Alice In Chains
MTV Unplugged |
Label :
Columbia |
||||
En 1996, Alice In Chains est déjà fini. Ou plutôt, Layne Staley est déjà mort. Excepté lors de l'escapade Mad Season (avec Mike McCready de Pearl Jam et Barrett Martin des Screaming Trees), il n'est plus monté sur scène depuis trois ans, refuse toute apparition publique, et sombre de plus en plus dans les travers de l'héroïne.
Le doute était permis quant à sa performance lors du MTV Unplugged. Nirvana avait placé la barre très haut et si, musicalement, Alice In Chains avait toujours été supérieur à ces derniers, il restait le doute concernant Staley.
Le show débute avec "Nutshell", Jerry Cantrell commence seul à la guitare, accompagné par un certain Scotty Olson (ex-Heart) également à la guitare, par Mike Inez à la basse, par Sean Kinney à la batterie... et enfin par Layne Staley ! Dès la première note, nous retrouvons le Layne que l'on aime... sa voix, véritable plaie ouverte, transmet une telle tristesse et une telle émotion d'entrée de jeu, que les doutes s'estompent pour laisser la place au bonheur. Encore plus que pour celui de Nirvana (difficile de ne pas les comparer) la magie est présente ce soir là. Le groupe a admirablement bien joué, le son était parfait (ils jouaient réellement en acoustique et non en électro-acoustique), Jerry Cantrell a démontré tout son talent de gratteux (son solo sur "Over Now" est un des plus beaux solos jamais joué sur une guitare acoustique), et Inez nous arrache des larmes avec sa basse.
Le meilleur de leur répertoire a été joué, malgrés l'impasse faite sur leur premier album. De la sublime "Down In A Hole", en passant par "Heaven Beside You" et "Frogs" Alice In Chains démontre son talent de mélodiste et dévoile l'incroyable richesse de ses compositions. Si l'exercice de l'unplugged n'a été qu'un simple exercice de style pour certains groupes (à savoir ne faire que reproduire des morceaux électriques en acoustique), pour Alice In Chains ça a été une occasion de prouver leur valeur et leur inventivité... à croire que toutes leurs chansons ont été composées ainsi. Difficile de penser que c'est le même groupe qui, quelques années plus tôt, faisait bouger les chevelus avec "Them Bones"... ou comment briser les codes et les clichés !!!!
C'est donc par K.O. qu'Alice in Chains remporte le combat de l'unplugged... Ils n'ont pas eu besoin de jouer de reprises pour étoffer leur répertoire !!! Layne Staley, quant à lui, a été parfait du début à la fin... une de ses meilleures performances à n'en pas douter.
L'élégance et la classe font de ce concert un disque majeur des années 90 et un témoignage vibrant de ce qu'étaient capables les musiciens de Seattle. C'est certainement le meilleur disque pour découvrir le groupe et s'imprégner de la voix unique de son regretté chanteur. Il est mort en 2002 d'une overdose d'héroïne.
Le doute était permis quant à sa performance lors du MTV Unplugged. Nirvana avait placé la barre très haut et si, musicalement, Alice In Chains avait toujours été supérieur à ces derniers, il restait le doute concernant Staley.
Le show débute avec "Nutshell", Jerry Cantrell commence seul à la guitare, accompagné par un certain Scotty Olson (ex-Heart) également à la guitare, par Mike Inez à la basse, par Sean Kinney à la batterie... et enfin par Layne Staley ! Dès la première note, nous retrouvons le Layne que l'on aime... sa voix, véritable plaie ouverte, transmet une telle tristesse et une telle émotion d'entrée de jeu, que les doutes s'estompent pour laisser la place au bonheur. Encore plus que pour celui de Nirvana (difficile de ne pas les comparer) la magie est présente ce soir là. Le groupe a admirablement bien joué, le son était parfait (ils jouaient réellement en acoustique et non en électro-acoustique), Jerry Cantrell a démontré tout son talent de gratteux (son solo sur "Over Now" est un des plus beaux solos jamais joué sur une guitare acoustique), et Inez nous arrache des larmes avec sa basse.
Le meilleur de leur répertoire a été joué, malgrés l'impasse faite sur leur premier album. De la sublime "Down In A Hole", en passant par "Heaven Beside You" et "Frogs" Alice In Chains démontre son talent de mélodiste et dévoile l'incroyable richesse de ses compositions. Si l'exercice de l'unplugged n'a été qu'un simple exercice de style pour certains groupes (à savoir ne faire que reproduire des morceaux électriques en acoustique), pour Alice In Chains ça a été une occasion de prouver leur valeur et leur inventivité... à croire que toutes leurs chansons ont été composées ainsi. Difficile de penser que c'est le même groupe qui, quelques années plus tôt, faisait bouger les chevelus avec "Them Bones"... ou comment briser les codes et les clichés !!!!
