69
Heroic |
Label :
Le Turc Mécanique |
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Compact, sous tension, au bord de la crise de la nerf. Voià comment, en quelques mots, je pourrais vous décrire ce nouvel album de 69.
L'ambiance est macabre, presque totalitaire, la révolte gronde, comme on pourrait facilement penser en voyant le p'tit gars poing levé sur la pochette, plus proche d'un Gavroche du XXIème siècle que d'Amel Bent pour le coup.
Boite à rythmes en avant, les ambiances comme la rythmique se font lourde, presque pesante même. Loin du Novo Rock proposé sur les deux premiers disques, ici le synthétique prend le pouvoir, Armand se fait posé, il n'éructe plus comme à son habitude, il laisse toute la place aux moments vicieusement industriels, se fait presque prêcheur possédé, conteur désespéré sur "One Eyed Boy", la colère monte tout au long du morceau, sorte de blues annonciateur d'apocalypse, à l'image de l'album.
Beaucoup moins facile d'accès, ce disque est abrupte, dur (le parfait "Black Crate"). On est vraiment dans du cold punk, on sent que ça pourrait éclater à tout moment, mais ils sont suffisamment pervers pour nous laisser dans une attente, lourde et flippante. Le Boogeyman rôde sur chaque titre ("The Hanged Man", "Sounds Of Dust", ballade macabre à laquelle ne manque que la crécelle des lépreux), le genre de disque à vous faire hésiter à regarder sous le lit pour chercher une chaussette orpheline, de peur d'y trouver quelque chose d'autre.
Heroic, ou un changement de cap qui va en déstabiliser certains. Autant sur les deux premiers disques on pouvait retrouver se raccrocher aux bribes de Sloy, ici on tombe, aucune main tendue pour nous rattraper, comme ce fugace moment quand tu t'endors, tu chutes et te réveilles en sursaut. On connait tous ça. Et bien ce disque, c'est ça, c'est ce moment, mais en boucle.
L'ambiance est macabre, presque totalitaire, la révolte gronde, comme on pourrait facilement penser en voyant le p'tit gars poing levé sur la pochette, plus proche d'un Gavroche du XXIème siècle que d'Amel Bent pour le coup.
Boite à rythmes en avant, les ambiances comme la rythmique se font lourde, presque pesante même. Loin du Novo Rock proposé sur les deux premiers disques, ici le synthétique prend le pouvoir, Armand se fait posé, il n'éructe plus comme à son habitude, il laisse toute la place aux moments vicieusement industriels, se fait presque prêcheur possédé, conteur désespéré sur "One Eyed Boy", la colère monte tout au long du morceau, sorte de blues annonciateur d'apocalypse, à l'image de l'album.
Beaucoup moins facile d'accès, ce disque est abrupte, dur (le parfait "Black Crate"). On est vraiment dans du cold punk, on sent que ça pourrait éclater à tout moment, mais ils sont suffisamment pervers pour nous laisser dans une attente, lourde et flippante. Le Boogeyman rôde sur chaque titre ("The Hanged Man", "Sounds Of Dust", ballade macabre à laquelle ne manque que la crécelle des lépreux), le genre de disque à vous faire hésiter à regarder sous le lit pour chercher une chaussette orpheline, de peur d'y trouver quelque chose d'autre.
Heroic, ou un changement de cap qui va en déstabiliser certains. Autant sur les deux premiers disques on pouvait retrouver se raccrocher aux bribes de Sloy, ici on tombe, aucune main tendue pour nous rattraper, comme ce fugace moment quand tu t'endors, tu chutes et te réveilles en sursaut. On connait tous ça. Et bien ce disque, c'est ça, c'est ce moment, mais en boucle.
Excellent ! 18/20 | par X_Lok |
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