Kim Jong 4
Welcome To Pyongyang (Birthplace Of The Great Leader Of Rock'n'Roll) |
Label :
VDG |
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Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...
Bon, c'est pas tout à fait ça,mais presque. Pyongyang est quand même à plus de 9 000 bornes de Brest, si ça c'est pas une galaxie lointaine, je ne sais pas ce qu'il vous faut. & il y a bien longtemps, on pensait qu'en creusant un trou assez profond, on arriverait en Chine. alors hein, votre avis sur la question, vous savez ce que vous pouvez en faire.
Faire de la musique en Corée du Nord, à moins d'être dans la fanfare nationale et de jouer l'adoration au Leader, c'est compliqué. Du rock'n'roll, encore plus. Y'en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèmes comme diraient les deux dénonciateurs du siècle dernier.
Nos quatre compères eux, font fi des menaces, et de leur musique rugueuse nait une sorte d'ambivalence. Entre l'effronterie & l'hommage, ils jouent en équilibre sur le fil tendu de la liberté d'expression et de la répression, sans oublier les albums écoutés en lousedé dans des caves, sur des cassettes mal enregsitrées, se partageant des écouteurs pour quatre. Une jeunesse à ramasser le riz, à chasser l'antilope et à s'endoctriner dans le respect de l'autre (si l'autre est le grand leader forcément), ils se sont construits, lentement mais sûrement,une image trouble de loubards, dans l'ombre. Menant une double vie tel des super héros, ils survivent des années en apprenant le musique d'Elvis sur des instruments de contrebande, la peur au ventre. Tel Billy Hayes, ils font passer en douce à la douane des amplis, des jacks, des toms et j'en passe pendant plusieurs années, certains d'entre eux passent même quelques longs mois dans les geôles du pays, ce qui n'enlève rien à leur envie de créer, de dire les chose, tels Mathias et Tristan des Bee Hives, leurs modèles après les Ramones.
Comme le prouve la photo qui orne ce disque, ils ont investi les sous sols de la ville, ces longs tunnels mal éclairées et ont lentement enregistré ce disque, ne sachant s'il arriverait à la face du monde.
Un témoignage, une photographie d'une période, il faut prendre ce disque comme les cassettes retrouvées des trois étudiants qui se sont perdus en forêt il y a quelques années, on ne sait pas non plus ce qu'est devenu le groupe Kim Jong 4, la communication étant extrêmement compliquée avec ce pays.
Alors par respect pour cette démarche, par respect pour la désobéissance, déhanchez vous sur "Pyongyang Love Song", montez le volume sur "(Satanic Rites On) Jungle Beat", harranguez vos voisins le poing tendu sur "Revenge (of The Great Leader of Rock'n'Roll)". Achetez ce disque, offrez le à vos copains, pour que le monde sache, que les gens comprennent que malgré les apparences, tout n'est pas pourri au royaume de Pyongyang.
Bon, c'est pas tout à fait ça,mais presque. Pyongyang est quand même à plus de 9 000 bornes de Brest, si ça c'est pas une galaxie lointaine, je ne sais pas ce qu'il vous faut. & il y a bien longtemps, on pensait qu'en creusant un trou assez profond, on arriverait en Chine. alors hein, votre avis sur la question, vous savez ce que vous pouvez en faire.
Faire de la musique en Corée du Nord, à moins d'être dans la fanfare nationale et de jouer l'adoration au Leader, c'est compliqué. Du rock'n'roll, encore plus. Y'en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèmes comme diraient les deux dénonciateurs du siècle dernier.
Nos quatre compères eux, font fi des menaces, et de leur musique rugueuse nait une sorte d'ambivalence. Entre l'effronterie & l'hommage, ils jouent en équilibre sur le fil tendu de la liberté d'expression et de la répression, sans oublier les albums écoutés en lousedé dans des caves, sur des cassettes mal enregsitrées, se partageant des écouteurs pour quatre. Une jeunesse à ramasser le riz, à chasser l'antilope et à s'endoctriner dans le respect de l'autre (si l'autre est le grand leader forcément), ils se sont construits, lentement mais sûrement,une image trouble de loubards, dans l'ombre. Menant une double vie tel des super héros, ils survivent des années en apprenant le musique d'Elvis sur des instruments de contrebande, la peur au ventre. Tel Billy Hayes, ils font passer en douce à la douane des amplis, des jacks, des toms et j'en passe pendant plusieurs années, certains d'entre eux passent même quelques longs mois dans les geôles du pays, ce qui n'enlève rien à leur envie de créer, de dire les chose, tels Mathias et Tristan des Bee Hives, leurs modèles après les Ramones.
Comme le prouve la photo qui orne ce disque, ils ont investi les sous sols de la ville, ces longs tunnels mal éclairées et ont lentement enregistré ce disque, ne sachant s'il arriverait à la face du monde.
Un témoignage, une photographie d'une période, il faut prendre ce disque comme les cassettes retrouvées des trois étudiants qui se sont perdus en forêt il y a quelques années, on ne sait pas non plus ce qu'est devenu le groupe Kim Jong 4, la communication étant extrêmement compliquée avec ce pays.
Alors par respect pour cette démarche, par respect pour la désobéissance, déhanchez vous sur "Pyongyang Love Song", montez le volume sur "(Satanic Rites On) Jungle Beat", harranguez vos voisins le poing tendu sur "Revenge (of The Great Leader of Rock'n'Roll)". Achetez ce disque, offrez le à vos copains, pour que le monde sache, que les gens comprennent que malgré les apparences, tout n'est pas pourri au royaume de Pyongyang.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
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