C'est donc par K.O. qu'Alice in Chains remporte le combat de l'unplugged... Ils n'ont pas eu besoin de jouer de reprises pour étoffer leur répertoire !!! Layne Staley, quant à lui, a été parfait du début à la fin... une de ses meilleures performances à n'en pas douter.
L'élégance et la classe font de ce concert un disque majeur des années 90 et un témoignage vibrant de ce qu'étaient capables les musiciens de Seattle. C'est certainement le meilleur disque pour découvrir le groupe et s'imprégner de la voix unique de son regretté chanteur. Il est mort en 2002 d'une overdose d'héroïne.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Max |
Posté le 29 juillet 2004 à 15 h 24 |
J'ai connu Alice In Chains dans les années 90, et la vague "grunge". Autant dire tout de suite, je n'accrochais pas tellement à leur album, violence et noirceur étant leur crédo.
Cependant un jour j'ai tout de même décidé d'acheter l'Unplugged. Bien m'en a pris. Un des rares CDs que j'écoute pratiquement toutes les semaines. Et je ne m'en lasse pas. Une ambiance hors du commun, une tension, une mélancolie palpable... une voix qui vous transperce. Et que dire de leur adaption acoustique de leurs titres ! Qui aurait pu croire qu'ils étaient capable de ça ?? A vrai dire peu de personne j'imagine...
Le chant vous transperce littéralement et vous prend aux tripes sans vous lachez durant toute l'écoute. Les sons des guitares d'une qualité inégalée, un jeu de batterie (étant batteur) que je ne peux que respecter.
Bref que du bon, du très bon même, je dirais même du génie...
Je ne peux que vous le conseillez, et de le faire écouter autour de vous.
Ce groupe avait une véritable âme est c'est malheureusement de plus en plus rare de nos jours...
Merci Alice In Chains pour ce merveilleux concert.
Cependant un jour j'ai tout de même décidé d'acheter l'Unplugged. Bien m'en a pris. Un des rares CDs que j'écoute pratiquement toutes les semaines. Et je ne m'en lasse pas. Une ambiance hors du commun, une tension, une mélancolie palpable... une voix qui vous transperce. Et que dire de leur adaption acoustique de leurs titres ! Qui aurait pu croire qu'ils étaient capable de ça ?? A vrai dire peu de personne j'imagine...
Le chant vous transperce littéralement et vous prend aux tripes sans vous lachez durant toute l'écoute. Les sons des guitares d'une qualité inégalée, un jeu de batterie (étant batteur) que je ne peux que respecter.
Bref que du bon, du très bon même, je dirais même du génie...
Je ne peux que vous le conseillez, et de le faire écouter autour de vous.
Ce groupe avait une véritable âme est c'est malheureusement de plus en plus rare de nos jours...
Merci Alice In Chains pour ce merveilleux concert.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 05 juillet 2005 à 11 h 08 |
Un conseil : si vous voulez vous mettre à Alice In Chains, ne commencez pas par l' Unplugged, il vous sera impossible d'écouter n'importe quel autre album !
Bien sûr, j'ai connu Alice in Chains avant ce 'retour' mirage en 1996, mais, après un oubli momentané, j'ai repris Alice en 1999, avec cet Unplugged, qui ne me quitte plus.
Il semblerait qu'on ne puisse pas se lasser de ce concert, tout en ayant pourtant l'impression de le vivre à chaque écoute. Les instruments (en incluant dans cette appelation la voix de Staley) semblent être autonomes, on oublie que des musiciens sont derrière les cordes et les caisses ...
Et la technique laisse perplexe : qui a dit que le grunge n'était fait que par des musiciens médiocres ? Il faut regarder un peu à coté de Nirvana ...
Cet Unplugged est un bijou de sonorité.
Bien sûr, j'ai connu Alice in Chains avant ce 'retour' mirage en 1996, mais, après un oubli momentané, j'ai repris Alice en 1999, avec cet Unplugged, qui ne me quitte plus.
Il semblerait qu'on ne puisse pas se lasser de ce concert, tout en ayant pourtant l'impression de le vivre à chaque écoute. Les instruments (en incluant dans cette appelation la voix de Staley) semblent être autonomes, on oublie que des musiciens sont derrière les cordes et les caisses ...
Et la technique laisse perplexe : qui a dit que le grunge n'était fait que par des musiciens médiocres ? Il faut regarder un peu à coté de Nirvana ...
