Depeche Mode
Caen [Festival Beauregard] - lundi 09 juillet 2018 |
L'évènement de l'année pour le festival Beauregard situé à Hérouville en périphérie de Caen, c'est la venue du groupe anglais Depeche Mode. Suscitant un certain engouement, le groupe s'est vu offrir la possibilité de jouer le lundi 9 juillet au soir, en "day after" du festival, avec deux "premières parties".
Arrivés mon frère et moi avec la première navette sur les lieux du festival vers 17h30, on a par chance réussis à se trouver une place sympa, à une quinzaine de mètres de la scène, pile entre Dave et Peter Gordeno. J'ai profité du temps de répit et d'arrivée des gens pour aller faire un tour dans l'enceinte du festoche, pour lequel je n'était pas revenu depuis 2013 (et New Order). Toujours aussi familial, accueillant et verdoyant ; en plein milieu de la campagne, le tout sous un beau soleil normand (comprendre : pas trop chaud).
Après avoir rapidement fait connaissances avec nos voisins (des gens surtout venus pour voir les auteurs de "Enjoy The Silence" qu'autre chose, mention spéciale au type bourré vêtu d'un bob blanc qui vantait les mérites de "Wazoo" -le fameux side-project d'Alan Wilder- et bien plus fan de "DAVIIIIIIIIIIID !" que de "DEPAICHHH MAUDEURGGHHH !"), les concerts ont commencés tranquillement et les gens, attirés par la musique, ont commencés à s'agglutiner autour de nous.
Le concert de Concrete Knives était vraiment très bien ! Je les avais déjà vus en 2013 pour la fête de la musique à Caen (ce qui est logique puisqu'ils sont de chez nous), et leur nouveau son live m'a vraiment bien plu ! C'est situé quelque part entre Jane's Addiction et Talking Heads, en plus pop et avec une chanteuse. Mention spéciale au guitariste, qui a joué dans une chaise roulante avec le pied plâtré ! Dommage que les trois quarts du public (moyenne d'âge dans la quarantaine bien avancée quand même) n'aient pas vraiment saisi le truc, et accueilli le groupe dans une indifférence polie.
Ensuite, j'avoue avoir préféré la mise en place de la scène de DM (la trentaine de roadies, le nettoyage de la scène !!!) que le concert de Girls In Hawaii, que j'ai trouvé long et ennuyeux. Je suis vraiment pas client pour ce genre de rock... M'enfin. Le public s'est réveillé un peu plus, entre deux bouchées de sandwich et une gorgée de bière.
Après le concert des Girls in Hawaii, une petite demi-heure de techno minimale, puis l'intro sur "Revolution" des Beatles et enfin, Depeche Mode !
Accueillis sur un tonnerre d'applaudissement, c'est Dave qui récolte tout de même la majeure partie du plébiscite. "Going Backwards" démarre doucement, les gens tapent dans les mains, c'est sympa. Dave nous salue d'un "GOOD EVENING *mot incompréhensible* !"... Sur le moment, on s'est tous regardés dans le public, sourcils froncés, sourires en coin, avant de se rendre compte que Dave n'a pas dit "Beauregard" mais "Hérouville", mais avec un accent tellement fort que c'était difficile de le comprendre...
"It's No Good" démarre ensuite, et premier constat, le son est bon ! Les basses sont puissantes, les mediums clairs et les aigus pas trop sur-mixés, ce qui nous permet surtout de profiter de la voix de Gahan et des percussions d'Eigner au volume idéal. J'étais plutôt surpris et ravi puisque j'avais souvent lu ici que le son de DM se transformait souvent en bouillie sonore, et pourtant dans ce festival c'était juste parfait ! Petit temps mort ensuite avec l'enchainement "A Pain That Im Used To" et "Precious", qui ont refroidi un peu le public, avant un "World In My Eyes" qui l'a réchauffé ! Dave s'est beaucoup amusé à jouer avec le public, surtout un groupe de filles sur le côté droit pour lesquelles ils n'arrêtait pas d'aller et venir, de faire des clins d'œils et de pointer du doigt, avant de faire son show (comprendre : tournoyer, balancer son postérieur et se frotter de manière très suggestive contre le pied de micro)... Ah, sacré Dave ! Il avait la pêche ce soir !
