Goat Girl

Un premier 7" en octobre, contenant deux titres renversant au son très 90's, Hole en tête. Des concerts dans des p'tits rades, des tournées avec The Fall, un album en préparation qui sortira chez Rough Trade. Il n'en faut pas plus que ces quatre jeunes anglaises attirent la lumière à elles. & permettez moi de vous dire que c'est mérité !

Quand on voit les sets dispos sur le net, avec ces concerts dépassant rarement la demi-heure, ces filles savent faire ce truc qu'on appelle de la musique cool, comme si les frangines Deal avaient 20 piges en 2017. Un nouveau court disque apparaît à la fin de l'été, deux titres, à peine plus de cinq minutes, histoire de confirmer la classe de Goat Girl, et de rendre encore plus dure l'attente du premier long format.

Avec "Country Sleaze" & "Scum" à l'automne 2016, Eliie, Lottie, Naima et Rosie montraient déjà ce qu'elles savaient (bien) faire, avec des fantômes bien connus au dessus d'elles. Des dizaines de concerts, entre autres en 1ère partie de The Fall, ont permis aux quatre copines d'obtenir ce son tellement immédiat, qui respire la fin d'adolescence branleuse comme il faut, comme on aime. En moins de six minutes c'est plié, "Crow Cries" en guise de face A & "Mighty Despair" sur l'autre, rien qui dépasse mais en même temps tout est en bordel, un p'tit côté country dark sur le verso avec une voix trainante faisant écho aux choeurs, aux guitares western qui répondent aux légères notes synthétiques, on est triste que ça finisse si vite, malgré la fausse fin aux 3/4 du titres qui nous laisse une belle dernière minute magique. Le premier titre rejoint plus le premier 7" en terme d'energie sautillante & de basse au taquet. Une science des cassures rythmiques, de la construction des titres & des harmonies vocales disséminées avec talent. On en redemande.

Voilà, quatre titres pour le moment, des lives à foison sur le net pour en avoir un peu plus, une seule chose à dire, vivement que l'album arrive avant que l'on use ces deux vinyles à force de se les mettre en boucle.