Cet Unplugged est un bijou de sonorité.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 13 octobre 2005 à 23 h 06 |
Superbe dans sa 'dépression électrique', Alice In Chains l'est tout autant en version acoustique, en atteste ce Unplugged excellent du début à la fin. L'émotion est palpable à chaque note, chaque parole, Staley se mettant ici à nu avec peut-être plus de sincérité encore que sur les albums studio du groupe. Et les bijoux acoustiques interprêtés pour l'occasion lui servent ici de parfaits écrins, sombres et mélancoliques, parfaitement ajustés à l'ambiance de ce show.
C'est un régal de pouvoir entendre "Nutshell", "No Excuses", "Down In A Hole", "Angry Chair", "Rooster", "Heaven Beside You" (quel titre !) ou encore "Would ?" dans ces versions dépouillées, d'une pureté exaltante, de se plonger dans cette ambiance à la fois obscure et lumineuse. On s'aperçoit d'ailleurs à l'écoute que le groupe de Layne et Jerry, s'il avait décidé de sortir ses albums en version acoustique, n'aurait rien perdu en qualité, bien au contraire. Leurs chansons sont toujours aussi bonnes quelle que soit l'option choisie, c'est là la marque des grands groupes et Alice In chains en est un, définitivement.
C'est un régal de pouvoir entendre "Nutshell", "No Excuses", "Down In A Hole", "Angry Chair", "Rooster", "Heaven Beside You" (quel titre !) ou encore "Would ?" dans ces versions dépouillées, d'une pureté exaltante, de se plonger dans cette ambiance à la fois obscure et lumineuse. On s'aperçoit d'ailleurs à l'écoute que le groupe de Layne et Jerry, s'il avait décidé de sortir ses albums en version acoustique, n'aurait rien perdu en qualité, bien au contraire. Leurs chansons sont toujours aussi bonnes quelle que soit l'option choisie, c'est là la marque des grands groupes et Alice In chains en est un, définitivement.
Parfait 17/20
Posté le 25 mars 2007 à 17 h 02 |
Le groupe n'avait pas fait un seul concert depuis plus de deux ans et ils arrivent sur une scène sombre, à peine éclairée par des lumières bleues et quelques bougies... Après plusieurs applaudissements, ils commencent avec un fabuleux "Nutshell", un classique ! Puis après une "Brother" et une "No Excuses" émouvantes. Vient "Sludge Factory" qui démarre d'un coup sec et nous emporte, cette version unplugged est bien meilleure que l'originale ! Autant sur le DVD que l'album, on accroche, on veut tout écouter et "Down In A Hole" est tout simplement superbe... Après tout ça, pas besoin de décrire, ils nous ressortent toutes celles qu'on veut entendre: "Rooster", "Got Me Wrong", "Heaven Beside You", "Would ?" et la très sombre "Frogs" qui reste inoubliable... Ce concert d'une immense puissance se finit sur "Killer Is Me", une inédite sublime. Malgré les problèmes de santé de Layne, il n'a jamais chanté aussi bien, c'est définitivement le meilleur concert acoustique de tous les temps.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 05 mai 2007 à 15 h 23 |
Si cela peut en convaincre plus d'un, et pour remettre les choses dans leur contexte, je ne connaissais Alice In Chains que de nom, et par la pochette assez marquante de l'album Dirt. L'écoute forcée de quelques titres électriques ne m'avait guère convaincu et j'avais vite abandonné tout intérêt pour ce groupe.
Au hasard des chroniques d'XSilence, je suis tombé sur celle de Bapt' à propos de cet unplugged, et j'ai décidé de me laissé tenté par l'expérience. Par chance, j'ai écouté l'album de nuit... et j'ai immédiatement accroché.
Première remarque, le son est d'une excellente qualité, pur, limpide. On prête à l'occasion une écouté plus qu'attentive, un vrai régal pour les oreilles. "Nutshell" démarre dans une superbe étincelante, sans excès, avec une noirceur très juste et des petites gammes enrichissantes. On baigne dans l'ambiance grunge des années 90, voix à la Pearl Jam, et l'ombre de Nirvana qui rôde non loin de là.
Mais pour moi, l'album commence sincèrement à me transporte à partir de "Suldge Factory". On a la sensation qu'un voile tombe et que la musique sonne encore plus ténébreuse. "Down In A Hole" est magnifique, c'est un vrai plaisir de découvrir cette musique. Sur de simples accords, le groupe réussit majestueusement à offrir un son vraiment particulier et une atmosphère pesante et douloureuse ; il suffit d'écouter les paroles pour s'en convaincre d'autant plus.
