Boss Hog
Boss Hog |
Label :
Geffen |
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Terrorisme musical. Il s'agit ici de terrorisme musical. Quand Jon Spencer entouré de sa muse Cristina Martinez, de Jens Jurgensen et de Hollis Queens (re)forment Boss Hog en 1995, il sévit alors essentiellement sous la houlette des Blues Explosions. Ici et avec Boss Hog, il pratique un punk rock blanc (et noir pour l'inévitable côté roots et bluesy) cimentant avec le sus-cité Blues Explosion, la base du triangle ayant pour sommet Pussy Galore.
'Nothing to lose' est scandé dès le premier refrain de "Winn Coma" et fait acte de revendication des attentats qui vont suivre. Car hormis "I Dig You" (très jolie) et "I Idolize You" (originellement d'Ike Turner !) puis "Texas", ballade macabre tourmentée comme jamais, difficilement écoutable dans ses cordes hantées puis délabrées ; le terrain est piégé. Jon Spencer y officie en terroriste. Mines de guitares planquées ci et là, déflagrations en règle et de toutes parts et surtout un sens de la soudaineté hors du commun. Les breaks et incursions de guitare sont légion. Les guitares-barbelés sont tendues et jouent dans le rouge ("Green Shirt"), d'autres sont rouleaux compresseurs ("Skibunny", "What The Fuck"), quelquefois agrémentées de légers gimmicks electro ou collages renforçant leur mordant ("Punkture", "Strawberry"). Les voix transpirent leur sensualité bestiale puisqu'elles éructent l'une et l'autre séparément ou parfois se répondent sur un même titre pour incarner le fauve (Jon) rugissant et domptant sa tigresse (Cristina).
Pour quiconque a l'habitude des contre-pieds et du boucan, cet album, qui malgré tout, ne suinte pas trop la crasse tant il est bien produit, devrait trouver écho favorable. Un vrai disque à la dynamique vive où l'enchaînement des titres lui confère sa cohérence sur la longueur : alternance d'injections de venin puis pseudo-ballades tordues. Un disque comme autant de reflets du talent de son compositeur : Jon Spencer.
'Nothing to lose' est scandé dès le premier refrain de "Winn Coma" et fait acte de revendication des attentats qui vont suivre. Car hormis "I Dig You" (très jolie) et "I Idolize You" (originellement d'Ike Turner !) puis "Texas", ballade macabre tourmentée comme jamais, difficilement écoutable dans ses cordes hantées puis délabrées ; le terrain est piégé. Jon Spencer y officie en terroriste. Mines de guitares planquées ci et là, déflagrations en règle et de toutes parts et surtout un sens de la soudaineté hors du commun. Les breaks et incursions de guitare sont légion. Les guitares-barbelés sont tendues et jouent dans le rouge ("Green Shirt"), d'autres sont rouleaux compresseurs ("Skibunny", "What The Fuck"), quelquefois agrémentées de légers gimmicks electro ou collages renforçant leur mordant ("Punkture", "Strawberry"). Les voix transpirent leur sensualité bestiale puisqu'elles éructent l'une et l'autre séparément ou parfois se répondent sur un même titre pour incarner le fauve (Jon) rugissant et domptant sa tigresse (Cristina).
Pour quiconque a l'habitude des contre-pieds et du boucan, cet album, qui malgré tout, ne suinte pas trop la crasse tant il est bien produit, devrait trouver écho favorable. Un vrai disque à la dynamique vive où l'enchaînement des titres lui confère sa cohérence sur la longueur : alternance d'injections de venin puis pseudo-ballades tordues. Un disque comme autant de reflets du talent de son compositeur : Jon Spencer.
Très bon 16/20 | par Cocteaukid |
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