The Black Keys
Thickfreakness |
Label :
Fat Possum |
||||
Quoiqu'on en dise, les préjugés ont la vie dure.
Quand on n'a jamais écouté The Black Keys, on se dit : "Tiens encore un groupe en 'The' ; tiens, rien qu'une guitare et une batterie ... ça me fait penser aux 'passages piétons'" [ ndlr : les White Stripes]. Et même une fois qu'on les a écoutés (et bien sûr adorés !), on se sent toujours obligé de dire : "Ouais d'accord, c'est encore un groupe en 'The' mais ... ; ouais d'accord, ils sont que deux, et il n'y a qu'un guitare et une batterie mais ..."
Mais quoi ??? Mais putain on s'en fout !!
Voici un des groupes les plus excitants apparus ces dernières années.
Ces deux blancs-becs venus tout droit de l' Ohio pratiquent sans complexe un rock explosif, électrique, et dégoulinant de sueur.
Pour ceux qui se souviennent du fabuleux A Ass Pocket Of Whiskey, produit de la collaboration du vieux sage du blues R.L Burnside avec les jeunes loups du Jon Spencer Blues Explosion, les Black Keys représentent la parfaite synthèse de ces deux faces de la musique du diable. Thickfreakness, leur deuxième album, a d'une part le côté sulfureux et l'électricité blanche du trio de New York ; et d'autre part, l'aspect rural et un peu désuet du vieux Burnside.
Ce dernier aspect est accentué par la surprenante voix du chanteur/guitariste : Dan Auerbach. Agé d'une vingtaine d'années seulement, on dirait qu'il a passé sa vie à fumer des clopes et à boire du whisky. Ça pourrait sonner cliché, mais non ! Des morceaux comme "Set You Free", "Hate Love Will Travel", ou encore le magnifique "I Cry Alone", démontrent un sincérité étonnante, tant dans le chant que dans le jeu de guitare exceptionnel de Dan. Dans ses mains, les vieux plans de blues retrouvent une nouvelle vie et transpercent nos tympans par leurs envolées électriques.
Et comment ne pas mentionner la puissance, le talent, et le groove du batteur Patrick Carney ? ... Voilà peut-être où se joue la différence avec les White Stripes, car si ces derniers ont une faiblesse, c'est bien à la batterie qu'elle se trouve. Chez les Black Keys, la batterie est une locomotive, d'une efficacité jouissive.
Thickfreakness est un album de voyage, d'excès, de danse et de transe. Musique du diable ...certes ! Monolithe sonore à la gloire de l'Amérique d'en bas ! C'est un disque qui donne immédiatement envie d'allumer une cigarette et de prendre une bonne cuite dans un bar glauque. Jack Kerouac n'est pas loin, on sent sa présence. Il est bon parfois de se retrouver hors du monde, Thickfreakness est une œuvre idéale pour ça.
Le label Fat Possum a eu le nez fin en signant ces jeunes loups. On le connait pour la qualité de son catalogue et pour son dévouement à la cause. Voilà encore un argument pour les sceptiques qui voient encore dans les Black Keys, des 'clones' des White Stripes. On aime bien les White Stripes, surtout sur scène ; mais ils sont surtout bons pour rappeler à la jeune génération que la guitare électrique existe et qu'elle déchire tout.
Les Black Keys, eux, sont là pour ceux qui ne l'avaient pas oublié. Leur son ne laisse aucun doute ; le rock a encore de beaux jours devant lui.
Quand on n'a jamais écouté The Black Keys, on se dit : "Tiens encore un groupe en 'The' ; tiens, rien qu'une guitare et une batterie ... ça me fait penser aux 'passages piétons'" [ ndlr : les White Stripes]. Et même une fois qu'on les a écoutés (et bien sûr adorés !), on se sent toujours obligé de dire : "Ouais d'accord, c'est encore un groupe en 'The' mais ... ; ouais d'accord, ils sont que deux, et il n'y a qu'un guitare et une batterie mais ..."
Mais quoi ??? Mais putain on s'en fout !!
Voici un des groupes les plus excitants apparus ces dernières années.
Ces deux blancs-becs venus tout droit de l' Ohio pratiquent sans complexe un rock explosif, électrique, et dégoulinant de sueur.
Pour ceux qui se souviennent du fabuleux A Ass Pocket Of Whiskey, produit de la collaboration du vieux sage du blues R.L Burnside avec les jeunes loups du Jon Spencer Blues Explosion, les Black Keys représentent la parfaite synthèse de ces deux faces de la musique du diable. Thickfreakness, leur deuxième album, a d'une part le côté sulfureux et l'électricité blanche du trio de New York ; et d'autre part, l'aspect rural et un peu désuet du vieux Burnside.
Ce dernier aspect est accentué par la surprenante voix du chanteur/guitariste : Dan Auerbach. Agé d'une vingtaine d'années seulement, on dirait qu'il a passé sa vie à fumer des clopes et à boire du whisky. Ça pourrait sonner cliché, mais non ! Des morceaux comme "Set You Free", "Hate Love Will Travel", ou encore le magnifique "I Cry Alone", démontrent un sincérité étonnante, tant dans le chant que dans le jeu de guitare exceptionnel de Dan. Dans ses mains, les vieux plans de blues retrouvent une nouvelle vie et transpercent nos tympans par leurs envolées électriques.
