Silverchair

Paris [Théatre De La Mutualité] - mardi 03 juin 2003

Comment Diorama et ses effets allaient-ils être reproduits sur scène? Telle est la question posée avant ce concert parisien de Silverchair. Après une première partie un peu chiante, Something for Kate, Daniel Johns fait son entrée sur scène seul, étrangement vétu (veste+robe de communiant, le genre de truc qui ne va pas à monsieur tout-le-monde), et s'installe derrière son petit piano pour en faire sortir les notes salvatrices de "After All These Years". Grosse émotion et frissons garantis, cette chanson étant l'une des plus émouvantes choses du bonhomme. Le groupe, augmenté de deux claviers, arrive ensuite et attaque "World Upon Your Shoulders", l'un des titres les moins marquants du récent Diorama, puis vient la seconde claque : "Emotion Sickness". Ce déjà boulversant morceau prend une dimension énorme, Johns prenant soin de transformer les parties violons du disque en solos de guitares bien distordus, terminant la chanson dans une impro d'une dizaine de minutes totalement atmosphériques.
Diorama est à l'honneur ce soir avec notamment de superbes réditions de "Across The Night" ou "Tuna In The Brine" que le passage en live n'amoindrit surement pas. Daniel Johns fait des miracles avec sa voix et fait hurler les filles lors de "Miss You Love" et "Ana's Song".
Mais où est passé le rock dans tout ça ? Il arrive au moment Johns fait tomber la toge et attaque "The Door", morceau moyen de Freakshow qui devient ce soir-là une tuerie purement jouissive. Le groupe se lance dans des impros bien senties sur "Anthem For The Year 2000" et "Israel's Son", solos délirants par-ci et invitations à chanter par là. Après sa maladie, le mari de Natalie Imbruglia a clairement retrouvé toute sa mobilité.
En rappel, le très beau inédit "Asylum" à la fin duquel Daniel Johns se lance dans une impro au piano expliquant qu'en revenant de Hollande le groupe a trouvé l'inspiration cosmique. Pourquoi pas. Et enfin "The Lever" plus une petite jam de fin ont le soin de clore les débats.

Beaucoup de Diorama et peu du reste ce soir-là, les australiens nous ont fait passer une très bonne soirée, peut être un peu courte et juste un petit bémol pour les mouvements de coeur etc un peu gnangnan sur "Luv Your Life", qui n'est déjà pas un morceau très viril.
Un bon concert avec d'excellents moments, un leader inspiré, de l'audace et du pur rock'n'roll. La totale.


Très bon   16/20
par Thinwhitejs


  Set List:
After All These Years
World Upon Your Shoulders
Emotion Sickness
Without You
Tuna In The Brine
Luv Your Life
Across The Night
The Greatest View
Ana's Song
Miss You Love
The Door
Anthem For The Year 2000
Israel's Son
>>>
Asylum
The Lever


 Moyenne 16.50/20 

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Posté le 27 octobre 2005 à 18 h 51

Ce concert de Silverchair a été une grande et belle soirée même si ça a débuté d'une manière vraiment bof : en effet, le groupe en première partie, Something for Cate, était vraiment très chiant. Trop middle of the road, pas rock mais pas pop, pas rapide mais pas trop lent non plus.
En tout cas, ce soir-là, peu de personnes étaient là pour eux, non, les gens étaient présents là pour Silverchair un an après la sortie du flamboyant Diorama.
Daniel Johns entre seul sur scène, habillé à la dernière mode Jedi et entame le superbe "After All These Years". Le ton est donné et toute la performance sera haute en émotion grace à un habile dosage de titres des deux derniers disques : "Emotion Sickness" était impériale, "Ana's Song" belle à pleurer, "Across The Night" aussi cinématographiquement grandiose que sur CD, et en rappel "Asylum", peu connue même par les fans, fut une redemption sonore comme on en entendrait plus dans un monde idéal.
Entre rock puissant et pop lyrique, Silverchair a triomphé.
Parfait   17/20





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