Great Lake Swimmers
When We Last Shook Hands: Cover Songs Volume 1 |
Label :
Autoproduit |
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Sortie uniquement en format numérique pendant le confinement de 2020 sur Bandcamp (et deuxième publication de leur Bandcamp exclusive Lockdown Series), When We Last Shook Hands: Cover Songs Volume 1 est une compilation de reprises enregistrées par les Great Lake Swimmers dans un intervalle de douze ans (entre 2007 et 2019), des débuts du groupe mené par Tony Dekker jusqu'à une période très récente. Sur les quatorze chansons ici rassemblées, la grande majorité ont déjà été publiées sous une forme ou sous une autre (compilations diverses, albums hommages, session live, EP, titres bonus de disques...) et seules trois d'entre elles sont inédites. Comme les membres du groupe au fil des ans (quand Dekker ne joue pas seul), les lieux d'enregistrement sont souvent différents, puisque l'on se balade de la Nouvelle-Orléans à Utrecht aux Pays-Bas, en passant évidemment par The House Of Miracles, leur studio QG de l'Ontario, où le fidèle Andy Magoffin a masterisé le tout.
On retrouve sur When We Last Shook Hands, et avec grand plaisir, les superbes interprétations du "The Desperate Kingdom Of Love" de PJ Harvey et de "Innocent When You Dream" de Tom Waits, un incunable du répertoire scénique des Great Lake (une version live est en effet déjà présente sur l'EP Hands In Dirty Ground de 2006). Ces deux morceaux sont à l'origine sortis sur l'EP Swimming Away en 2016. Le groupe se fait plaisir en reprenant à leur sauce quelques grands anciens ("Before They Make Me Run" des Stones, "Don't Cry No Tears" de l'oncle Neil, passage obligé pour tout groupe canadien qui se respecte) et certains de leurs contemporains qu'ils admirent particulièrement ("The Things That People Make, Part 3" de The Burning Hell, "The Dark Don't Hide It" de Magnolia Electric Co., la formation du regretté Jason Molina). Je ne connaissais pas du tout certains des morceaux proposés, comme ce "Dublin Blues" du vénérable Guy Clark, vraiment bien troussé ici, le banjo d'Erik Arnesen accompagnant parfaitement la guitare et la voix de Dekker. Pour les inédits, "Come A Long Way" (le titre de cette compilation reprend ses premières paroles) de Kate McGarrigle se distingue particulièrement avec son air un peu chaloupé et est typiquement une de ces chansons que l'on se repasse encore et encore.
Le reste des morceaux est de très bonne tenue, on y ressent toute la sensibilité et la passion de Dekker pour les artistes auxquels il rend hommage avec son groupe ou en solo (pour cette dernière configuration, écoutez ses versions de "Willow Tree" de Chad Vangaalen, "You Know More Than I Know" de John Cale et "My Sweet Relief" de Martin Tielli). Et histoire de chercher la petite bête, je ne peux que déplorer l'absence de leur magnifique reprise d'"Our Mother The Mountain" du génial troubadour déglingué Townes Van Zandt, qui n'aurait pas juré en si bonne compagnie (et j'en oublie d'autres). Mise à part cette menue réserve, c'est du tout bon et je ne peux que vous recommander de passer un peu de temps avec les Great Lake Swimmers, en attendant le Volume 2, leur prochain album ou leur retour sur scène.
On retrouve sur When We Last Shook Hands, et avec grand plaisir, les superbes interprétations du "The Desperate Kingdom Of Love" de PJ Harvey et de "Innocent When You Dream" de Tom Waits, un incunable du répertoire scénique des Great Lake (une version live est en effet déjà présente sur l'EP Hands In Dirty Ground de 2006). Ces deux morceaux sont à l'origine sortis sur l'EP Swimming Away en 2016. Le groupe se fait plaisir en reprenant à leur sauce quelques grands anciens ("Before They Make Me Run" des Stones, "Don't Cry No Tears" de l'oncle Neil, passage obligé pour tout groupe canadien qui se respecte) et certains de leurs contemporains qu'ils admirent particulièrement ("The Things That People Make, Part 3" de The Burning Hell, "The Dark Don't Hide It" de Magnolia Electric Co., la formation du regretté Jason Molina). Je ne connaissais pas du tout certains des morceaux proposés, comme ce "Dublin Blues" du vénérable Guy Clark, vraiment bien troussé ici, le banjo d'Erik Arnesen accompagnant parfaitement la guitare et la voix de Dekker. Pour les inédits, "Come A Long Way" (le titre de cette compilation reprend ses premières paroles) de Kate McGarrigle se distingue particulièrement avec son air un peu chaloupé et est typiquement une de ces chansons que l'on se repasse encore et encore.
Le reste des morceaux est de très bonne tenue, on y ressent toute la sensibilité et la passion de Dekker pour les artistes auxquels il rend hommage avec son groupe ou en solo (pour cette dernière configuration, écoutez ses versions de "Willow Tree" de Chad Vangaalen, "You Know More Than I Know" de John Cale et "My Sweet Relief" de Martin Tielli). Et histoire de chercher la petite bête, je ne peux que déplorer l'absence de leur magnifique reprise d'"Our Mother The Mountain" du génial troubadour déglingué Townes Van Zandt, qui n'aurait pas juré en si bonne compagnie (et j'en oublie d'autres). Mise à part cette menue réserve, c'est du tout bon et je ne peux que vous recommander de passer un peu de temps avec les Great Lake Swimmers, en attendant le Volume 2, leur prochain album ou leur retour sur scène.
Très bon 16/20 | par Poukram |
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