Si "Cover Me" m'a surpris par sa puissance (wow, ces basses, cette voix !), "Somebody" m'a laissé de marbre. Martin chante bien, mais cette chanson ne me touche pas plus que ça. Même chose pour mon frère, tout blagueur qu'il est, qui n'a rien trouvé de mieux à faire pendant ce temps que de s'amuser à faire des coucous à Fletch (mal) caché sur le côté de la scène, derrière les ingés sons. Le retour du groupe au complet s'est fait sur une version magistrale de "In Your Room", qui s'est enchainée parfaitement sur, selon moi le plus beau moment du concert, à savoir "Everything Counts". D'abord, quelle intro ! Elle a laissé perplexe la plupart des gens autour de nous, qui se demandaient de quel titre il s'agissait. Ensuite, quel show ! Un Dave au top de sa forme pour ce titre en particulier, surtout sur la fin, quand il s'est mis sur l'avancée devant la scène pour faire chanter les chœurs au public pendant qu'il marquait le rythme en tapant du pied ! La nuit est tombée pendant ce morceau, ce qui nous a par la suite permis de mieux profiter de ce lightshow exceptionnel, et notamment sur "Stripped", le morceau suivant.
Si j'étais personnellement très content de l'entendre ce soir, le public semble l'avoir un peu boudée, ou pas forcément reconnue, ce qui est quand même un peu bizarre. Faut dire aussi que le public, assez aisé et plutôt bourgeois, n'a pas forcément été très réceptif dans l'ensemble à certains moments du shows pourtant beaux et impressionnant. J'avais parfois le sentiment que certains étaient plus présents pour "la hype" que pour vraiment voir et apprécier LE concert de Depeche Mode... M'enfin. Pour "Stripped", la moitié des bras levés pendant "Everything Counts" s'est baissée, et les gens n'ont pas vraiment chanté... Par contre ils ont carrément retrouvé la niaque avec cette version bien rentre dedans de "Personal Jesus", qui te colle un pain de basse dans la face sans crier gare ! J'ai bien aimé cet arrangement cuvée "Global Spirit Tour", et le lightshow m'a époustouflé, tout comme la performance de Dave. Enfin, "Never Let Me Down Again" qui a su mettre tout le monde d'accord, avec une version sympathique, un public ENFIN présent dans sa globalité (magnifique champ de blé, fort en émotions) et un groupe en surchauffe.
Le rappel ensuite, qui a démarré sur une super version "Walking In My Shoes" (avec les synthés d'intro du "Carpet Mix", que j'adore), ce qui a de nouveau laissé perplexe les gens "moins fans" (dans notre secteur ça headbanguait sec pourtant). Évidemment, la suite "Enjoy The Silence"/"Just Can't Get Enough" qui a rendu fou tout le public, en particulier notre ami en bob qui est réapparu de nulle part, une bière dans chaque main, dansant une petite gigue langue pendue et yeux révulsés. Ahhh, la magie des festivals... J'ai beaucoup aimé cette version de "Enjoy", en particulier le pont (le solo de synthé de Gordeno était excellent -j'aurais jamais cru dire ça de ma vie-; la ligne de guitare "funky" de Martin surprenante et bienvenue). Enfin, "Just Can't Get Enough", qui a clôturé les festivités dans une version sympathique et assez dansante. Fait notable : Fletch jouait bel et bien du clavier, comme dans les années 80, pour jouer le son de basse ! Le concert s'est terminé sur le public reprenant les chœurs du morceau, et dans un très beau moment, Dave nous a longuement remercié avant de conclure sur un "Vive la France ! See You Next Time !".
Ce concert, tout premier de Depeche Mode pour moi, fût vraiment une claque ! Voir le groupe et ses performances d'aussi prés, entendre les morceaux dans un volume aussi fort, se fondre dans un public transi, autant d'expériences qui me tardaient de découvrir ! Je regrette de ne pas avoir pu voir la tournée plus tôt, à Bercy. Cette performance "au rabais" de festival m'a plu, mais m'a quand même globalement laissée sur ma faim, comme la plupart des gens avec qui j'ai échangé quelques mots à la suite du concert. On s'attendait à quelques morceaux de plus, surtout pour le tarif (une quinzaine d'euros plus cher que les autres festoches) et la soirée dédiée qui en principe aurait pu laisser le groupe s'attarder plus longtemps... Je suppose que c'est le cachet reçu qui détermine la longueur de la performance, et je suis quand même ravi d'avoir pu passer une soirée mémorable devant l'un de mes groupes favoris ! Martin, toujours son sourire en coin, nous à joué de belles lignes de guitares; Peter, malgré sa ressemblance frappante avec les Bogdanov et son côté un peu en retrait remonte un peu dans mon estime suite à sa maitrise du Moog et de certains solos: Christian absolument sublime, rarement vu un batteur autant dévoué dans sa tâche; Fletch, fidèle à lui même (j'ai adoré la danse du "je balaye l'air au dessus de mon synthé") et puis Dave, sourire du début à la fin, prêt à tout pour mettre le public dans sa poche, à danser et à nous gratifier de sa belle voix. Pour un type de 56 ans, il tient vraiment bien la distance !
Ce concert reste donc une bonne expérience, à refaire dans le futur !
