Broken Bells
Broken Bells |
Label :
Aural Apothecary, Columbia |
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Ce disque, issu de la collaboration entre James Mercer, le maître de The Shins, et Danger Mouse (Brian Burton pour les intimes - leur rencontre remontant à 2004 au Roskilde Festival, leur coopération n'ayant véritablement débuté qu'en 2008 - ), est tout simplement un des albums les plus cools que je connaisse. En effet, à chaque fois que j'écoute ce Broken Bells (qui est aussi le nom du duo), il me détend, me décontracte, m'apaise même. Et me donne l'envie, une fois fini, de le repasser aussitôt. Comment expliquer cet ébahissement toujours renouvelé ? Cette intacte sensation de plaisir qui se répète inlassablement au fil des écoutes ?
L'affaire n'était pourtant qu'à moitié bien partie, étant donné que je vénérais (et vénère toujours !) Mercer d'un côté et que, de l'autre, au moment de ma découverte du disque, Danger Mouse ne me disait trop rien, pire, inconsciemment, je ne sais plus trop pourquoi aujourd'hui, j'avais à son endroit quelque a priori plutôt négatif, allez savoir pour quelle raison (sans doute les artistes qui lui étaient rattachés au travers de son travail de producteur et, de manière plus sûre je crois, le fait qu'il œuvrait dans une musique avec des synthés dedans, repoussoir absolu du fan de rock indé, mais barrière sonore et invisible que j'avais déjà abattue, le présent disque ayant participé à vaincre certaines de mes ultimes réticences). Je décidais quand même de donner sa chance au disque, ma passion pour l'un des membres du duo étant, vous l'aurez compris, largement supérieure à ce que mon esprit m'avait enjoint à supposer sur l'autre. Et le miracle eut lieu. Le talent de mélodiste hors pair de Mercer, sa voix taquinant les aigus, trouvèrent dans la production minutieuse et large de Burton un superbe écrin. Et, pour mon plus grand bonheur, ce n'est pas tant la production de Burton que j'entends quand j'écoute ce disque, mais bien les mélodies fulgurantes de Mercer, cette musique au feeling incroyablement pop qui se dégage de l'ensemble des titres.
Et ces morceaux évidents, accrocheurs, immédiatement mémorisables, Broken Bells en est gorgé. De l'ouverture "The High Road", qui pose idéalement le propos, en passant par "Vaporize", "The Ghost Inside" ou encore la fabuleuse "October", c'est à une véritable démonstration de songwriting d'une pop légère et habile à laquelle nous assistons. La paire sait aussi calmer le jeu lors de moments plus planants, avec par exemple "Your Head Is On Fire", "Sailing To Nowhere", la superbe et délicate "Trap Doors" ou encore avec "Citizen". Ces derniers morceaux bénéficient de l'apport d'un ensemble d'instruments à cordes, qui leur confèrent parfois un rendu un rien vaporeux très appréciable. Le disque se referme sur deux coups de maître(s), "Mongrel Heart" et surtout "The Mall & Misery", qui auraient pu se fondre en un seul morceau, tant la transition, la manière dont ils se suivent l'un l'autre est parfaitement exécutée. À l'écoute de ce diptyque, on comprend vraiment tout l'intérêt de l'association entre les deux musiciens, celle-ci s'en trouvant dès lors pleinement justifiée, si le besoin, à ce moment du disque, s'en faisait encore sentir. Le premier titre et ses parties orchestrées, avec notamment une trompette qui exulte lors de montées superbement construites (légèrement "westernisantes" également), et le second et ses brefs riffs de guitare, sa rythmique imperturbable et, pour finir, son lent decrescendo, sont l'exemple même que cette alliance musicale était une bonne idée et pouvait aboutir à de magnifiques chansons. Et c'est ce que l'on était en droit d'attendre de ces deux musiciens talentueux.
L'affaire n'était pourtant qu'à moitié bien partie, étant donné que je vénérais (et vénère toujours !) Mercer d'un côté et que, de l'autre, au moment de ma découverte du disque, Danger Mouse ne me disait trop rien, pire, inconsciemment, je ne sais plus trop pourquoi aujourd'hui, j'avais à son endroit quelque a priori plutôt négatif, allez savoir pour quelle raison (sans doute les artistes qui lui étaient rattachés au travers de son travail de producteur et, de manière plus sûre je crois, le fait qu'il œuvrait dans une musique avec des synthés dedans, repoussoir absolu du fan de rock indé, mais barrière sonore et invisible que j'avais déjà abattue, le présent disque ayant participé à vaincre certaines de mes ultimes réticences). Je décidais quand même de donner sa chance au disque, ma passion pour l'un des membres du duo étant, vous l'aurez compris, largement supérieure à ce que mon esprit m'avait enjoint à supposer sur l'autre. Et le miracle eut lieu. Le talent de mélodiste hors pair de Mercer, sa voix taquinant les aigus, trouvèrent dans la production minutieuse et large de Burton un superbe écrin. Et, pour mon plus grand bonheur, ce n'est pas tant la production de Burton que j'entends quand j'écoute ce disque, mais bien les mélodies fulgurantes de Mercer, cette musique au feeling incroyablement pop qui se dégage de l'ensemble des titres.
Et ces morceaux évidents, accrocheurs, immédiatement mémorisables, Broken Bells en est gorgé. De l'ouverture "The High Road", qui pose idéalement le propos, en passant par "Vaporize", "The Ghost Inside" ou encore la fabuleuse "October", c'est à une véritable démonstration de songwriting d'une pop légère et habile à laquelle nous assistons. La paire sait aussi calmer le jeu lors de moments plus planants, avec par exemple "Your Head Is On Fire", "Sailing To Nowhere", la superbe et délicate "Trap Doors" ou encore avec "Citizen". Ces derniers morceaux bénéficient de l'apport d'un ensemble d'instruments à cordes, qui leur confèrent parfois un rendu un rien vaporeux très appréciable. Le disque se referme sur deux coups de maître(s), "Mongrel Heart" et surtout "The Mall & Misery", qui auraient pu se fondre en un seul morceau, tant la transition, la manière dont ils se suivent l'un l'autre est parfaitement exécutée. À l'écoute de ce diptyque, on comprend vraiment tout l'intérêt de l'association entre les deux musiciens, celle-ci s'en trouvant dès lors pleinement justifiée, si le besoin, à ce moment du disque, s'en faisait encore sentir. Le premier titre et ses parties orchestrées, avec notamment une trompette qui exulte lors de montées superbement construites (légèrement "westernisantes" également), et le second et ses brefs riffs de guitare, sa rythmique imperturbable et, pour finir, son lent decrescendo, sont l'exemple même que cette alliance musicale était une bonne idée et pouvait aboutir à de magnifiques chansons. Et c'est ce que l'on était en droit d'attendre de ces deux musiciens talentueux.
Parfait 17/20 | par Poukram |
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