Et comment ne pas mentionner la puissance, le talent, et le groove du batteur Patrick Carney ? ... Voilà peut-être où se joue la différence avec les White Stripes, car si ces derniers ont une faiblesse, c'est bien à la batterie qu'elle se trouve. Chez les Black Keys, la batterie est une locomotive, d'une efficacité jouissive.
Thickfreakness est un album de voyage, d'excès, de danse et de transe. Musique du diable ...certes ! Monolithe sonore à la gloire de l'Amérique d'en bas ! C'est un disque qui donne immédiatement envie d'allumer une cigarette et de prendre une bonne cuite dans un bar glauque. Jack Kerouac n'est pas loin, on sent sa présence. Il est bon parfois de se retrouver hors du monde, Thickfreakness est une œuvre idéale pour ça.
Le label Fat Possum a eu le nez fin en signant ces jeunes loups. On le connait pour la qualité de son catalogue et pour son dévouement à la cause. Voilà encore un argument pour les sceptiques qui voient encore dans les Black Keys, des 'clones' des White Stripes. On aime bien les White Stripes, surtout sur scène ; mais ils sont surtout bons pour rappeler à la jeune génération que la guitare électrique existe et qu'elle déchire tout.
Les Black Keys, eux, sont là pour ceux qui ne l'avaient pas oublié. Leur son ne laisse aucun doute ; le rock a encore de beaux jours devant lui.
Très bon 16/20 | par Max |
Posté le 06 janvier 2006 à 14 h 12 |
La musique de The Black Keys, c'est une batterie simple, un ampli simple avec un seul effet saturé, une guitare basic, un micro et surtout beaucoup de talent et d'inventivité. The Blacks Keys démontrent que la musique c'est d'abord ça. C'est faire parler la poudre!
Le blues explosion qu'ils transmettent est jouissif et donne envi de sauter partout ! (Sans dèc !)
Le fondement de la musique : ce n'est pas savoir faire juste 3 accords avec une guitare et hurlé, ni faire 'boom boom' avec la batterie, ni compté sur un ensemble de matos électronique qui occulte le maigre talent des artistes.
The Black Keys eux ne sont que 2 : même pas de basse, comme The White Stripes ! Mais le talent des musiciens, (j'insiste sur le mot musicien qu'on oubli souvent quand on parle de rock, parce que c'est avant tout de la musique) est impressionnant. Dan Auerbach en plus d'avoir une voix très Neil Young, produit des mélodies ultra sophistiquée et exploite sa gratte à fond.
Ca rappelle les heures de gloire Hendrixienne, Claptonienne et autre guitar-hero. Une musique où l'accomplissement de difficultés guitaristiques rend encore plus belle la musique.
Le 'Singer-guitarist' allie subtilement simplicité et complexité, alterne jeu et chant ou accorde les deux. L'intro "Thickfreakness", "Hard Row", "Midnight In Her Eyes" sont des exemples de cela. Cet album recelle aussi de perles blues-punk très 'The Stooges', comme "Set You Free" , "Have Love Will Travel" ou "Hold Me In Your Arms". Le batteur est lui aussi très bon d'ailleurs et met du relief à la guitare.
The Black Keys rendent hommage au Blues en le modernisant en le réhabilitant mais aussi en le redéfinissant. Grâce à eux et aux White Stripes notamment, 'blues and rock aren't even dead !'
Le blues explosion qu'ils transmettent est jouissif et donne envi de sauter partout ! (Sans dèc !)
Le fondement de la musique : ce n'est pas savoir faire juste 3 accords avec une guitare et hurlé, ni faire 'boom boom' avec la batterie, ni compté sur un ensemble de matos électronique qui occulte le maigre talent des artistes.
The Black Keys eux ne sont que 2 : même pas de basse, comme The White Stripes ! Mais le talent des musiciens, (j'insiste sur le mot musicien qu'on oubli souvent quand on parle de rock, parce que c'est avant tout de la musique) est impressionnant. Dan Auerbach en plus d'avoir une voix très Neil Young, produit des mélodies ultra sophistiquée et exploite sa gratte à fond.
Ca rappelle les heures de gloire Hendrixienne, Claptonienne et autre guitar-hero. Une musique où l'accomplissement de difficultés guitaristiques rend encore plus belle la musique.
Le 'Singer-guitarist' allie subtilement simplicité et complexité, alterne jeu et chant ou accorde les deux. L'intro "Thickfreakness", "Hard Row", "Midnight In Her Eyes" sont des exemples de cela. Cet album recelle aussi de perles blues-punk très 'The Stooges', comme "Set You Free" , "Have Love Will Travel" ou "Hold Me In Your Arms". Le batteur est lui aussi très bon d'ailleurs et met du relief à la guitare.
The Black Keys rendent hommage au Blues en le modernisant en le réhabilitant mais aussi en le redéfinissant. Grâce à eux et aux White Stripes notamment, 'blues and rock aren't even dead !'
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