Birth Of Joy

Paris [Maroquinerie] - mercredi 04 avril 2018

Pas plus tard qu'une semaine avant, je partageais à qui voulait bien l'entendre sur un forum qu'il n'y avait pas d'albums renversants encore sortis en 2018. On m'oppose alors le dernier Birth Of Joy. J'écoute. Pas convaincu de tenir un chef d'oeuvre, mais c'est tout de même bien agréable. A tout hasard, je regarde s'ils passent dans le coin, vu qu'ils viennent de sortir un nouvel album, et les vois annoncés à la Maroquinerie. Hésitation jusqu'au dernier moment, je décide finalement de m'y rendre, un groupe qui a assuré la dernière partie de Wonderflu quelques mois avant ne peut pas être mauvais.

Ryder For The Eagle assure la première partie, soit un chanteur guitariste, seul avec ses bandes pré-enregistrées, pour un concert entre Julien Doré et Adam Green. Les chansons sont tendance new wave. Il chante bien, ce qui est appréciable, donne tout devant une Maroquinerie encore très peu remplie, au point de prendre le micro et d'aller un peu partout dans la salle. Contrat rempli, d'autant plus que ce n'est vraiment pas évident d'assurer dans ses conditions.

La salle se remplit, et voit donc Birth Of Joy entrer sur scène tranquillement. Quelques notes au clavier avec un son plutôt 70s, la batterie qui monte progressivement, la main gauche de Gertjan Gutman qui commence à assurer la partie "basse" sur son clavier, c'est parti. Le groupe attaque donc le concert par "Join The Game", c'est tout ce qu'on souhaite, mais on demande un peu à voir quand même avant. La chanson est progressive, idéale pour un début. "Hyper Focus", dans la même lignée, permet de trouver ses repères, alors que Kevin Stunnenberg, tout en veste blanche, commence à arranguer le public, encore statique à ce moment-là. "Devil's Paradise" sera la première ponctuation blues de la soirée. "Grow" remet un peu de rythme, et nous voilà arrivés à "You Are Many", qui finit d'emballer la salle.

Et si j'ai parfois des réserves sur les compos en studio, sur scène, c'est monstrueux. Ils sont 3, seulement 3, mais quand je me remémore King Gizzard il y a un mois, qui pourtant avait donné un très bon concert si on enlève la fin pourrie, il n'y a pas photo. King Gizzard avaient 2 batteurs, Birth Of Joy n'en a qu'un, en l'occurence Bob Hogenelst, qui fait tourner les 2 autres sur son doigt ou ce que vous voulez. Gertjan Gutman, au clavier, assure à la fois la partie "basse" main gauche avec une métronomie impressionnante, pendant que la droite enquille les riffs de claviers entre Doors et Deep Purple. Le chanteur/gratteux, Kevin Stunnenberg, fait limite branleur à côté, pourtant, vocalement, il n'y a rien à dire, et quand il commence à s'énerver sur la guitare, lui non plus, ne fait pas semblant.

Le concert nous propose donc un voyage dans l'histoire du rock, alternant entre le rapide ("Dead Being Alive") ou l'étiré "3 Day Road" et son final héroïque. On pourrait s'arrêter sur chaque morceau. "Let It Slide" qui ressemble à une relecture du classique "Highway Star", "Rock And Roll Show" qui s'attaque quant à lui au rock début 60s, ou encore la rythmique infernale de "Make Things Happen".

On reprend son souffle, enfin. Le groupe est en majorité torse nu, et revient pour 2 chansons en rappel qui viendront clôre la soirée. Le psychédélique 70s "Sypdorkat" et surtout "Know Where To Run", blues explosif au final dantestque, idéal pour conclure le concert, qui par sa progression, les chansons, et surtout le groupe, sera mon concert de l'année 2018. Le rock and roll, le vrai.


Exceptionnel ! !   19/20
par Francislalanne


  Setlist :

Join The Game
Hyper Focus
Devil's Paradise
Grow
You Are Many
Witches Hammer
Dead Being Alive
Three Day Road
Let It Slide
Rock & Roll Show
Make Things Happen

Sypdorkat
Know Where To Run


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