Setlist
Going Backwards
It's No Good
A Pain That I'm Used To
Precious
World In My Eyes
Cover Me
Somebody
In Your Room
Everything Counts
Stripped
Personal Jesus
Never Let Me Down Again
>>>>
Walking In My Shoes
Enjoy The Silence
Just Can't Get Enough
Arrivés mon frère et moi avec la première navette sur les lieux du festival vers 17h30, on a par chance réussis à se trouver une place sympa, à une quinzaine de mètres de la scène, pile entre Dave et Peter Gordeno. J'ai profité du temps de répit et d'arrivée des gens pour aller faire un tour dans l'enceinte du festoche, pour lequel je n'était pas revenu depuis 2013 (et New Order). Toujours aussi familial, accueillant et verdoyant ; en plein milieu de la campagne, le tout sous un beau soleil normand (comprendre : pas trop chaud).
Après avoir rapidement fait connaissances avec nos voisins (des gens surtout venus pour voir les auteurs de "Enjoy The Silence" qu'autre chose, mention spéciale au type bourré vêtu d'un bob blanc qui vantait les mérites de "Wazoo" -le fameux side-project d'Alan Wilder- et bien plus fan de "DAVIIIIIIIIIIID !" que de "DEPAICHHH MAUDEURGGHHH !"), les concerts ont commencés tranquillement et les gens, attirés par la musique, ont commencés à s'agglutiner autour de nous.
Le concert de Concrete Knives était vraiment très bien ! Je les avais déjà vus en 2013 pour la fête de la musique à Caen (ce qui est logique puisqu'ils sont de chez nous), et leur nouveau son live m'a vraiment bien plu ! C'est situé quelque part entre Jane's Addiction et Talking Heads, en plus pop et avec une chanteuse. Mention spéciale au guitariste, qui a joué dans une chaise roulante avec le pied plâtré ! Dommage que les trois quarts du public (moyenne d'âge dans la quarantaine bien avancée quand même) n'aient pas vraiment saisi le truc, et accueilli le groupe dans une indifférence polie.
Ensuite, j'avoue avoir préféré la mise en place de la scène de DM (la trentaine de roadies, le nettoyage de la scène !!!) que le concert de Girls In Hawaii, que j'ai trouvé long et ennuyeux. Je suis vraiment pas client pour ce genre de rock... M'enfin. Le public s'est réveillé un peu plus, entre deux bouchées de sandwich et une gorgée de bière.
Après le concert des Girls in Hawaii, une petite demi-heure de techno minimale, puis l'intro sur "Revolution" des Beatles et enfin, Depeche Mode !
Accueillis sur un tonnerre d'applaudissement, c'est Dave qui récolte tout de même la majeure partie du plébiscite. "Going Backwards" démarre doucement, les gens tapent dans les mains, c'est sympa. Dave nous salue d'un "GOOD EVENING *mot incompréhensible* !"... Sur le moment, on s'est tous regardés dans le public, sourcils froncés, sourires en coin, avant de se rendre compte que Dave n'a pas dit "Beauregard" mais "Hérouville", mais avec un accent tellement fort que c'était difficile de le comprendre...
"It's No Good" démarre ensuite, et premier constat, le son est bon ! Les basses sont puissantes, les mediums clairs et les aigus pas trop sur-mixés, ce qui nous permet surtout de profiter de la voix de Gahan et des percussions d'Eigner au volume idéal. J'étais plutôt surpris et ravi puisque j'avais souvent lu ici que le son de DM se transformait souvent en bouillie sonore, et pourtant dans ce festival c'était juste parfait ! Petit temps mort ensuite avec l'enchainement "A Pain That Im Used To" et "Precious", qui ont refroidi un peu le public, avant un "World In My Eyes" qui l'a réchauffé ! Dave s'est beaucoup amusé à jouer avec le public, surtout un groupe de filles sur le côté droit pour lesquelles ils n'arrêtait pas d'aller et venir, de faire des clins d'œils et de pointer du doigt, avant de faire son show (comprendre : tournoyer, balancer son postérieur et se frotter de manière très suggestive contre le pied de micro)... Ah, sacré Dave ! Il avait la pêche ce soir !
Si "Cover Me" m'a surpris par sa puissance (wow, ces basses, cette voix !), "Somebody" m'a laissé de marbre. Martin chante bien, mais cette chanson ne me touche pas plus que ça. Même chose pour mon frère, tout blagueur qu'il est, qui n'a rien trouvé de mieux à faire pendant ce temps que de s'amuser à faire des coucous à Fletch (mal) caché sur le côté de la scène, derrière les ingés sons. Le retour du groupe au complet s'est fait sur une version magistrale de "In Your Room", qui s'est enchainée parfaitement sur, selon moi le plus beau moment du concert, à savoir "Everything Counts". D'abord, quelle intro ! Elle a laissé perplexe la plupart des gens autour de nous, qui se demandaient de quel titre il s'agissait. Ensuite, quel show ! Un Dave au top de sa forme pour ce titre en particulier, surtout sur la fin, quand il s'est mis sur l'avancée devant la scène pour faire chanter les chœurs au public pendant qu'il marquait le rythme en tapant du pied ! La nuit est tombée pendant ce morceau, ce qui nous a par la suite permis de mieux profiter de ce lightshow exceptionnel, et notamment sur "Stripped", le morceau suivant.
