Nine Inch Nails
Fixed EP |
Label :
Nothing / Interscope Records |
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Après avoir effectué un bond de plus de 8m95 entre Pretty Hate Machine et Broken, Trent Reznor rate son concours en publiant Fixed, un EP composé de six remixes de son précédent effort. Toute la violence, la haine et l'assaut de guitares disparaissent au profit de synthés en nombre, qui rapprochent plus la chose de Pretty Hate Machine que du génial Broken. Ca va un peu dans tous les sens, surtout dans les mauvais. Les beats frénétiques sont mis à l'honneur sur "Gave Up", "Happiness In Slavery" devient très "synthétique", les deux remixes de J.G Thirwell n'ont qu'un rapport très ténu avec les originales, "Screaming Slave" est à la limite de l'inaudible (heureusement que Bob Flanagan nous y gratifie d'une de ses "performances"). Seule "Throw This Away" se laisse écouter pour ses deux parties: celle tout en basse de Trent Reznor et celle plus saignante au niveau guitares/batterie de Butch Vig.
Bref: moins de guitares, plus de synthés. Des versions qui desservent ls originales, ce qui ne sera pas le cas avec Further Down the Spiral, véritable album possédant une continuité.
A réserver aux fans ou aux collectionneurs purs et durs.
Bref: moins de guitares, plus de synthés. Des versions qui desservent ls originales, ce qui ne sera pas le cas avec Further Down the Spiral, véritable album possédant une continuité.
A réserver aux fans ou aux collectionneurs purs et durs.
Sans intérêt 8/20 | par Thinwhitejs |
Posté le 07 août 2008 à 18 h 17 |
Fixed est, selon Reznor, la destruction musicale de Broken. Et il a franchement raison : une grosse couche d'électro est passée sur le halo 5 pour le rendre totalement déstructuré.
Des quatre titres qui forment l'ossature de Broken ("Wish", "Last", "Happiness In Slavery" et "Gave Up"), Fixed nous donne à entendre le mélange le plus convaincant (en 92, s'entend) entre musique électronique, musique industrielle et metal.
La rage et la puissance de Broken sont conservées, mais un peu mises à mal par la longueur de l'EP. Je m'explique : les quatre titres remixés donnent six pistes (deux titres sont en fait remixés deux fois). Ce qui nous donne au total plus de quarante minutes pour vingt-cinq à la base ! Fixed souffre un peu de cette longueur et d'un peu de répétitivité malgré l'inventivité des remixes. On ressort un peu anéanti de ce disque, qui pourrait dégoûter de Broken si l'on écoute les deux à la suite.
Mais l'exercice est assez réussi, et ne mérite pas tous les blâmes qu'il a reçu (sans mériter non plus les quelques éloges qu'on lui a faits...).
Des quatre titres qui forment l'ossature de Broken ("Wish", "Last", "Happiness In Slavery" et "Gave Up"), Fixed nous donne à entendre le mélange le plus convaincant (en 92, s'entend) entre musique électronique, musique industrielle et metal.
La rage et la puissance de Broken sont conservées, mais un peu mises à mal par la longueur de l'EP. Je m'explique : les quatre titres remixés donnent six pistes (deux titres sont en fait remixés deux fois). Ce qui nous donne au total plus de quarante minutes pour vingt-cinq à la base ! Fixed souffre un peu de cette longueur et d'un peu de répétitivité malgré l'inventivité des remixes. On ressort un peu anéanti de ce disque, qui pourrait dégoûter de Broken si l'on écoute les deux à la suite.
Mais l'exercice est assez réussi, et ne mérite pas tous les blâmes qu'il a reçu (sans mériter non plus les quelques éloges qu'on lui a faits...).
Pas mal 13/20
Posté le 10 août 2022 à 22 h 29 |
Avec cette galette de 40 minutes, NIN ouvre la voie à une tradition dont les traces se retrouvent encore bien des années plus tard : celle d'accompagner chaque sortie par un EP de remix réinventant les originaux avec une approche jusqu'en boutiste. Véritable collaboration avec les artistes remixeurs, généralement proches du groupe, ce dernier (car seul dans ce cadre REZNOR laisse le live band toucher à ses morceaux) n'hésite pas à réenregistrer certaines parties pour tout à fait coller aux ré-interprétations. Cette logique rentre dans une mouvance propre à son époque, où la musique électronique devient mainstream, la house et la techno font vibrer le plafond des boîtes, le hip-hop nous envoie ses samples en rafales revendicatrices et l'art du remixing n'est plus un gadget mais une expression artistique à part entière.
Mentor, idole, collaborateur (cf. le court-métrage Broken), Peter CHRISTOPHERSON déboule avec Coil pour le premier titre, une reprise de "Gave Up". A la fois hallucinée et fidèle, cette réinterprétation garde l'énergie originale mais la transforme en hymne Industrial Techno viscérale. Une toute grande réussite à la hauteur du duo.
J. G. Thirwell nous soumet deux remixs de "Wish". Une première sympathique mais dispensable qui rallonge le titre avec une approche plus tribale, ambiante et electro (surtout dans le mix). Une seconde surnommées "Fist Fuck", qui triture approximativement tous les sons du morceau pour leur donner un moment de gloire chacun. Intéressant pour l'oreille curieuse mais parfaitement oubliable.
REZNOR et Chris VRENNA (batteur du groupe live) se lancent, en collaboration avec (plus ou moins) d'illustres connaissances, dans la bataillec: le morceau "Throw This Away", long crescendo dark ambiant finissant sur une touche rock indus, sympathique ; et les deux remix de "Happinesse In Slavery". La première voit le monolithe indus se mouvoir en titre presque house. Osé mais réussi. La seconde nous replonge dans les heures de l'indus radicale, au frontière de la noise. Un délice.
Bref, je ne suis pas sûr qu'ils ont refixé grand chose mais ce grand bordel défile assez rapidement pour qu'on ai même envie d'y retourner.
Mentor, idole, collaborateur (cf. le court-métrage Broken), Peter CHRISTOPHERSON déboule avec Coil pour le premier titre, une reprise de "Gave Up". A la fois hallucinée et fidèle, cette réinterprétation garde l'énergie originale mais la transforme en hymne Industrial Techno viscérale. Une toute grande réussite à la hauteur du duo.
J. G. Thirwell nous soumet deux remixs de "Wish". Une première sympathique mais dispensable qui rallonge le titre avec une approche plus tribale, ambiante et electro (surtout dans le mix). Une seconde surnommées "Fist Fuck", qui triture approximativement tous les sons du morceau pour leur donner un moment de gloire chacun. Intéressant pour l'oreille curieuse mais parfaitement oubliable.
REZNOR et Chris VRENNA (batteur du groupe live) se lancent, en collaboration avec (plus ou moins) d'illustres connaissances, dans la bataillec: le morceau "Throw This Away", long crescendo dark ambiant finissant sur une touche rock indus, sympathique ; et les deux remix de "Happinesse In Slavery". La première voit le monolithe indus se mouvoir en titre presque house. Osé mais réussi. La seconde nous replonge dans les heures de l'indus radicale, au frontière de la noise. Un délice.
Bref, je ne suis pas sûr qu'ils ont refixé grand chose mais ce grand bordel défile assez rapidement pour qu'on ai même envie d'y retourner.
Sympa 14/20
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