The Inspector Cluzo
Rockfarmers |
Label :
Fuck The Bass Player |
||||
Cela devait bien arriver un jour ou l'autre, The Inspector Cluzo se lance dans le challenge du double album : Rockfarmers. Après la petite déception du précédent disque, beaucoup trop court au goût d'inachevé, voilà qu'il double la mise directement après !
Évidemment plus ambitieux, le projet est surtout mieux travaillé ; ils quittent (définitivement ?) leur Funk'n'Roll pour le bon vieux Blues Rock et la Folk. Tu m'étonnes que Vance Powell ait accepté de mixer le disque, il a senti le grand potentiel (allez voir son CV, il n'a pas seulement produit/mixé Jack White et ses groupes). Les titres ont principalement été composé et enregistré en 3 lieux durant leur précédente tournée : Izu au Japon, Cali en Colombie et chez eux dans leur ferme Gascogne "Lou Casse". Le DVD documentaire accompagnant l'objet en est la preuve, on voit le quotidien du groupe sur 2014/2015 – entre concerts à travers le monde et boulot à la ferme –.
On démarre le premier CD avec des guest-stars... Les oies de la ferme... Oui il fallait bien qu'elles participent à l'aventure à un moment donné – liberté aux oies ! –, le titre éponyme est un peu la synthèse de ce que l'on va retrouver par la suite : du son brut, le retour des mandales, des accalmies décontractantes et un léger, mais vraiment tout petit côté pop (les sifflements). Et quand ils essayent d'être plus apaisé, plus gai ("I'm A Japanese Mountain"), bah putain ça marche ! Les breaks avec le ukulele et les percu' sont extrêmement efficaces, ça me donne envie de retourner au Japon ! Et de chanter en chœur avec nos 2 gugusses. "Lost In Traditions" enchaîne entre blues folk et blues rock, tandis que "Fishermen" y rajoute en plus une touche jazzy – l'une de leurs meilleures chansons –. "Kiss Me" s'approche d'un côté épique encore jamais entendu avec eux, "'Estiu' Theme" (qui veut dire Été) permet d'apprécier les vocalises à la fois de Malcolm et aussi des petites filles venues prêter main-forte sur quelques titres par-ci par-là et arrive "The Run"... Imaginez un vieux fermier bluesman grattant sous son porche regardant ses bêtes en liberté. Malcolm a une sacrée voix lorsqu'il passe dans les graves. Dans son ensemble on a un bon dosage entre chansons bluesy un peu plus introverties et les bonnes vieilles compo rentre-dedans remisent au goût du jour avec leur nouveau son.
Le second CD démarre sur les chapeaux de roues avec une hymne pour les OGM ("GMO & Pesticides"), complètement ironique vous l'aurez deviné, même si avec les jeunes filles au refrain, on se laisserait presque avoir ! Et il se calme très rarement (la sournoise "Quit The Rat Race"), s'opposant au premier un peu plus posé. Avec "Stars Are Leavin'" on sent une rage contenue, les cojones sont prêtes à sortir à tout moment, mais la guitare acoustique est là pour empêcher que ça arrive même si la gratte électrique essaye d'y mettre un certain chaos lointain. D'ailleurs Malcolm démontre une bonne fois pour toutes qu'il est un grand guitariste ! Riffs, solos, groove, mélodies, il en fait voir de toutes les couleurs à sa SG ("Abu" évoquant un certain Eddie Hazel). Phil, comme à son habitude, tient la baraque avec une certaine classe malgré qu'il doit parfois rester en retrait avec quelques percussions sur les titres plus acoustiques.
"Erotic" c'est le Hard Rock brut, c'est le son des motards alors que je suis sûr qu'ils jetteraient des bouteilles à la face de l'hurluberlu à la voix haut perchée sur scène, mais ils garderaient un certain respect tout de même, c'est de bonne guerre. "Romana" démarre mal avec ses "palala" en guise d'intro, mais ça reste une chanson funky sympathique ; ils gardent cette racine avec eux, il faut la "ballade" à la sauce Inspector Cluzo, ni trop calme, ni trop excitée, on bouge son popotin en remuant la tête. C'est presque du Lenny Kravitz (putain je ne pensais pas le citer pour l'une de leurs chroniques), sauf que les deux Français ne se sont jamais pris au sérieux, c'est la blague obligatoire de chaque opus. Et arrive "Lonely Man", conclusion toute en douceur.
Je ne vais rien vous apprendre de nouveau concernant l'ami Chris "Chaos" Lin qui illustre toujours les titres dans le livret... en fait si, je peux vous annoncer un changement : il faut désormais l'appeler Abu (d'où la chanson qui lui est dédiée).
Challenge du double LP réussi haut la main ! The Inspector Cluzo détient son grand album, celui qui pourrait entrer dans l'histoire du Rock Français. Qu'ils continuent avec des projets de cette grande qualité et l'on sera bien obligé de dire d'eux, un jour, qu'ils sont le plus grand groupe indépendant à la philosophie D.I.Y.
