Gorillaz
I, Noodle ! |
Label :
Parlophone |
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Gorillaz est de retour ! Mais pas comme on l'attendait. Le crew imaginaire a annoncé dans le dernier trimestre 2016 un nouvel album pour 2017, mais ce dont on parlera ici n'a rien à voir avec ledit album. Ça n'est rien d'autre qu'un bonus, une petite sucrerie en attendant le plat de résistance (on a encore le droit de faire des métaphores culinaires en 2017?). Mais attention, cette gourmandise a sacrément bon goût : un DJ-mix surprise signé Noodle - mais si vous savez, la p'tite asiatique robot du groupe - qui lance sur Soundcloud sa sélection avec en préambule ce texte : "À la recherche de nouveaux sons et d'une nouvelle inspiration, j'ai trouvé ces femmes épatantes qui chacune à leur manière sont de véritables pionnières dans l'écriture, la production et la création de MUSIQUE. Elles m'ont inspirée, et j'espère qu'elle vous inspireront de même."
Et quelle tracklist nom de nom ! Noodle débarque d'entrée de jeu avec une polyphonie bulgare, aka les plus beaux et les plus puissants chants traditionnels que cette Terre ait porté (tiré de la série Mystère des Voix Bulgares). On se séparera - à regrets - de ces choeurs déchirants pour s'en aller trouver madame Delia Derbyshire, feu compositrice du générique de Doctor Who et membre de White Noise, qui tiendra le rôle de narratrice du mix et s'en va nous amener vers cette monumentale explosion instrumentale cuivro-synthétique qu'est le "Nautilus" d'Anna Meredith. À partir de là on perdra sans doute les plus chatouilleux d'entre vous, car le mix prend une direction pop contemporaine flinguée, entre les soupirs bidouillés de Lully, le dancefloor kawaii de Grimes, la néo-soul hyperactive de Hiatus Kaiyote, l'alt.rnb de Abra ou Kali Uchis, la UK bass ambient de Fatima Al Qa, l'électropop d'Empress of... tout ce qui fait le sel de la scène pop (underground comme mainstream) actuelle, qui se cherche et tente beaucoup de choses dans beaucoup de directions à la fois. Pour le crépuscule de son set Noodle s'en va chercher Mica Levi & Oliver Coates (la première étant à l'origine de la terrifiante B.O. d'Under the Skin) pour une méditation expérimentale saccadée entre drones digitaux et violoncelle mélancolique. Le mot de la fin ira à Delia Derbyshire elle-même, qui après nous avoir guidé tout du long avec ses extraits d'interview vient nous jouer nul autre que le générique de Doctor Who ! Oui, celui des années 60 !
On peut spéculer sur le secret de la cohérence de ce mix, Noodle tenait probablement à montrer que l'époque et le style importe peu, le feu sacré qui habite ces dames prend sa source au même endroit. Le morceau qui l'exprime le mieux est sans doute cet improbable mashup entre le "O Superman" de Laurie Anderson et le "Vegas" d'Abra. Placer d'illustres inconnues au milieu de classiques et les mettre sur un pied d'égalité m'aura en tout cas donné envie d'aller explorer les pistes que donne le mix. Quant à savoir ce que I, Noodle ! promet pour la suite des hostilités la réponse est sans doute : absolument rien. On ne sait pas plus de quoi aura l'air l'album de Gorillaz, mais on sait qu'au moins un membre de l'équipe a sacrément bon goût.
Et quelle tracklist nom de nom ! Noodle débarque d'entrée de jeu avec une polyphonie bulgare, aka les plus beaux et les plus puissants chants traditionnels que cette Terre ait porté (tiré de la série Mystère des Voix Bulgares). On se séparera - à regrets - de ces choeurs déchirants pour s'en aller trouver madame Delia Derbyshire, feu compositrice du générique de Doctor Who et membre de White Noise, qui tiendra le rôle de narratrice du mix et s'en va nous amener vers cette monumentale explosion instrumentale cuivro-synthétique qu'est le "Nautilus" d'Anna Meredith. À partir de là on perdra sans doute les plus chatouilleux d'entre vous, car le mix prend une direction pop contemporaine flinguée, entre les soupirs bidouillés de Lully, le dancefloor kawaii de Grimes, la néo-soul hyperactive de Hiatus Kaiyote, l'alt.rnb de Abra ou Kali Uchis, la UK bass ambient de Fatima Al Qa, l'électropop d'Empress of... tout ce qui fait le sel de la scène pop (underground comme mainstream) actuelle, qui se cherche et tente beaucoup de choses dans beaucoup de directions à la fois. Pour le crépuscule de son set Noodle s'en va chercher Mica Levi & Oliver Coates (la première étant à l'origine de la terrifiante B.O. d'Under the Skin) pour une méditation expérimentale saccadée entre drones digitaux et violoncelle mélancolique. Le mot de la fin ira à Delia Derbyshire elle-même, qui après nous avoir guidé tout du long avec ses extraits d'interview vient nous jouer nul autre que le générique de Doctor Who ! Oui, celui des années 60 !
On peut spéculer sur le secret de la cohérence de ce mix, Noodle tenait probablement à montrer que l'époque et le style importe peu, le feu sacré qui habite ces dames prend sa source au même endroit. Le morceau qui l'exprime le mieux est sans doute cet improbable mashup entre le "O Superman" de Laurie Anderson et le "Vegas" d'Abra. Placer d'illustres inconnues au milieu de classiques et les mettre sur un pied d'égalité m'aura en tout cas donné envie d'aller explorer les pistes que donne le mix. Quant à savoir ce que I, Noodle ! promet pour la suite des hostilités la réponse est sans doute : absolument rien. On ne sait pas plus de quoi aura l'air l'album de Gorillaz, mais on sait qu'au moins un membre de l'équipe a sacrément bon goût.
Très bon 16/20 | par X_Wazoo |
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