Aucune piste à jeter jusqu'à "Killer Is Me", une ballade inquiétante ne serait-ce que par le titre, et saisissante de noirceur et de méfiance. Les accords justement trouvés et on plonge littéralement dans l'histoire de ce tueur.
Vraiment un disque à recommander autour de vous. J'ai découvert pour ma part une perle rare des années 90, avec une acoustique excellente et des chansons convaincantes au possible. Je ne m'en lasse pas, et le CD figure au premier rang des 'albums à écouter au crépuscule'.
Au hasard des chroniques d'XSilence, je suis tombé sur celle de Bapt' à propos de cet unplugged, et j'ai décidé de me laissé tenté par l'expérience. Par chance, j'ai écouté l'album de nuit... et j'ai immédiatement accroché.
Première remarque, le son est d'une excellente qualité, pur, limpide. On prête à l'occasion une écouté plus qu'attentive, un vrai régal pour les oreilles. "Nutshell" démarre dans une superbe étincelante, sans excès, avec une noirceur très juste et des petites gammes enrichissantes. On baigne dans l'ambiance grunge des années 90, voix à la Pearl Jam, et l'ombre de Nirvana qui rôde non loin de là.
Mais pour moi, l'album commence sincèrement à me transporte à partir de "Suldge Factory". On a la sensation qu'un voile tombe et que la musique sonne encore plus ténébreuse. "Down In A Hole" est magnifique, c'est un vrai plaisir de découvrir cette musique. Sur de simples accords, le groupe réussit majestueusement à offrir un son vraiment particulier et une atmosphère pesante et douloureuse ; il suffit d'écouter les paroles pour s'en convaincre d'autant plus.
Aucune piste à jeter jusqu'à "Killer Is Me", une ballade inquiétante ne serait-ce que par le titre, et saisissante de noirceur et de méfiance. Les accords justement trouvés et on plonge littéralement dans l'histoire de ce tueur.
Vraiment un disque à recommander autour de vous. J'ai découvert pour ma part une perle rare des années 90, avec une acoustique excellente et des chansons convaincantes au possible. Je ne m'en lasse pas, et le CD figure au premier rang des 'albums à écouter au crépuscule'.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 16 octobre 2008 à 00 h 52 |
C'est le 10 Avril 96 qu'Alice In Chains, autre grand groupe issu de la scène grunge de Seattle, se présente à son tour au désormais célèbre MTV Unplugged pour un concert acoustique, qui, une fois n'est pas coutume pour ce genre d'évèvement, restera par la suite aussi célèbre qu'unique.
Voila plus d'un an que Layne n'avait plus cotoyé une scène, pronfondément rongé par l'heroïne, son plus fidèle malheureux compagnons de route depuis 90.
Pas facile alors pour un groupe de Rock indé de troquer ses guitares et distortions contre des instruments acoustiques, même si celui-ci nous avait servi deux maxi, (Sap et le grandiose Jar Of Flies en 94) qui laissait prévoir un inévitable passage acoustique, tant leur qualité était aussi surprennante qu'évidente. Nirvana nous avait prouvé 3 ans plus tôt qu'en dessous d'un déluge d'electricité, une mélodie pouvait apparaitre.
Le teint pâle, les joues creusées, Layne apparait physiquement plus mort que vivant. Et pourtant, c'est bien de l'interieur que le chanteur d'Alice In Chains va prouver qu'il est bel et bien encore en vie. Du moins, le temps de ces 70 minutes que compte le show.
Une ambiance sombre, des lumières bleues foncées, quelques bougies nous rappelant la mise en scène funeste de l'Unplugged de Cobain, et tout comme ce dernier, c'est imprégné d'une ambiance mélancolique voire macabre que ce concert se déroulera.
Les 5 musiciens entrent en scène, libérant une nouvelle mélodie de leur partitions, chacun d'eux apportant à tour de rôle une nouvelle vague d'applaudissements d'un public euphorique. Mais c'est lors de l'entrée en scène de Layne que celui-ci ce soulève. Car il ne faut pas se leurrer, c'est lui la véritable star ce soir-là, et c'est sur lui que tous les regards seront rivés.
Le premier titre interpreté ce soir là est 'Nutshell', extraite du somptueux Jar Of Flies. Layne Staley déploie sa magnifique voix aiguë et troublante et démarre la chason soutenue d'une fabuleuse ligne de basse. Magnifique d'un bout à l'autre, tout comme l'interpretation instrumentale des deux guitaristes et du batteur. Jerry Cantrell, talentueux guitariste, soutient son compagnon au chant avec une voix qui ferait pâlir n'importe quel chanteur suppléant, parfaitement en accord l'une avec l'autre.
