The Organ
Grab That Gun |
Label :
Mint |
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Une pop mélancolique à la Smiths, des guitares et une ligne de basse dignes des meilleurs Cure; voilà de quoi ravir tous les nostalgiques de la pop new wave et réconcilier les fans de Robert Smith et Morrissey.
Elles sont cinq, elles sont belles, elles sont canadiennes et elles nous proposent un album magique. A l'écoute de Grab That Gun on sombre dans un romantisme post punk agrémenté par le chant étonnant de Katie Sketch. Sa voix rappelle à la fois Kristin Hersch des Throwing Muses et le lyrisme de Morrissey (beau mélange il faut le reconnaître).
Je ne détaillerai pas les morceaux de l'album car je les trouve vraiment tous excellents: les mélodies sont efficaces, le chant est intense et une véritable émotion se dégage à tout au long de l'écoute.
"I'm not surprised" comme le chante si bien Katie Stetch: avec de telles influences et des jeunes femmes si talentueuses le résultat ne pouvait pas me déplaire.
Elles sont cinq, elles sont belles, elles sont canadiennes et elles nous proposent un album magique. A l'écoute de Grab That Gun on sombre dans un romantisme post punk agrémenté par le chant étonnant de Katie Sketch. Sa voix rappelle à la fois Kristin Hersch des Throwing Muses et le lyrisme de Morrissey (beau mélange il faut le reconnaître).
Je ne détaillerai pas les morceaux de l'album car je les trouve vraiment tous excellents: les mélodies sont efficaces, le chant est intense et une véritable émotion se dégage à tout au long de l'écoute.
"I'm not surprised" comme le chante si bien Katie Stetch: avec de telles influences et des jeunes femmes si talentueuses le résultat ne pouvait pas me déplaire.
Excellent ! 18/20 | par Sfar |
Posté le 12 septembre 2005 à 23 h 06 |
Vous êtes déçus par les albums de Cure sortis depuis 15 ans; en lot de consolation nous vous offrons The Organ ! Après Kasabian en guise de Subutex pour les accros du ‘baggy' des Stone Roses et Happy Mondays; voici The Organ pour les nostalgiques de la new-wave d‘Echo & The Bunnymen et des belles heures de la bande à Robert Smith.
Les chansons ne sont pas mal écrites, mais je me demande pourquoi toute cette ribambelle de nouveaux groupes s'efforcent de copier leurs prédécesseurs plutôt que de jouer leurs chansons la tête dans le guidon comme si le rock n‘existait pas avant eux.
Car c'est bien le problème de la plupart des groupes (ou peut-être des producteurs) de ces dernières années. On sent ici le désir de s'imposer furtivement sur la bande FM et d'empocher le pactole vite fait bien fait; et puis retourner taquiner le baby-foot au fond d'un troquet comme si il ne s'était rien passé.
The Organ est sûrement moins agaçant que Placebo, mais n'a pas grand chose à dire.
Sitôt écouté, sitôt oublié. Au suivant...
Les chansons ne sont pas mal écrites, mais je me demande pourquoi toute cette ribambelle de nouveaux groupes s'efforcent de copier leurs prédécesseurs plutôt que de jouer leurs chansons la tête dans le guidon comme si le rock n‘existait pas avant eux.
Car c'est bien le problème de la plupart des groupes (ou peut-être des producteurs) de ces dernières années. On sent ici le désir de s'imposer furtivement sur la bande FM et d'empocher le pactole vite fait bien fait; et puis retourner taquiner le baby-foot au fond d'un troquet comme si il ne s'était rien passé.
The Organ est sûrement moins agaçant que Placebo, mais n'a pas grand chose à dire.
Sitôt écouté, sitôt oublié. Au suivant...
Moyen 10/20
Posté le 24 février 2006 à 10 h 08 |
Premier album d'un quintet entièrement féminin formé à Vancouver en 2001, Grab That Gun témoigne de la vitalité actuelle de la scène rock en remettant au goût du jour un son tout droit inspiré de la new-wave des années 80. Découvertes notamment grâce à leur participation remarquée à la bande originale de la série The L World, les cinq jeunes femmes connaissent depuis peu une certaine notoriété que cette oeuvre devrait durablement assurer.