Évidemment plus ambitieux, le projet est surtout mieux travaillé ; ils quittent (définitivement ?) leur Funk'n'Roll pour le bon vieux Blues Rock et la Folk. Tu m'étonnes que Vance Powell ait accepté de mixer le disque, il a senti le grand potentiel (allez voir son CV, il n'a pas seulement produit/mixé Jack White et ses groupes). Les titres ont principalement été composé et enregistré en 3 lieux durant leur précédente tournée : Izu au Japon, Cali en Colombie et chez eux dans leur ferme Gascogne "Lou Casse". Le DVD documentaire accompagnant l'objet en est la preuve, on voit le quotidien du groupe sur 2014/2015 – entre concerts à travers le monde et boulot à la ferme –.
On démarre le premier CD avec des guest-stars... Les oies de la ferme... Oui il fallait bien qu'elles participent à l'aventure à un moment donné – liberté aux oies ! –, le titre éponyme est un peu la synthèse de ce que l'on va retrouver par la suite : du son brut, le retour des mandales, des accalmies décontractantes et un léger, mais vraiment tout petit côté pop (les sifflements). Et quand ils essayent d'être plus apaisé, plus gai ("I'm A Japanese Mountain"), bah putain ça marche ! Les breaks avec le ukulele et les percu' sont extrêmement efficaces, ça me donne envie de retourner au Japon ! Et de chanter en chœur avec nos 2 gugusses. "Lost In Traditions" enchaîne entre blues folk et blues rock, tandis que "Fishermen" y rajoute en plus une touche jazzy – l'une de leurs meilleures chansons –. "Kiss Me" s'approche d'un côté épique encore jamais entendu avec eux, "'Estiu' Theme" (qui veut dire Été) permet d'apprécier les vocalises à la fois de Malcolm et aussi des petites filles venues prêter main-forte sur quelques titres par-ci par-là et arrive "The Run"... Imaginez un vieux fermier bluesman grattant sous son porche regardant ses bêtes en liberté. Malcolm a une sacrée voix lorsqu'il passe dans les graves. Dans son ensemble on a un bon dosage entre chansons bluesy un peu plus introverties et les bonnes vieilles compo rentre-dedans remisent au goût du jour avec leur nouveau son.
Le second CD démarre sur les chapeaux de roues avec une hymne pour les OGM ("GMO & Pesticides"), complètement ironique vous l'aurez deviné, même si avec les jeunes filles au refrain, on se laisserait presque avoir ! Et il se calme très rarement (la sournoise "Quit The Rat Race"), s'opposant au premier un peu plus posé. Avec "Stars Are Leavin'" on sent une rage contenue, les cojones sont prêtes à sortir à tout moment, mais la guitare acoustique est là pour empêcher que ça arrive même si la gratte électrique essaye d'y mettre un certain chaos lointain. D'ailleurs Malcolm démontre une bonne fois pour toutes qu'il est un grand guitariste ! Riffs, solos, groove, mélodies, il en fait voir de toutes les couleurs à sa SG ("Abu" évoquant un certain Eddie Hazel). Phil, comme à son habitude, tient la baraque avec une certaine classe malgré qu'il doit parfois rester en retrait avec quelques percussions sur les titres plus acoustiques.
"Erotic" c'est le Hard Rock brut, c'est le son des motards alors que je suis sûr qu'ils jetteraient des bouteilles à la face de l'hurluberlu à la voix haut perchée sur scène, mais ils garderaient un certain respect tout de même, c'est de bonne guerre. "Romana" démarre mal avec ses "palala" en guise d'intro, mais ça reste une chanson funky sympathique ; ils gardent cette racine avec eux, il faut la "ballade" à la sauce Inspector Cluzo, ni trop calme, ni trop excitée, on bouge son popotin en remuant la tête. C'est presque du Lenny Kravitz (putain je ne pensais pas le citer pour l'une de leurs chroniques), sauf que les deux Français ne se sont jamais pris au sérieux, c'est la blague obligatoire de chaque opus. Et arrive "Lonely Man", conclusion toute en douceur.
Je ne vais rien vous apprendre de nouveau concernant l'ami Chris "Chaos" Lin qui illustre toujours les titres dans le livret... en fait si, je peux vous annoncer un changement : il faut désormais l'appeler Abu (d'où la chanson qui lui est dédiée).
Challenge du double LP réussi haut la main ! The Inspector Cluzo détient son grand album, celui qui pourrait entrer dans l'histoire du Rock Français. Qu'ils continuent avec des projets de cette grande qualité et l'on sera bien obligé de dire d'eux, un jour, qu'ils sont le plus grand groupe indépendant à la philosophie D.I.Y.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Beckuto |
N.B : Le documentaire Rockfarmers est disponible sur leur chaîne youtube : https://youtu.be/CLfYz9dalvM
En ligne
594 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages