Marianne Faithfull
Negative Capability |
Label :
Panta Rei |
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Marianne Faithfull...? Qui aurait dit qu'un jour j'achèterais un de ses disques quasiment en courant ?
Elle était pour moi la jeune femme d'"As Tears Goes By", l'interprète de "The Ballad Of Lucy Jordan", la bonne sœur aux côtés de David Bowie pour une reprise d'"I Got You Babe" et c'est à peu près tout.
Une voix à la radio, à peine un visage.
Et un jour j'ai entendu "The Gipsy Faerie Queen", et cette voix de vieille dame m'a littéralement secoué. Qui chantait avec Nick Cave ? Marianne Faithfull !
Aussi incroyable que ça puisse paraître, c'est cette voix usée, fatiguée, qui m'a collée une énorme claque.
Comme les précédents, Negative Capability est un album riche de collaborations. Ed Harcourt qui composent la plupart des musiques originales ; Nick Cave ; Mark Lanegan ; Warren Ellis dont la participation est des plus riches : il est co-producteur et apporte son savoir musical sur tous les titres, violon bien sûr mais aussi flûte, claviers, chœur, piano. Ce 21ème album est enregistré à La Frette Sur Seine, près de Paris et de chez elle, un studio où Nick Cave est déjà passé plusieurs fois. Dans une interview, Marianne Faithfull explique les conditions d'enregistrement. Pendant la journée elle se repose dans la maison, puis elle descend au studio en fin de journée, pour enregistrer ses textes, et les quelques reprises qui parsèment le disque.
L'album s'ouvre avec "Misunderstanding", morceau calme, bercé par le violon de Warren Ellis, la voix se fait nostalgique. Sa simplicité en fait toute sa majesté.
"The Gipsy Faerie Queen" à suivre. Le diamant de ce disque, s'il n'y a qu'une chanson à écouter c'est celle-ci. Écrite et chantée avec Nick Cave, c'est de l'émotion pure. C'est joué tout en retenue, une rythmique, Nick Cave pianiste, et Warren Ellis, au violon. C'est une véritable palette de sentiments qui transpire de ce morceau. La maison de disques ne s'est pas trompée, c'est ce morceau qui est sorti en single.
La voix sculptée par son passé, accompagnée de Warren Ellis au violon, elle retrouve "As Tears Goes By", plus de cinquante ans après l'originale, et ça fonctionne à merveille.
Interprétée au piano, "Born To Live" est particulièrement émouvante, avec la flûte de l'indispensable Warren Ellis. Le texte, porté par cette voix abîmée, est magnifique : elle y évoque sa propre disparition, qu'elle espère douce, et celle des gens qu'elle aime. Elle reprend, "Witche's Song", un morceau de Broken English. Cette nouvelle version envoie la précédente au placard, musicalement c'est bien mieux arrangé, et il n'y a plus cette stridence qu'elle avait dans la voix à cette époque là.
"They Come At Night", est co-écrite avec Mark Lanegan. C'est une chanson qu'elle joue pour la première fois au concert du 25 novembre 2016 au Bataclan, dont les attentats sont également le sujet du texte. Marianne Faithfull déclame plus qu'elle ne chante, la voix se fait grave sur ce titre au rythme lourd.
Dans l'édition dite Deluxe, on trouve des interprétations un peu différentes et superflues de deux titres de l'album, et surtout une excellente reprise de "Loneliest Person" des Pretty Things, tirée de leur œuvre majeure, S.F.Sorrow.
C'est un bien bel album que nous offre ici Marianne Faithfull, en espérant un autre encore, puis un autre...
Elle était pour moi la jeune femme d'"As Tears Goes By", l'interprète de "The Ballad Of Lucy Jordan", la bonne sœur aux côtés de David Bowie pour une reprise d'"I Got You Babe" et c'est à peu près tout.
Une voix à la radio, à peine un visage.
Et un jour j'ai entendu "The Gipsy Faerie Queen", et cette voix de vieille dame m'a littéralement secoué. Qui chantait avec Nick Cave ? Marianne Faithfull !
Aussi incroyable que ça puisse paraître, c'est cette voix usée, fatiguée, qui m'a collée une énorme claque.
Comme les précédents, Negative Capability est un album riche de collaborations. Ed Harcourt qui composent la plupart des musiques originales ; Nick Cave ; Mark Lanegan ; Warren Ellis dont la participation est des plus riches : il est co-producteur et apporte son savoir musical sur tous les titres, violon bien sûr mais aussi flûte, claviers, chœur, piano. Ce 21ème album est enregistré à La Frette Sur Seine, près de Paris et de chez elle, un studio où Nick Cave est déjà passé plusieurs fois. Dans une interview, Marianne Faithfull explique les conditions d'enregistrement. Pendant la journée elle se repose dans la maison, puis elle descend au studio en fin de journée, pour enregistrer ses textes, et les quelques reprises qui parsèment le disque.
L'album s'ouvre avec "Misunderstanding", morceau calme, bercé par le violon de Warren Ellis, la voix se fait nostalgique. Sa simplicité en fait toute sa majesté.
"The Gipsy Faerie Queen" à suivre. Le diamant de ce disque, s'il n'y a qu'une chanson à écouter c'est celle-ci. Écrite et chantée avec Nick Cave, c'est de l'émotion pure. C'est joué tout en retenue, une rythmique, Nick Cave pianiste, et Warren Ellis, au violon. C'est une véritable palette de sentiments qui transpire de ce morceau. La maison de disques ne s'est pas trompée, c'est ce morceau qui est sorti en single.
La voix sculptée par son passé, accompagnée de Warren Ellis au violon, elle retrouve "As Tears Goes By", plus de cinquante ans après l'originale, et ça fonctionne à merveille.
Interprétée au piano, "Born To Live" est particulièrement émouvante, avec la flûte de l'indispensable Warren Ellis. Le texte, porté par cette voix abîmée, est magnifique : elle y évoque sa propre disparition, qu'elle espère douce, et celle des gens qu'elle aime. Elle reprend, "Witche's Song", un morceau de Broken English. Cette nouvelle version envoie la précédente au placard, musicalement c'est bien mieux arrangé, et il n'y a plus cette stridence qu'elle avait dans la voix à cette époque là.
"They Come At Night", est co-écrite avec Mark Lanegan. C'est une chanson qu'elle joue pour la première fois au concert du 25 novembre 2016 au Bataclan, dont les attentats sont également le sujet du texte. Marianne Faithfull déclame plus qu'elle ne chante, la voix se fait grave sur ce titre au rythme lourd.
Dans l'édition dite Deluxe, on trouve des interprétations un peu différentes et superflues de deux titres de l'album, et surtout une excellente reprise de "Loneliest Person" des Pretty Things, tirée de leur œuvre majeure, S.F.Sorrow.
C'est un bien bel album que nous offre ici Marianne Faithfull, en espérant un autre encore, puis un autre...
Très bon 16/20 | par NicoTag |
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