White Fence

"Miiichaaaat, Miiichieeeen, comment font-ils pour être copaiiiin ?"

Bah en étant complémentaire pardi ! Ty Segall & White Fence, on le sait qu'ils sont potes et qu'ils savent composer ensemble – souvenez-vous du très bon album Hair (2012). Là pour le coup ils sont plus dans un délire psychédélico-déglinguo-folky-poppy-rocky-sixties... oui je sais ça ne veut rien dire, mais ça m'éclate, comme ça a dû bien les éclater d'enregistrer ces 15 pistes ! En quelques jours en plus (fin Septembre / début Octobre 2017) et ça s'entend ; ils n'ont pas le temps de perdre leur temps, la plupart des chansons de Joy durent moins de 2 minutes – ils ont une idée, ils l'enregistrent, c'est aussi simple que ça même si certaines auraient mérité d'être un peu plus étendues.
Alors, parfois ça sert juste à relier les morceaux ("Beginning" / "Room Connector" / "Prettiest Dog"), ça peut être totalement inutile ("Rock Flute"), voire pas très bien exploité ("Other Way" punk moyen), mais alors quand ça touche au but, c'est un petit délice : l'acoustique/électrique "Please Don't Leave This Town" / l'urgence de "Body Behavior" / les différents rythmes de "Good Boy" (vive les Beatles, vive les Kinks) / le côté allumé de "Hey Joel, Where You Going With That?" et sa coupure ‘apocalypse acoustique' à la moitié / la sifflotante et très entêtante "A Nod" / la fausse méchante "Grin Without Smile" / la ‘bouge la tête de droite à gauche' "Do Your Hair" / la plus belle "My Friend" tout en acoustique ‘fait de beaux rêves'.
Et à côté de ça il y a l'ovni absurde "Tommy's Place" qui personnellement m'amuse bien, mais pas sûr que tout le monde appréciera... et l'effrayante ténébreuse "She Is Gold" de 5 minutes qui aurait pu aller encore plus loin.

Joy porte bien son nom, Joy est sorti au meilleur moment de l'année, Joy n'est pas un classique, mais Joy prouve de nouveau que le combo Ty Segall / White Fence peut faire quelques merveilles.