The Inspector Cluzo
Gasconha Rocks |
Label :
Fuck The Bass Player |
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Moins Funk, plus Blues-Rock, toujours aussi bourrin, plus brut, plus de slide guitar, plus de guitare acoustique soutenant l'électrique, plus de guimbarde, plus de disto ; quand The Inspector Cluzo se la joue Left Lane Cruiser.
Gasconha Rocks semble être un test pour le groupe, une tentative d'être encore plus authentique, de mener leur Do It Yourself au bout – "quitte à tout faire soi-même, pourquoi ne pas se passer de producteur ce coup-ci ?" ont-ils dû se dire et bizarrement ils ne s'y prennent pas trop bien pour changer leur recette. Les titres sont plus courts, se terminant souvent de manière assez abrupte ; plusieurs auraient mérité d'être un peu plus peaufiné (les deux ans entre chaque disque semblaient faire leurs preuves), on a parfois l'impression d'écouter des démos ou carrément des versions edit... Il manque quelque chose et ça frustre durant l'écoute ; le manque de basse se fait même sentir pour la première fois (si ça c'est pas une erreur de leur part). En fait ça donne 2 effets, d'un côté comme ils enregistrent en live et en analogique, on sent qu'ils veulent aller à l'essentiel, nous balancer une nouvelle torgnole et à la prochaine, sans rancune ; d'un autre côté on ne peut s'empêcher de penser qu'ils auraient pu faire plus, ne serait-ce qu'ajouter quelques secondes par-ci par-là pour bien terminer/bien enchaîner ou prolonger les bonnes idées qui ne manquent pas (rien que l'instrumentale groovy "Lo Camin De La Hesta", petite mise en bouche placée au milieu du disque, ils font monter la sauce pendant 1min27 et... Plus rien... Pas sympa les mecs !).
Frustration mise de côté, on se rend compte que les idées quelque peu sous-développées sont quand même plus qu'aguicheuses et on s'étonne d'y revenir plusieurs fois. "Black Spirit"/"Crossroads Rendez Vous" chansons faisant référence à Robert Johnson sont les 2 grandes réussites du disque ; la première bien couillue au riff simple, phrasé impeccable et refrain entêtant et la seconde remplie de passion, habillée par une guitare électrique mélodique et un orgue hammond – 2 petites perles –. L'ouverture "Hello Goodbye Education", traitant du mauvais état actuel du système éducatif, est une sacrée bouffée d'énergie sans retenue comme ils nous ont habitué ; "Better Off In Afghanistan", l'histoire d'un homme qui perd tout, travail, argent, voiture, femme, maison et comme si ça ne suffisait pas son médecin lui annonce qu'il est mourant... le gars décide de se barrer en Afghanistan parce qu'on lui a dit que c'était pas mal là-bas pour les personnes qui n'avaient plus rien à perdre... imaginez que c'est le vieux Seasick Steve qui vous raconte çà du haut de son tracteur, l'air de rien, avec son brin de paille dans la bouche.
Ce 4è opus est aussi l'occasion pour laisser pleinement parler leur côté écolo avec des titres bien explicites et bien énervés comme "Till Petrole Do Us Part", "Garbage Beach" et "Move Over Monsanto". Et il ne faut pas oublier que ce sont aussi des fermiers, dans "The Duck "Guit" Blues" ils parlent de leur quotidien dans leur ferme lorsqu'ils ne sont pas en tournée, à s'occuper de leurs oies... avant d'en faire du foie gras évidemment ; chanson bluesy funky, ça aurait pu être la base pour leur nouvelle évolution sonore, mais encore une fois, ils n'exploitent pas à fond leurs nouvelles idées.
The Inspector Cluzo veulent changer, veulent tout contrôler, mais il y a une chose qu'ils aiment toujours partager c'est la création de l'Artwork ; une nouvelle fois c'est Chris "Chaos" Lin qui illustre chaque titre dans le livret, sauf que cette fois-ci il ne réalise pas la pochette, c'est une photo de Jean Barrère, un paysan Gascon, qui a été utilisé – à la manière d'Ange avec leur Emile Jacotey en 1975 –.
Passant de l'excitation à la frustration, l'écoute de Gasconha Rocks ne se fait pas sans mal aux premières écoutes. L'album n'est pas décevant, loin de là, il a des qualités certaines, il respire la sincérité et le talent, seulement les gars semblent s'être un peu trop précipités et délivrent une œuvre agréable, mais non mémorable. Ça peut tout de même être une bonne mise en bouche pour qui voudrait bien découvrir The Inspector Cluzo.
Gasconha Rocks semble être un test pour le groupe, une tentative d'être encore plus authentique, de mener leur Do It Yourself au bout – "quitte à tout faire soi-même, pourquoi ne pas se passer de producteur ce coup-ci ?" ont-ils dû se dire et bizarrement ils ne s'y prennent pas trop bien pour changer leur recette. Les titres sont plus courts, se terminant souvent de manière assez abrupte ; plusieurs auraient mérité d'être un peu plus peaufiné (les deux ans entre chaque disque semblaient faire leurs preuves), on a parfois l'impression d'écouter des démos ou carrément des versions edit... Il manque quelque chose et ça frustre durant l'écoute ; le manque de basse se fait même sentir pour la première fois (si ça c'est pas une erreur de leur part). En fait ça donne 2 effets, d'un côté comme ils enregistrent en live et en analogique, on sent qu'ils veulent aller à l'essentiel, nous balancer une nouvelle torgnole et à la prochaine, sans rancune ; d'un autre côté on ne peut s'empêcher de penser qu'ils auraient pu faire plus, ne serait-ce qu'ajouter quelques secondes par-ci par-là pour bien terminer/bien enchaîner ou prolonger les bonnes idées qui ne manquent pas (rien que l'instrumentale groovy "Lo Camin De La Hesta", petite mise en bouche placée au milieu du disque, ils font monter la sauce pendant 1min27 et... Plus rien... Pas sympa les mecs !).
Frustration mise de côté, on se rend compte que les idées quelque peu sous-développées sont quand même plus qu'aguicheuses et on s'étonne d'y revenir plusieurs fois. "Black Spirit"/"Crossroads Rendez Vous" chansons faisant référence à Robert Johnson sont les 2 grandes réussites du disque ; la première bien couillue au riff simple, phrasé impeccable et refrain entêtant et la seconde remplie de passion, habillée par une guitare électrique mélodique et un orgue hammond – 2 petites perles –. L'ouverture "Hello Goodbye Education", traitant du mauvais état actuel du système éducatif, est une sacrée bouffée d'énergie sans retenue comme ils nous ont habitué ; "Better Off In Afghanistan", l'histoire d'un homme qui perd tout, travail, argent, voiture, femme, maison et comme si ça ne suffisait pas son médecin lui annonce qu'il est mourant... le gars décide de se barrer en Afghanistan parce qu'on lui a dit que c'était pas mal là-bas pour les personnes qui n'avaient plus rien à perdre... imaginez que c'est le vieux Seasick Steve qui vous raconte çà du haut de son tracteur, l'air de rien, avec son brin de paille dans la bouche.
Ce 4è opus est aussi l'occasion pour laisser pleinement parler leur côté écolo avec des titres bien explicites et bien énervés comme "Till Petrole Do Us Part", "Garbage Beach" et "Move Over Monsanto". Et il ne faut pas oublier que ce sont aussi des fermiers, dans "The Duck "Guit" Blues" ils parlent de leur quotidien dans leur ferme lorsqu'ils ne sont pas en tournée, à s'occuper de leurs oies... avant d'en faire du foie gras évidemment ; chanson bluesy funky, ça aurait pu être la base pour leur nouvelle évolution sonore, mais encore une fois, ils n'exploitent pas à fond leurs nouvelles idées.
The Inspector Cluzo veulent changer, veulent tout contrôler, mais il y a une chose qu'ils aiment toujours partager c'est la création de l'Artwork ; une nouvelle fois c'est Chris "Chaos" Lin qui illustre chaque titre dans le livret, sauf que cette fois-ci il ne réalise pas la pochette, c'est une photo de Jean Barrère, un paysan Gascon, qui a été utilisé – à la manière d'Ange avec leur Emile Jacotey en 1975 –.
Passant de l'excitation à la frustration, l'écoute de Gasconha Rocks ne se fait pas sans mal aux premières écoutes. L'album n'est pas décevant, loin de là, il a des qualités certaines, il respire la sincérité et le talent, seulement les gars semblent s'être un peu trop précipités et délivrent une œuvre agréable, mais non mémorable. Ça peut tout de même être une bonne mise en bouche pour qui voudrait bien découvrir The Inspector Cluzo.
Sympa 14/20 | par Beckuto |
N.B: Gasconha Rocks existe aussi en version CD/DVD avec le documentaire "The 2 Mousquetaires : A Fight For Independance", bien plus passionnant que l'objet principal... un comble ! Journal de bord de leur précédente tournée à travers le monde, on voit tout le travail accompli au jour le jour par les gars et on se rend compte qu'être des Artistes D.I.Y, ce n'est pas de tout repos. Instructif.
https://youtu.be/39Zu6j5LbkY
https://youtu.be/39Zu6j5LbkY
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