Le groupe place, dès la première chanson ("Brother"), la tonalité de son album sous la noirceur d'une basse très prononcée qui sera ensuite surmontée d'une guitare aux accents mélancoliques. La lumière crépusculaire d'un orgue Hammond vient éclairer l'ensemble d'une musique funèbre. Il règne dans cette mélodie un équilibre serein où chaque instrument s'articule dans une harmonie claire et maîtrisée laissant la voix éthérée de la chanteuse exprimer un romantisme désenchanté qui n'est pas s'en rappeler les Smiths dont le deuxième titre de l'album se veut un hommage ("Steven Smith").
Des Smiths, on retrouve par ailleurs la guitare de Johnny Marr sur "Love, Love, Love", étrange complainte contemplative sur l'obsession du sentiment amoureux. Ses riffs cristallins illuminent une voix majestueuse dont le lyrisme transcende la gravité d'une basse et d'un orgue souterrains. Dès lors, l'album ne se départira pas de ce style qui tend plus vers une pop mélodique que vers un rock rythmique particulièrement en vogue actuellement (la batterie remplit honorablement son office tout en demeurant discrète).
En attendant, "Sinking Hearts" est l'occasion de dynamiser l'écoute de cet album qui à force de contemplativité risquait d'en rendre l'écoute soporifique à la longue. La durée des plages s'en ressent avec parfois l'impression frustrante d'une musique écourtée. Néanmoins, l'essentiel semble joué et les instruments s'emballent tout en se gardant bien de préserver l'harmonie initiale ; la guitare se fait ainsi plus insistante et urgente comme dans "A Sudden Death", titre-phare du disque quand elle ne se fait pas la douleur nostalgique d'un bonheur irrémédiablement perdu ("There Is Nothing I Can Do").
Cette misère sentimentale trouve un apaisement salutaire dans la résonance sacrée et presque miséricordieuse d'un orgue qui prend toute sa dimension dans "I Am Not Surprised". L'image pieuse qu'il dessine de tout son spectre n'est pas sans convoquer le repentir. Grab That Gun se veut aussi comme l'évocation élégiaque d'un remord : la recherche désabusée d'un bonheur assassiné. C'est pourtant sur une note optimiste que se clôt l'album avec "Memorize The City", pièce fortement inspirée par The Cure, dans laquelle la déception amoureuse déverse son amertume dans des ténèbres abyssaux, chassée par l'espoir étincelant des réconfortantes lumières de la cité.
Au final, l'on aurait pu craindre de prime abord une musique trop lisse dont l'instrumentale épurée et le chant pathétique seraient apparus quelque peu sirupeux. Or, la musique de The Organ, loin d'être répulsive, s'avère en définitive lénifiante. S'il ne révolutionne pas son monde, cet album a le mérite d'y introduire une vraie note de douceur.
Le groupe place, dès la première chanson ("Brother"), la tonalité de son album sous la noirceur d'une basse très prononcée qui sera ensuite surmontée d'une guitare aux accents mélancoliques. La lumière crépusculaire d'un orgue Hammond vient éclairer l'ensemble d'une musique funèbre. Il règne dans cette mélodie un équilibre serein où chaque instrument s'articule dans une harmonie claire et maîtrisée laissant la voix éthérée de la chanteuse exprimer un romantisme désenchanté qui n'est pas s'en rappeler les Smiths dont le deuxième titre de l'album se veut un hommage ("Steven Smith").
Des Smiths, on retrouve par ailleurs la guitare de Johnny Marr sur "Love, Love, Love", étrange complainte contemplative sur l'obsession du sentiment amoureux. Ses riffs cristallins illuminent une voix majestueuse dont le lyrisme transcende la gravité d'une basse et d'un orgue souterrains. Dès lors, l'album ne se départira pas de ce style qui tend plus vers une pop mélodique que vers un rock rythmique particulièrement en vogue actuellement (la batterie remplit honorablement son office tout en demeurant discrète).
En attendant, "Sinking Hearts" est l'occasion de dynamiser l'écoute de cet album qui à force de contemplativité risquait d'en rendre l'écoute soporifique à la longue. La durée des plages s'en ressent avec parfois l'impression frustrante d'une musique écourtée. Néanmoins, l'essentiel semble joué et les instruments s'emballent tout en se gardant bien de préserver l'harmonie initiale ; la guitare se fait ainsi plus insistante et urgente comme dans "A Sudden Death", titre-phare du disque quand elle ne se fait pas la douleur nostalgique d'un bonheur irrémédiablement perdu ("There Is Nothing I Can Do").