Et 'Brother', le second titre, nous montre d'avantage cette dualité qu'ont les deux chanteurs, dans un passage à cappella absolument remarquable.
'No Excuse' nous balance une intro de batterie aussi magnifique qu'impressionnante. D'une mélodie et d'un rythme relativement joyeux, 'No Excuse' est un de ces titres qu'on savoure avec gourmandise.
'Sludge Factory', elle, se veut plus 'mature', parfois sombre par moment mais au refrain touchant. Layne fait des merveilles avec sa voix, nous rappelant par moment celle de Cobain. Capable d'en changer la tonalité comme bon lui semble, tout en gardant une justesse d'une terrible précision. Une facilité déconcertante dont le concert entier regorge.
'Down In A Hole', chanson parlant des difficultés des Junkies, est probablement l'un des plus gros tubes du groupe, chargé d'émotions. Plus de 5 minutes au plus profond de l'intimité de la dépendence.
'Angry Chair' est totalement envoûtante et 'Rooster' est l'un des morceux les plus géniaux du show. Mi-calme mi-nerveuse par moment, cette chanson au double visage semble être taillée pour l'acoustique.
La sensuelle 'Got Me Wrong' précède une 'Heaven Beside You' superbe et bien interpretée, renvoyant le groupe à l'apogée de son art.
On ne se risquera également pas a dire que 'Would ?', le morceau le plus court, reste le titre le plus touchant de cette soirée, avec un Layne à la voix traversante et une ligne de basse bien grasse et lourde, dominante.
'Frogs' tirée de l'Eponyme déverse une mélodie noire et malsaine, mais a la fois fascinante. 'Over Now' donne la pêche par son rythme et 'Killer Is Me' renferme le concert, une inédite ce soir là, interprettée avec délicatesse.
Alice In Chains nous livre un concert de qualité et d'une grande beauté et ce, malgré les problèmes de santé aigus de Layne, véritablement bouffé par la drogue. Musicalement impressionnant pour un groupe 'grunge', il nous montre qu'avec Nirvana, éteindre les distortions équivaut à libérer toute l'émotion contenue à travers les messages de ces anges martyres, et l'ont ne peut que les remercier de réussir à nous toucher autant.
Voila plus d'un an que Layne n'avait plus cotoyé une scène, pronfondément rongé par l'heroïne, son plus fidèle malheureux compagnons de route depuis 90.
Pas facile alors pour un groupe de Rock indé de troquer ses guitares et distortions contre des instruments acoustiques, même si celui-ci nous avait servi deux maxi, (Sap et le grandiose Jar Of Flies en 94) qui laissait prévoir un inévitable passage acoustique, tant leur qualité était aussi surprennante qu'évidente. Nirvana nous avait prouvé 3 ans plus tôt qu'en dessous d'un déluge d'electricité, une mélodie pouvait apparaitre.
Le teint pâle, les joues creusées, Layne apparait physiquement plus mort que vivant. Et pourtant, c'est bien de l'interieur que le chanteur d'Alice In Chains va prouver qu'il est bel et bien encore en vie. Du moins, le temps de ces 70 minutes que compte le show.
Une ambiance sombre, des lumières bleues foncées, quelques bougies nous rappelant la mise en scène funeste de l'Unplugged de Cobain, et tout comme ce dernier, c'est imprégné d'une ambiance mélancolique voire macabre que ce concert se déroulera.
Les 5 musiciens entrent en scène, libérant une nouvelle mélodie de leur partitions, chacun d'eux apportant à tour de rôle une nouvelle vague d'applaudissements d'un public euphorique. Mais c'est lors de l'entrée en scène de Layne que celui-ci ce soulève. Car il ne faut pas se leurrer, c'est lui la véritable star ce soir-là, et c'est sur lui que tous les regards seront rivés.
Le premier titre interpreté ce soir là est 'Nutshell', extraite du somptueux Jar Of Flies. Layne Staley déploie sa magnifique voix aiguë et troublante et démarre la chason soutenue d'une fabuleuse ligne de basse. Magnifique d'un bout à l'autre, tout comme l'interpretation instrumentale des deux guitaristes et du batteur. Jerry Cantrell, talentueux guitariste, soutient son compagnon au chant avec une voix qui ferait pâlir n'importe quel chanteur suppléant, parfaitement en accord l'une avec l'autre.
Et 'Brother', le second titre, nous montre d'avantage cette dualité qu'ont les deux chanteurs, dans un passage à cappella absolument remarquable.
'No Excuse' nous balance une intro de batterie aussi magnifique qu'impressionnante. D'une mélodie et d'un rythme relativement joyeux, 'No Excuse' est un de ces titres qu'on savoure avec gourmandise.
'Sludge Factory', elle, se veut plus 'mature', parfois sombre par moment mais au refrain touchant. Layne fait des merveilles avec sa voix, nous rappelant par moment celle de Cobain. Capable d'en changer la tonalité comme bon lui semble, tout en gardant une justesse d'une terrible précision. Une facilité déconcertante dont le concert entier regorge.
'Down In A Hole', chanson parlant des difficultés des Junkies, est probablement l'un des plus gros tubes du groupe, chargé d'émotions. Plus de 5 minutes au plus profond de l'intimité de la dépendence.
'Angry Chair' est totalement envoûtante et 'Rooster' est l'un des morceux les plus géniaux du show. Mi-calme mi-nerveuse par moment, cette chanson au double visage semble être taillée pour l'acoustique.
La sensuelle 'Got Me Wrong' précède une 'Heaven Beside You' superbe et bien interpretée, renvoyant le groupe à l'apogée de son art.
On ne se risquera également pas a dire que 'Would ?', le morceau le plus court, reste le titre le plus touchant de cette soirée, avec un Layne à la voix traversante et une ligne de basse bien grasse et lourde, dominante.
'Frogs' tirée de l'Eponyme déverse une mélodie noire et malsaine, mais a la fois fascinante. 'Over Now' donne la pêche par son rythme et 'Killer Is Me' renferme le concert, une inédite ce soir là, interprettée avec délicatesse.
Alice In Chains nous livre un concert de qualité et d'une grande beauté et ce, malgré les problèmes de santé aigus de Layne, véritablement bouffé par la drogue. Musicalement impressionnant pour un groupe 'grunge', il nous montre qu'avec Nirvana, éteindre les distortions équivaut à libérer toute l'émotion contenue à travers les messages de ces anges martyres, et l'ont ne peut que les remercier de réussir à nous toucher autant.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 18 novembre 2010 à 23 h 24 |
En 1996, Alice in Chains appartient quasiment déjà au passé.
L'addiction notoire à l'héroïne de Layne Staley est passée par là, compromettant impitoyablement l'avenir du groupe. Le précédent album, malgré un grand sucès tant commercial que critique, ne peut être suivi d'aucune tournée et les dernières scènes remontent à près de 3 ans an arrière.
Ce contexte aura fait douter jusqu'au bout de la capacité du chanteur a assurer sa prestation lors de ce MTV Unplugged, lui qui vit désormais en reclus entre deux séances avortée de désintox.
L'évènement est d'autant plus intense et inespérée lorsque, aux premières notes de "Nutshell", Layne Staley fait finalement son apparition dans le Majestic Theatre de Brooklyn. L'homme est amaigrie par des années de consommation de stupéfiants mais son chant toujours pareillement habité dissipe bien vite les craintes, épaulé par un groupe au diapason.
Le traitement acoustique des vénéneuses compositions d'Alice In Chains apparaît comme une évidence et parvient en allant à l'essentiel, à les doter d'une puissance émotionnelle encore décuplée. Silhouette presque crépusculaire, Staley déclame ses textes aussi sordides que prophétiques avec une grâce inquiétante, accompagné par un Jerry Cantrell irréprochable.
"Nutshell", "Angry Chair", "Rooster", "Would"... Les classiques s'enchaînent et laissent même la place à l'inédit "The Killer Is Me", et on sent une joie évidente d'être à nouveau réunis, comme le rappel le chanteur entre deux titres.
L'apocalyptique "Down In A Hole", durant laquelle Cantrell prend le relais d'un Staley visiblement troublé, constitue un sommet évident de cette inoubliable prestation, testament sonore d'un groupe dont l'aura reste aujourd'hui encore toujours aussi fascinante.
L'addiction notoire à l'héroïne de Layne Staley est passée par là, compromettant impitoyablement l'avenir du groupe. Le précédent album, malgré un grand sucès tant commercial que critique, ne peut être suivi d'aucune tournée et les dernières scènes remontent à près de 3 ans an arrière.
Ce contexte aura fait douter jusqu'au bout de la capacité du chanteur a assurer sa prestation lors de ce MTV Unplugged, lui qui vit désormais en reclus entre deux séances avortée de désintox.
L'évènement est d'autant plus intense et inespérée lorsque, aux premières notes de "Nutshell", Layne Staley fait finalement son apparition dans le Majestic Theatre de Brooklyn. L'homme est amaigrie par des années de consommation de stupéfiants mais son chant toujours pareillement habité dissipe bien vite les craintes, épaulé par un groupe au diapason.