Si j'étais personnellement très content de l'entendre ce soir, le public semble l'avoir un peu boudée, ou pas forcément reconnue, ce qui est quand même un peu bizarre. Faut dire aussi que le public, assez aisé et plutôt bourgeois, n'a pas forcément été très réceptif dans l'ensemble à certains moments du shows pourtant beaux et impressionnant. J'avais parfois le sentiment que certains étaient plus présents pour "la hype" que pour vraiment voir et apprécier LE concert de Depeche Mode... M'enfin. Pour "Stripped", la moitié des bras levés pendant "Everything Counts" s'est baissée, et les gens n'ont pas vraiment chanté... Par contre ils ont carrément retrouvé la niaque avec cette version bien rentre dedans de "Personal Jesus", qui te colle un pain de basse dans la face sans crier gare ! J'ai bien aimé cet arrangement cuvée "Global Spirit Tour", et le lightshow m'a époustouflé, tout comme la performance de Dave. Enfin, "Never Let Me Down Again" qui a su mettre tout le monde d'accord, avec une version sympathique, un public ENFIN présent dans sa globalité (magnifique champ de blé, fort en émotions) et un groupe en surchauffe.
Le rappel ensuite, qui a démarré sur une super version "Walking In My Shoes" (avec les synthés d'intro du "Carpet Mix", que j'adore), ce qui a de nouveau laissé perplexe les gens "moins fans" (dans notre secteur ça headbanguait sec pourtant). Évidemment, la suite "Enjoy The Silence"/"Just Can't Get Enough" qui a rendu fou tout le public, en particulier notre ami en bob qui est réapparu de nulle part, une bière dans chaque main, dansant une petite gigue langue pendue et yeux révulsés. Ahhh, la magie des festivals... J'ai beaucoup aimé cette version de "Enjoy", en particulier le pont (le solo de synthé de Gordeno était excellent -j'aurais jamais cru dire ça de ma vie-; la ligne de guitare "funky" de Martin surprenante et bienvenue). Enfin, "Just Can't Get Enough", qui a clôturé les festivités dans une version sympathique et assez dansante. Fait notable : Fletch jouait bel et bien du clavier, comme dans les années 80, pour jouer le son de basse ! Le concert s'est terminé sur le public reprenant les chœurs du morceau, et dans un très beau moment, Dave nous a longuement remercié avant de conclure sur un "Vive la France ! See You Next Time !".
Ce concert, tout premier de Depeche Mode pour moi, fût vraiment une claque ! Voir le groupe et ses performances d'aussi prés, entendre les morceaux dans un volume aussi fort, se fondre dans un public transi, autant d'expériences qui me tardaient de découvrir ! Je regrette de ne pas avoir pu voir la tournée plus tôt, à Bercy. Cette performance "au rabais" de festival m'a plu, mais m'a quand même globalement laissée sur ma faim, comme la plupart des gens avec qui j'ai échangé quelques mots à la suite du concert. On s'attendait à quelques morceaux de plus, surtout pour le tarif (une quinzaine d'euros plus cher que les autres festoches) et la soirée dédiée qui en principe aurait pu laisser le groupe s'attarder plus longtemps... Je suppose que c'est le cachet reçu qui détermine la longueur de la performance, et je suis quand même ravi d'avoir pu passer une soirée mémorable devant l'un de mes groupes favoris ! Martin, toujours son sourire en coin, nous à joué de belles lignes de guitares; Peter, malgré sa ressemblance frappante avec les Bogdanov et son côté un peu en retrait remonte un peu dans mon estime suite à sa maitrise du Moog et de certains solos: Christian absolument sublime, rarement vu un batteur autant dévoué dans sa tâche; Fletch, fidèle à lui même (j'ai adoré la danse du "je balaye l'air au dessus de mon synthé") et puis Dave, sourire du début à la fin, prêt à tout pour mettre le public dans sa poche, à danser et à nous gratifier de sa belle voix. Pour un type de 56 ans, il tient vraiment bien la distance !
Ce concert reste donc une bonne expérience, à refaire dans le futur !
Setlist
Going Backwards
It's No Good
A Pain That I'm Used To
Precious
World In My Eyes
Cover Me
Somebody
In Your Room
Everything Counts
Stripped
Personal Jesus
Never Let Me Down Again
>>>>
Walking In My Shoes
Enjoy The Silence
Just Can't Get Enough
Très bon 16/20 | par EmixaM |
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