Cette misère sentimentale trouve un apaisement salutaire dans la résonance sacrée et presque miséricordieuse d'un orgue qui prend toute sa dimension dans "I Am Not Surprised". L'image pieuse qu'il dessine de tout son spectre n'est pas sans convoquer le repentir. Grab That Gun se veut aussi comme l'évocation élégiaque d'un remord : la recherche désabusée d'un bonheur assassiné. C'est pourtant sur une note optimiste que se clôt l'album avec "Memorize The City", pièce fortement inspirée par The Cure, dans laquelle la déception amoureuse déverse son amertume dans des ténèbres abyssaux, chassée par l'espoir étincelant des réconfortantes lumières de la cité.
Au final, l'on aurait pu craindre de prime abord une musique trop lisse dont l'instrumentale épurée et le chant pathétique seraient apparus quelque peu sirupeux. Or, la musique de The Organ, loin d'être répulsive, s'avère en définitive lénifiante. S'il ne révolutionne pas son monde, cet album a le mérite d'y introduire une vraie note de douceur.
Sympa 14/20
Posté le 10 mars 2006 à 14 h 49 |
Si ce groupe n'invente rien au moins il apporte une vraie note de fraîcheur avec ses morceaux très accrocheurs. Oui on pense aux Cure et aux Smith, perso la comparaison ne me dérange pas: j'adore les 1ers et je déteste les 2nds, mais il y a surtout une énergie communicative ici. On est loin des univers légèrement déprimants de leurs 2 (modèles) aînés. La ligne de basse ronflante de "Brother" j'en redemande, d'ailleurs on la retrouve avec plaisir dans la plupart des chansons. Tout comme je craque pour la perfection de "Steven Smith", "There Is Nothing I Can Do" ou le tubesque "Memorize The City".
A défaut d'être novateur l'album est plus qu'agréable à écouter, ce qui n'est déjà pas si mal.
A défaut d'être novateur l'album est plus qu'agréable à écouter, ce qui n'est déjà pas si mal.
Sympa 14/20
Posté le 15 octobre 2006 à 20 h 54 |
Alors ouais, ça c'est sûr, Grab That Gun de The Organ c'est tout nul... et ce pour plusieur raisons :
D'abord elles font rien que copier ! On dirait du Cure, ça ressemble au Smith aussi... et comme le dit le dicton : copier c'est voler .
Pas très original tous ça. Enfin bon, normal puisque ce sont des petites voleuses, issues en plus de cette démoniaque mode revival...
Tous les morceaux de l'album sont des tubes en puissance, aussi abordables qu'agréables... et surtout pas très indé donc bien pourris, cela va de soi.
En plus ce sont rien que des filles, et chacun sait que les filles ça peut juste faire groupie... tout au plus.
Et le pire dans tous ça, c'est qu'il y a des gens, sans aucun goût bien sûr, qui aiment ce genre de musique limitée, des idiots attirés par la simplicité et la fraîcheur...
Ah oui, au fait, je suis un idiot.
D'abord elles font rien que copier ! On dirait du Cure, ça ressemble au Smith aussi... et comme le dit le dicton : copier c'est voler .
Pas très original tous ça. Enfin bon, normal puisque ce sont des petites voleuses, issues en plus de cette démoniaque mode revival...
Tous les morceaux de l'album sont des tubes en puissance, aussi abordables qu'agréables... et surtout pas très indé donc bien pourris, cela va de soi.
En plus ce sont rien que des filles, et chacun sait que les filles ça peut juste faire groupie... tout au plus.
Et le pire dans tous ça, c'est qu'il y a des gens, sans aucun goût bien sûr, qui aiment ce genre de musique limitée, des idiots attirés par la simplicité et la fraîcheur...
Ah oui, au fait, je suis un idiot.
Parfait 17/20
Posté le 22 décembre 2006 à 11 h 39 |
The Organ livre avec Grab That Gun son unique album, en effet le groupe vient d'annoncer sur son site leur séparation. Unique, oui c'est bien vrai.
Tout au long de l'album, un rock classieux, froid, et terriblement accrocheur. Sur 10 titres formant une oeuvre de 30 minutes, on se prend à la tronche de façon voluptueuse "Brother", ou bien "Sinking Hearts", "Basement Band Song", "Suden Death" et le final "Mesmorize The City".
Une basse ronronnante, un orgue omniprésent qui donne sa touche dépressive, des guitares claires, un chant androgyne, un ensemble merveilleux en somme.
De toutes parts on sent suinter un bout de mélancolie, tant par la musique, que par les paroles (et les titres : "No One As Ever Looked So Dead", elles en particulier : sur scène, un groupe à fille n'est pas synonyme de riot grrl), et la beauté formé par cet album et sans équivoque.
Peut être court mais satisfaisant, un poil plus long aurait pu rendre l'ensemble trop linéaire et un poil ennuyeux.
Parfait donc au point d'être dégoûté de ne pas pouvoir entendre les nouvelles compos, et un nouvel album.
Tout au long de l'album, un rock classieux, froid, et terriblement accrocheur. Sur 10 titres formant une oeuvre de 30 minutes, on se prend à la tronche de façon voluptueuse "Brother", ou bien "Sinking Hearts", "Basement Band Song", "Suden Death" et le final "Mesmorize The City".
Une basse ronronnante, un orgue omniprésent qui donne sa touche dépressive, des guitares claires, un chant androgyne, un ensemble merveilleux en somme.
De toutes parts on sent suinter un bout de mélancolie, tant par la musique, que par les paroles (et les titres : "No One As Ever Looked So Dead", elles en particulier : sur scène, un groupe à fille n'est pas synonyme de riot grrl), et la beauté formé par cet album et sans équivoque.
Peut être court mais satisfaisant, un poil plus long aurait pu rendre l'ensemble trop linéaire et un poil ennuyeux.
Parfait donc au point d'être dégoûté de ne pas pouvoir entendre les nouvelles compos, et un nouvel album.
Parfait 17/20
Posté le 17 mars 2007 à 20 h 10 |
Il y a vraiment quelque chose de fascinant chez The Organ. Tout d'abord un quintet exclusivement féminin, c'est plutôt rare, ensuite son histoire, courte, a de quoi intriguer, et enfin cet album, unique pièce sans avant ni après (elles ont annoncé qu'elles se séparaient), aucun contexte, intéresse...
Les références à d'autres artistes présentes dans les chroniques précédentes définissent bien leur musique. J'y rajouterai les Doors pour le côté orgue électrique et surtout Interpol pour la sonorité de la guitare, assez acérée.
Alors oui, ce disque n'est pas d'une originalité renversante, elles n'inventent rien de nouveau et il ne dure que (exactement) 30 minutes.
On peut aussi renverser cela et dire qu'il réussit une réussit une symbiose du son de tous ces artistes avec une qualité remarquable et que les chansons son bien construites et efficaces.
Par ailleurs, il y a une véritable continuité du style et du son tout au long de l'album (certain dirons que toutes les chansons se ressemblent, mais ce n'est pas le cas). La voix de la chanteuse se détache bien de la mélodie et fait bien passer les émotions. Globalement c'est assez mélancolique et plutôt noir.
Toutes les chansons sont d'égale qualité avec tout de même une mention spéciale pour "Brother" ouvrant l'album qui est encore meilleure.
Ce disque a la particularité d'être agréable à écouter en entier, mais chaque chanson n'a pas besoin d'être perçue comme composante du disque pour être appréciée, chaque chanson existe par elle-même, ce qui est assez rare. Généralement il n'y a qu'un seul des deux aspects (parfois aucun des deux et là ça devient problématique).
Le fait que cet album soit unique lui apporte encore plus de valeur. En effet, si l'on fait marcher son imagination et que l'on voit l'ensemble de la création musicale (ou du moins ce qui est présent sur ce site) comme la sphère céleste, chaque disque comme une étoile, plus ou moins brillante, alors les discographie deviennent des constellation, et Grab That Gun restera à jamais une étoile ne faisant partie d'aucune constellation, donc difficile à détecter, ce qui la rendra encore plus belle au yeux de ceux qui l'ont découverte lorsqu'elle a commencé à briller.
PS: puisque j'ai construit la métaphore, je ne me prive pas de la filer: la constellation Radiohead serait la plus lumineuse, Nevermind aurait été une étoile tellement grosse qu'elle aurait fait exploser toute sa constellation, quant à la constellation Placebo, ce serait plusieurs supernovas qui se seraient peu à peu effondrées sur elles-mêmes pour former un trou noir...
Les références à d'autres artistes présentes dans les chroniques précédentes définissent bien leur musique. J'y rajouterai les Doors pour le côté orgue électrique et surtout Interpol pour la sonorité de la guitare, assez acérée.
Alors oui, ce disque n'est pas d'une originalité renversante, elles n'inventent rien de nouveau et il ne dure que (exactement) 30 minutes.
On peut aussi renverser cela et dire qu'il réussit une réussit une symbiose du son de tous ces artistes avec une qualité remarquable et que les chansons son bien construites et efficaces.
Par ailleurs, il y a une véritable continuité du style et du son tout au long de l'album (certain dirons que toutes les chansons se ressemblent, mais ce n'est pas le cas). La voix de la chanteuse se détache bien de la mélodie et fait bien passer les émotions. Globalement c'est assez mélancolique et plutôt noir.
Toutes les chansons sont d'égale qualité avec tout de même une mention spéciale pour "Brother" ouvrant l'album qui est encore meilleure.
Ce disque a la particularité d'être agréable à écouter en entier, mais chaque chanson n'a pas besoin d'être perçue comme composante du disque pour être appréciée, chaque chanson existe par elle-même, ce qui est assez rare. Généralement il n'y a qu'un seul des deux aspects (parfois aucun des deux et là ça devient problématique).
Le fait que cet album soit unique lui apporte encore plus de valeur. En effet, si l'on fait marcher son imagination et que l'on voit l'ensemble de la création musicale (ou du moins ce qui est présent sur ce site) comme la sphère céleste, chaque disque comme une étoile, plus ou moins brillante, alors les discographie deviennent des constellation, et Grab That Gun restera à jamais une étoile ne faisant partie d'aucune constellation, donc difficile à détecter, ce qui la rendra encore plus belle au yeux de ceux qui l'ont découverte lorsqu'elle a commencé à briller.
PS: puisque j'ai construit la métaphore, je ne me prive pas de la filer: la constellation Radiohead serait la plus lumineuse, Nevermind aurait été une étoile tellement grosse qu'elle aurait fait exploser toute sa constellation, quant à la constellation Placebo, ce serait plusieurs supernovas qui se seraient peu à peu effondrées sur elles-mêmes pour former un trou noir...
Parfait 17/20
Posté le 11 février 2008 à 10 h 19 |
The Organ fut un groupe canadien exclusivement féminin à l'existence éphémère, mais laissa un album, Grab That Gun, qui restera pour moi sans doute le meilleur de l'année 2005.
Les influences sont très visibles : le post-punk et l'indie pop des années 80, en particulier The Cure et The Smiths, mais elles sont assez bien digérées. Les compositions, les sonorités manquent toutefois un tantinet de maturité, de profondeur, de complexité et de nuance. D'ailleurs, seul gros problème (en dehors de la durée de l'album, très courte), les morceaux se ressemblent un peu tous. On ne peut pas dire qu'ils aient enregistré 10 titres sortis du même moule, cela serait très fortement exagéré, mais on aurait aimé un peu plus – encore plus ? – de diversité.
La basse, très en avant, puissante, et mélodieuse, est typique de formations du début des années 80, les guitares sont aigrelettes mais pas rachitiques, colorées mais pas m'as-tu-vu, le chant est mélancolique, évoquant un croisement de Morrissey et de Robert Smith au féminin, l'orgue ajoute bien entendu une touche d'originalité au groupe – même si son utilisation constante finit un peu par lasser –, la batterie est simplement efficace. Les morceaux sont tous rapides et concis, nerveux et incisifs, ce qui explique la faible durée de l'album.
J'ai un petit faible pour "Brother", véloce, tendu, très mélodique et mélancolique, pour le tube "Steven Smith" (référence à Stephen Morrissey des Smiths et à Robert Smith ?) bien sûr, et "I'm Not Surprised".
Un très bon album, qui remet au goût du jour un style – ou plutôt des styles – quelque peu délaissé, sans toutefois le renouveler vraiment, et sans l'égaler.
