Boss Hog
Brood X |
Label :
In The Red / Bronze Rat |
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17 ans d'attente, et pourtant à l'écoute de ce Brood X, il semblerait que non rien n'a changé, que tout a continué, que Cristina, Jon,Holli et les autres n'ont pas vieilli, et que leur musique non plus, sans artifices ou injection d'un quelconque élixir de jeunesse. 17 ans qui sont passés à une vitesse folle, qu'on en oublierait l'avènement du Néo-Métal,des télés-réalités, de Nicolas, Carla,et Rachida, de la glorification du "Gangnam Style", des vies vécues par procuration via applications et de toutes autres raisons qui donneraient envie de descendre dans un centre commercial avec un Shotgun faire un petit peu de ménage.
Brood X nous ramène quelque part, comme si c'était hier tout en étant aujourd'hui, car tout cela est bien réel : il y a des amis qui ne changent pas, et auxquels on ne reprochera jamais de ne pas avoir changé, ils sont rassurants, font oublier le reste...On se sent bien avec eux. C'est simple, pas prise de tête...
17 ans qu'on ne les a pas vus, alors qu'on les avait presque oubliés, le monde continuait de tourner. Ils ont maintenant trois fois 17 ans, nous deux fois... Une adolescence a passé depuis le début de ce siècle où l'on tombait en émoi sur les pépites Pop (sans son aspect factice), Blues (sans son côté lourd) et Punk (sans ses limites) qu'étaient "Itchy&Scratchy", "Whiteout" ou "Monkey". C'était sexy et c'était terriblement cool.
Et c'est toujours le cas, avec une facilité et une aisance déconcertante. Votre bon album livré en trente minutes. Dès les premières notes de "Billy", ça sent extrêmement bon : urgence, psychédélisme, voix et musique affriolants comme il faut. Un son léger comme des sous-vêtements finements travaillés pour une contemplation coupable et exquise. Les guitares sont pourtant toujours aussi crades et grasses pour teinter d'un peu de vulgaire complaisant tous ces arrangements en dentelle. "Elevator" est parfaitement dans cet esprit concupiscent à coups de métaphores lubriques, et comme Calogero nous sommes prêts pour le voyage "sexe". D'autres titres comme "Formula X" nous inviteront régulièrement à faire preuve d'épicurisme de toute manière...
A force d'écoutes, l'album trouve d'autres dynamiques entre balades au son désuets ("17") et coups de coïts magnétiques ("Sunday Routine"), permettant au groupe de se démarquer de Whiteout tout en restant dans les clous de leur formule. On pourrait arguer que celle-ci ne subit aucune modification et qu'il aurait été intéressant d'aller plus avant compte tenu du temps écoulé, mais ce n'est pas le genre de reproches que l'on peut justement faire à ce type de groupe. Comme dit au début de la chronique, cette approche permet de rester fidèle à ce qu'ils sont et à leur public.
Et lorsqu'on entend de tels plaisirs lascifs ("Shh Shh Shh" et sa transpiration palpitante sous soleil plombant) avec des petits tubes à la pelle ("Billy" déjà mentionné ou "Signal", qui pourrait être la bande son parfaite pour un James Bond crado), ce serait bien dommage de jouer les troubles-fête et de bouder ce retour.
Oubliez Kim et Thurston (de toute manière séparés), le couple mature le plus cool, c'est Christina et Jon. Et comme disent les djeuns, cet album de Boss Hog, il passe crème.
Brood X nous ramène quelque part, comme si c'était hier tout en étant aujourd'hui, car tout cela est bien réel : il y a des amis qui ne changent pas, et auxquels on ne reprochera jamais de ne pas avoir changé, ils sont rassurants, font oublier le reste...On se sent bien avec eux. C'est simple, pas prise de tête...
17 ans qu'on ne les a pas vus, alors qu'on les avait presque oubliés, le monde continuait de tourner. Ils ont maintenant trois fois 17 ans, nous deux fois... Une adolescence a passé depuis le début de ce siècle où l'on tombait en émoi sur les pépites Pop (sans son aspect factice), Blues (sans son côté lourd) et Punk (sans ses limites) qu'étaient "Itchy&Scratchy", "Whiteout" ou "Monkey". C'était sexy et c'était terriblement cool.
Et c'est toujours le cas, avec une facilité et une aisance déconcertante. Votre bon album livré en trente minutes. Dès les premières notes de "Billy", ça sent extrêmement bon : urgence, psychédélisme, voix et musique affriolants comme il faut. Un son léger comme des sous-vêtements finements travaillés pour une contemplation coupable et exquise. Les guitares sont pourtant toujours aussi crades et grasses pour teinter d'un peu de vulgaire complaisant tous ces arrangements en dentelle. "Elevator" est parfaitement dans cet esprit concupiscent à coups de métaphores lubriques, et comme Calogero nous sommes prêts pour le voyage "sexe". D'autres titres comme "Formula X" nous inviteront régulièrement à faire preuve d'épicurisme de toute manière...
A force d'écoutes, l'album trouve d'autres dynamiques entre balades au son désuets ("17") et coups de coïts magnétiques ("Sunday Routine"), permettant au groupe de se démarquer de Whiteout tout en restant dans les clous de leur formule. On pourrait arguer que celle-ci ne subit aucune modification et qu'il aurait été intéressant d'aller plus avant compte tenu du temps écoulé, mais ce n'est pas le genre de reproches que l'on peut justement faire à ce type de groupe. Comme dit au début de la chronique, cette approche permet de rester fidèle à ce qu'ils sont et à leur public.
Et lorsqu'on entend de tels plaisirs lascifs ("Shh Shh Shh" et sa transpiration palpitante sous soleil plombant) avec des petits tubes à la pelle ("Billy" déjà mentionné ou "Signal", qui pourrait être la bande son parfaite pour un James Bond crado), ce serait bien dommage de jouer les troubles-fête et de bouder ce retour.
Oubliez Kim et Thurston (de toute manière séparés), le couple mature le plus cool, c'est Christina et Jon. Et comme disent les djeuns, cet album de Boss Hog, il passe crème.
Très bon 16/20 | par Machete83 |
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