terriblement efficace. Et les mecs avaient l'air tellement heureux d'être là et de refaire un concert, cela en était presque touchant. Il faut vraiment que je creuse un peu plus leur carrière car ce que j'ai entendu ce jour-là m'a bien chauffé.
Pour aller crescendo dans la violence, ce fut ensuite au tour de Rotten Sound d'envahir la salle. Première branlée grind du festival, avant celle infligée le dimanche par P.L.F.. Bordel, le niveau des mecs ! Avec une approche un peu suédoise (bien qu'il soit Finlandais) dans le son crust, c'est vraiment effarant, en particulier le batteur qui balance des plans millimétrés. Définitivement de la très belle ouvrage et une formation sûre dès lors qu'il s'agit de perforer des tympans.
Le point d'orgue de la journée, et j'attendais ce groupe avec une très grande impatience, ce fut Cephalic Carnage sur la "Main Stage". Et c'est donc face à un public plutôt clairsemé qu'eut lieu la leçon du jour en matière de technicité et d'inventivité au service d'une musique mélangeant allègrement death, grind, hardcore et passages plus expérimentaux. C'est sûr que le death metaleux de base a dû davantage se sentir en sécurité pendant le show de Dismember mais pour ce dernier on a fini par déserter la salle avant la fin car cela devenait trop pénible. En effet, entre la médiocre qualité sonore et des compositions qui, dès lors qu'elles ne sont pas issues de "Like an Everflowing Stream", s'avèrent vite assez plates voire ennuyeuses, il n'y avait pas de quoi s'attarder et la préférence a donc été donnée à quelques bonnes craft avant que notre bar de ralliement ne ferme.
Le grand gagnant de la journée est donc Cephalic Carnage et les oubliés malheureux furent Deiquisitor, Adorior, Undergang, Lik, Tulus et Barshasketh. Sans remords.
Troisième et dernière journée, j'essaie de rester sur ma ligne de conduite hygiénique de la veille qui m'a bien réussi. Il faut dire qu'il y a du costaud aujourd'hui, je n'ai pas envie de piquer du nez où de me taper une coulante surprise.
J'assite à environ la moitié du concert d'Obliteration. C'est du death qui m'avait été chaleureusement recommandé mais même s'il y a une dimension un peu rock / gothique (j'ai trouvé) plutôt originale, je n'ai pas réussi à accrocher au spectacle proposé. Cela ne m'empêchera pas de tout de même écouter les albums, histoire d'être sûr de ne pas passer à côté de quelque chose.
On attendait tous Skeletal Remains, un peu les chouchous de l'étape. Bah, au final on s'est plutôt fait chier, la faute à un son exécrable. Tous les riffs se ressemblaient (et non, ce n'est pas le cas sur disque), les solos ne sortaient que les aigues, on aurait cru que Kerry King étaient aux guitares ! Bref, de la bouillie, un concert vraiment salopé à milles lieux des prestations parisiennes auxquelles j'avais pu assister.
Du coup, je craignais le pire pour Wormed. En effet, les Espagnols pratiquent un brutal death ultra technique, assez proche d'Origin par exemple, et j'imagine que cela doit nécessiter une sonorisation aux petits oignons pour rester audible. Plus de peur que de mal : comme les mecs jouent principalement sur des grosses rythmiques accordées bien graves, ça passe à peu près mais plutôt que de m'infliger les quarante minutes prévues, l'option d'aller voir Galvanizer a été retenue. Le death grind comme on l'aime, sale et binaire et qui, a ma plus grande surprise, s'avéra être l'un des meilleurs concerts du jour !
L'un des meilleurs, mais pas le meilleur. Attention, Immolation entre en scène. Pure branlée me concernant. Le son est miraculeusement monstrueux, le chant de Ross Dolan est terrifiant, le jeu de guitare de ce bon Robert Vigna est aussi technique que démonstratif, le batteur cartonne tout et même si le second guitariste est plus discret, il assure une excellente assise rythmique. J'ai vraiment été impressionné par la grandeur et le charisme qui se dégagent de cette formation, les autres sont nombreuses à vraiment faire petites bites à côté... Quand je pense qu'il n'y avait aucun merch, je suis vraiment triste.
La soirée n'est pas encore terminée puisque c'est au tour du culte Autopsy de venir nous cuire le cul. Bon, c'est pas mal hein mais son caractère vénérable ne suffit pas à m'extirper de mes rêves humides d'un set supplémentaire d'Immolation. Résultat, on part finir le festival avec P.L.F. Je ne connais pas mais il paraitrait que ça déboîte tout. Pour sûr c'est du grindcore / powerviolence. Pas un titre au-delà de la minute. Et le putain de niveau ! Un guitariste-chanteur, un batteur et c'est marre, le duo a fissuré les murs et, avec Galvanizer, c'est la seconde grosse découverte du weekend.
Les laissés pour compte du jour furent donc Lucifericon, Fleshless, Frostmoon Eclipse, Rebaelliun (je regrette mais la salle était archi-comble, je n'ai pas eu le mental) et Altarage, que j'avais déjà vu il y a quelques années maintenant.
En synthèse, d'un point de vue purement musical, je déplore (je ne suis pas seul) une prépondérance de formations black metal et surtout trop d'annulations pour rendre l'affiche aussi bandante qu'au début. De plus, le son de la grande scène principale étant généralement mauvais, cela n'a pas vraiment permis de profiter pleinement de tous les concerts. Si j'ajoute à cela une nourriture très médiocre (je ne suis pas un gros mangeur mais j'aime bien ne pas être malade après ingurgitation), on pourrait croire que je tire de cette édition une impression mitigée. Mais ce serait oublier la bonne ambiance de ce weekend grâce à mes huit camarades toujours fringants et plein d'entrain, le fait que la salle proposait de la Brewdog en pression au lieu de la pisse habituelle et puis que ça fait aussi du bien de sortir un peu de sa connerie quotidienne. En espérant que ce ne soit pas vraiment la dernière édition.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
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