Thee Silver Mount Zion

Tourcoing [Le Grand Mix] - dimanche 16 octobre 2005

Thee Silver Mount Zion
Il s'est passé un truc au Grand Mix ce soir-là... Thee Silver Mountain Elegies (Efrim, Beckie, Ian, Jessica de Silver Mt.Zion accompagné du duo Hangedup) ont présenté leur nouveau projet scénique... Avec un son légèrement plus lourd et grave que sur Horses In The Sky (une plus grande présence de la basse et du violoncelle dans les fresques déployées par le groupe, une batterie plus appuyée également) mais avec cette même inspiration qui fait du disque une oeuvre profondément humaine, le groupe a livré de longs morceaux sur l'activisme politique (thème du festival auquel le projet était destiné) sans tomber dans des clichés alarmistes ou anticapitalistes, ou quoi que ce soit d'autre de convenu dès que ce thème est abordé... Mais au-delà de la sensation musicale, on a pu voir les enchevêtrements de cordes se construire, on a pu voir cette fusion liant ces six musiciens se souriant, s'échangeant des regards, des signes, les voir ressentir leur musique en même temps qu'ils nous l'offraient, on a pu entendre ces voix en choeur, en canon, oui, on a pu voir ces visages s'illuminer quand résonnait leur musique...

C'est ce genre d'instants (si fragiles, si éphémères, si intenses) que je recherche en tant qu'amateur de musique.


Parfait   17/20
par Takichan


 Moyenne 17.50/20 

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Posté le 25 octobre 2005 à 09 h 29

Quoi dire ... Moment indescriptible sur l'instant (sinon à dire : <<whouaou c'est énorme !!>> ... Merci tu interviens quand tu veux), et puis après ... Après, ce sont des lambeaux de mémoires, des écorchés de sensation.

The Silver Mountain Elegies nous ont ce soir mis à nu une fois de plus, avec une musique beaucoup plus chargée et colorée que sur les albums. La musique était ici montagneuse, perdue dans des séracs d'un glacier infranchissable, vacillant sur des crêtes battues par des tempêtes de neige, et non plus urbaine et poisseuse comme ce à quoi nous avions été habitués.
La puissance de feu de la rythmique est glace : aveuglante à cause de la reverbération, et dangereuse parce que mouvante, se craquelant sans cesse et ouvrant des crevasses béantes sous vos pieds. Chûtez et elle vous brûle, laissez vous porter par son cours sinueux, et c'est le crissement doux de vos pieds sur la neige qui vous bercera.
La splendeur des violons et guitares posent ce spectacle à couper le souffle, irradié par un soleil dont la froideur ne fait que souligner plus encore la violence et la démesure de cette scène ...
Les voix leurs échos et leurs entrelacs, étaient ce vent froid sec mordant, ajoutant aux vertiges dont nous étions déjà victimes une douceur ouatée belle et mélancolique ...

Pendant près d'une heure et demie, nous avons tous été des voyageurs au dessus de la mer de nuage.
Excellent !   18/20





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