Les influences sont très visibles : le post-punk et l'indie pop des années 80, en particulier The Cure et The Smiths, mais elles sont assez bien digérées. Les compositions, les sonorités manquent toutefois un tantinet de maturité, de profondeur, de complexité et de nuance. D'ailleurs, seul gros problème (en dehors de la durée de l'album, très courte), les morceaux se ressemblent un peu tous. On ne peut pas dire qu'ils aient enregistré 10 titres sortis du même moule, cela serait très fortement exagéré, mais on aurait aimé un peu plus – encore plus ? – de diversité.
La basse, très en avant, puissante, et mélodieuse, est typique de formations du début des années 80, les guitares sont aigrelettes mais pas rachitiques, colorées mais pas m'as-tu-vu, le chant est mélancolique, évoquant un croisement de Morrissey et de Robert Smith au féminin, l'orgue ajoute bien entendu une touche d'originalité au groupe – même si son utilisation constante finit un peu par lasser –, la batterie est simplement efficace. Les morceaux sont tous rapides et concis, nerveux et incisifs, ce qui explique la faible durée de l'album.
J'ai un petit faible pour "Brother", véloce, tendu, très mélodique et mélancolique, pour le tube "Steven Smith" (référence à Stephen Morrissey des Smiths et à Robert Smith ?) bien sûr, et "I'm Not Surprised".
Un très bon album, qui remet au goût du jour un style – ou plutôt des styles – quelque peu délaissé, sans toutefois le renouveler vraiment, et sans l'égaler.
Très bon 16/20
Posté le 02 août 2008 à 15 h 21 |
Deux ingrédients :
- la pop et la mélancolie tenace de The Smiths.
- la froideur et l'opacité de The Cure ou de Joy Division.
On mélange, on touille, on fait bouillir. Mais malgré les appétissantes références que sont ces ingrédients le doute persiste concernant cette cuisson et surtout sur sa saveur finale. Bah ouais dans la fournaise du revival la grande majorité des petits plats proposés laisse généralement un goût profondément amer...
Morceau d'ouverture, premières mesures et le son de The Organ est définit : accrocheur et précis, abordable et agréable. La totalité de l'album le sera avec ses 10 pistes composées par ces rythmes vifs et acérés. La gratte pressante semble vouloir rattraper constamment les lignes de chants gracieux et envoûtants, la batterie reste discrète mais terriblement efficace et, en arrière plan, un orgue dépressif vient étoffer l'intensité dramatique. Mes papilles gustatives sont sensibles à cette mélancolie et ce romantisme. Voila donc le goût de ce Grab That Gun : captivant, sombre, tendu et envoûtant.
Alors certes, révolutions et innovations musicales sont réduites au néant mais Grab That Gun reste terriblement attachant tout de même. Le genre de galette qui rentre si aisément dans le crâne, qui colle au palais et le squatte pour quelques temps. Souci culinaire ? Probabilité que l'opus offert par The Organ devienne soporifique à moyen terme. Un mets périssable en soit... Mais pour le moment profitons et savourons son énergie, son émotion et sa fraîcheur.
- la pop et la mélancolie tenace de The Smiths.
- la froideur et l'opacité de The Cure ou de Joy Division.
On mélange, on touille, on fait bouillir. Mais malgré les appétissantes références que sont ces ingrédients le doute persiste concernant cette cuisson et surtout sur sa saveur finale. Bah ouais dans la fournaise du revival la grande majorité des petits plats proposés laisse généralement un goût profondément amer...
Morceau d'ouverture, premières mesures et le son de The Organ est définit : accrocheur et précis, abordable et agréable. La totalité de l'album le sera avec ses 10 pistes composées par ces rythmes vifs et acérés. La gratte pressante semble vouloir rattraper constamment les lignes de chants gracieux et envoûtants, la batterie reste discrète mais terriblement efficace et, en arrière plan, un orgue dépressif vient étoffer l'intensité dramatique. Mes papilles gustatives sont sensibles à cette mélancolie et ce romantisme. Voila donc le goût de ce Grab That Gun : captivant, sombre, tendu et envoûtant.
Alors certes, révolutions et innovations musicales sont réduites au néant mais Grab That Gun reste terriblement attachant tout de même. Le genre de galette qui rentre si aisément dans le crâne, qui colle au palais et le squatte pour quelques temps. Souci culinaire ? Probabilité que l'opus offert par The Organ devienne soporifique à moyen terme. Un mets périssable en soit... Mais pour le moment profitons et savourons son énergie, son émotion et sa fraîcheur.
Très bon 16/20
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