Le traitement acoustique des vénéneuses compositions d'Alice In Chains apparaît comme une évidence et parvient en allant à l'essentiel, à les doter d'une puissance émotionnelle encore décuplée. Silhouette presque crépusculaire, Staley déclame ses textes aussi sordides que prophétiques avec une grâce inquiétante, accompagné par un Jerry Cantrell irréprochable.
"Nutshell", "Angry Chair", "Rooster", "Would"... Les classiques s'enchaînent et laissent même la place à l'inédit "The Killer Is Me", et on sent une joie évidente d'être à nouveau réunis, comme le rappel le chanteur entre deux titres.
L'apocalyptique "Down In A Hole", durant laquelle Cantrell prend le relais d'un Staley visiblement troublé, constitue un sommet évident de cette inoubliable prestation, testament sonore d'un groupe dont l'aura reste aujourd'hui encore toujours aussi fascinante.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 29 juillet 2013 à 17 h 35 |
Confirmation du consensus. Nombreuses sont les sessions Unplugged à valoir le détour : Eric Clapton, Bob Dylan, Pearl Jam, R.E.M, Stone Temple Pilots, et bien sûr Nirvana. Mais bien plus qu'un détour, plus qu'un simple arrêt acoustique, ou une révélation qu' on ne supposait qu'à peine, le plus abouti, le plus touchant et simplement le plus beau Unplugged demeure celui d'Alice In Chains. Rien ne pouvait laisser présager qu'en 1996, la bande de Jerry Cantrell aurait pu réaliser un tel exploit. La belle époque semble déjà loin, beaucoup ont déjà disparus, beaucoup ne semblent plus avoir la flamme, et d'autres sont devenu des ombres. C'est le cas de Layne Staley. Accro depuis la sortie de Facelit en 1990, le chanteur du groupe ne semble plus en état. Après l'enregistrement des EP Jar Of Flies et Sap (1994),puis le lugubre album éponyme Alice In Chains l'année suivante, le groupe est au point mort. Staley s'est lancé dans l'épisode Mad Seson, pour y donner le chef-d'œuvre que l'on connait.
Le grand retour du groupe sur une scène (qu'il n'a pas foulé depuis deux ans) laisse planer de nombreux doutes. Applaudissements, les premières notes de "Nutshell" s'échappent de la guitare de Cantrell, et la chaude présence de la basse de Mike Inez nous plante le décor. Mais quand Layne Staley apparaît, derrière ses lunettes de soleil, et que ce grognement si caractéristique vient frapper les tympans, il n'y a plus de doute. Cette première piste est le départ d'une ballade sacrée. Les vocalises de Staley, et les slide de Mike Inez nous emmènent dans les abysses de la mélancolie. Déchirante déclaration d'amitié avec "Brother", dans laquelle les harmonies des voix entre Cantrell et Staley atteignent des sommets : "You were always so far away I know that pain and I won't run away like I used to do".
Véritable leçon rythmique de la part de Sean Kinney avec "No Excuses". Subtile, étoffée, sans être vulgairement démonstrative, l'envolée du batteur est un des exercices les plus difficiles et cathartique à réaliser. Les batteurs, et même n'importe qui comprendra vite de quoi il est question. Les harmonies vocales font à nouveau merveille. La voix de Staley garde toute sa force, et le chanteur (malgré le faux départ) laisse éclater le rauque de ses cordes vocales sur "Sludge Factory". Les compères Cantrell et Staley s'unissent à nouveau du souffle sur "Down In A Hole". Chanson (qui se devait) prophétique, malheureusement: "I have been guilty Of kicking myself in the teeth I will speak no more Of my feelings beneath". Cette oraison funèbre reste si douce, qu'on en oublierait presque ses amères paroles. Puis vient "Angry Chair", où à nouveau l'accord Cantrell/Staley (voix et guitares aussi) ne laisse plus de doute sur le côté "frères d'âmes" des deux amis.
Point d'orgue, composition méritant la canonisation, perfection tout en retenue et en humilité, les premières notes de "Rooster" viennent résonner dans un silence crépusculaire. Les voix des deux prêcheurs s'entremêlent, la montée se fait toute en légèreté, jusqu'à l'explosion de Staley. Du début à la fin, il y a un air de divin qui traîne, un je-ne-sais-quoi qui fait comprendre que de "ça", on ne s'en remettra jamais vraiment. "Got Me Wrong", à nouveaux ses harmonies vocales, et ses paroles si justes : "Wrong, in a sense too far gone from love, That don't last forever, Something's gotta turn out right". Vient la douce-amère "Heaven Besides You" et "Would ?". Cette version acoustique, pourtant moins puissante et moins pêchue que la version studio, laissera toujours la sensation que c'est dans cette version qu'elle est la plus forte.
Les tourments de l'addiction se transforment en mélopée mortuaire et morbide dans "Frog" : "Innocence spins cold cocoon Grow to see the pain too soon". Le rideau s'annonce dans "Over Now". Peut être l'une des chansons qui est (quelle ironie vu son titre!), l'une des plus gaies. Le petit inédit de sieur Cantrell, "The Killer Is Me", vient clore ce magnifique concert. Concert unique, magique, christique, et l'un des derniers de Layne Staley, tourmenté jusqu'au bout, et qui appliquera à la lettre ce qu'il chantait.
Cet album d'Alice In Chains vient confirmer qu'ils sont... plutôt étaient, parmi les plus grands. Encore une de ces expériences dont il est difficile de revenir, en tout cas, qu'on ne peut pas oublier...
Le grand retour du groupe sur une scène (qu'il n'a pas foulé depuis deux ans) laisse planer de nombreux doutes. Applaudissements, les premières notes de "Nutshell" s'échappent de la guitare de Cantrell, et la chaude présence de la basse de Mike Inez nous plante le décor. Mais quand Layne Staley apparaît, derrière ses lunettes de soleil, et que ce grognement si caractéristique vient frapper les tympans, il n'y a plus de doute. Cette première piste est le départ d'une ballade sacrée. Les vocalises de Staley, et les slide de Mike Inez nous emmènent dans les abysses de la mélancolie. Déchirante déclaration d'amitié avec "Brother", dans laquelle les harmonies des voix entre Cantrell et Staley atteignent des sommets : "You were always so far away I know that pain and I won't run away like I used to do".
Véritable leçon rythmique de la part de Sean Kinney avec "No Excuses". Subtile, étoffée, sans être vulgairement démonstrative, l'envolée du batteur est un des exercices les plus difficiles et cathartique à réaliser. Les batteurs, et même n'importe qui comprendra vite de quoi il est question. Les harmonies vocales font à nouveau merveille. La voix de Staley garde toute sa force, et le chanteur (malgré le faux départ) laisse éclater le rauque de ses cordes vocales sur "Sludge Factory". Les compères Cantrell et Staley s'unissent à nouveau du souffle sur "Down In A Hole". Chanson (qui se devait) prophétique, malheureusement: "I have been guilty Of kicking myself in the teeth I will speak no more Of my feelings beneath". Cette oraison funèbre reste si douce, qu'on en oublierait presque ses amères paroles. Puis vient "Angry Chair", où à nouveau l'accord Cantrell/Staley (voix et guitares aussi) ne laisse plus de doute sur le côté "frères d'âmes" des deux amis.
Point d'orgue, composition méritant la canonisation, perfection tout en retenue et en humilité, les premières notes de "Rooster" viennent résonner dans un silence crépusculaire. Les voix des deux prêcheurs s'entremêlent, la montée se fait toute en légèreté, jusqu'à l'explosion de Staley. Du début à la fin, il y a un air de divin qui traîne, un je-ne-sais-quoi qui fait comprendre que de "ça", on ne s'en remettra jamais vraiment. "Got Me Wrong", à nouveaux ses harmonies vocales, et ses paroles si justes : "Wrong, in a sense too far gone from love, That don't last forever, Something's gotta turn out right". Vient la douce-amère "Heaven Besides You" et "Would ?". Cette version acoustique, pourtant moins puissante et moins pêchue que la version studio, laissera toujours la sensation que c'est dans cette version qu'elle est la plus forte.
Les tourments de l'addiction se transforment en mélopée mortuaire et morbide dans "Frog" : "Innocence spins cold cocoon Grow to see the pain too soon". Le rideau s'annonce dans "Over Now". Peut être l'une des chansons qui est (quelle ironie vu son titre!), l'une des plus gaies. Le petit inédit de sieur Cantrell, "The Killer Is Me", vient clore ce magnifique concert. Concert unique, magique, christique, et l'un des derniers de Layne Staley, tourmenté jusqu'au bout, et qui appliquera à la lettre ce qu'il chantait.
Cet album d'Alice In Chains vient confirmer qu'ils sont... plutôt étaient, parmi les plus grands. Encore une de ces expériences dont il est difficile de revenir, en tout cas, qu'on ne peut pas oublier...
Intemporel ! ! ! 20/20
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