Alec Empire

Futurist

Futurist

 Label :     Digital Hardcore 
 Sortie :    mardi 29 mars 2005 
 Format :  Album / CD   

Voilà ce que dirait le commun des mortels de ce disque :

- Alec Empire a déjà publié un double album (brrrr...) intitulé Intelligence & Sacrifice, et a remis cela cette année avec Futurist ! Il va encore nous casser les oreilles !
- Ce disque est plus rock que ceux d'Atari Teenage Riot, mais on y relève toujours énormément de machines.
- Cet album ne renie pas l'attirance de ce monstre de hurleur (car il hurle plus qu'il ne chante) pour le courant musical appellé industriel ("Night Of Violence" débute comme un morceau de cet autre groupe, comment déjà ... ah oui, Nine Inch Nails).
- On n'entend que guitares aux limites de la saturation, paroles beuglées et boîtes à rythmes qui font un mal aux oreilles à refiler une otite.
- Cet olibrius a tout fait lui-même, paraît-il : comme quoi personne n'a voulu se mêler de cette chose inaudible !
- Et ces paroles terribles, qui ne sont qu'appels à la révolte voire à la révolution ...
- Quant aux titres, ils parlent d'eux-mêmes : "Kiss Of Death", "Overdose", "Point Of No Return", "Make 'Em Bleed"... Quel manque de bon goût !
- Les douze morceaux totalisent seulement 42 mn 22 secondes. Il ne se foule pas !

Et c'est paradoxalement pour toutes ces raisons que nous aimons Futurist : pour les hurlements d'Alec, qui en disent long sur sa colère; pour ce côté "production artisanale" (même le label est le sien !) ; pour le traitement réservé aux guitares et à la batterie, bien mises en avant ; pour ses paroles engagées ; pour l'urgence de ses morceaux ; pour l'énergie qu'il met à lutter contre ce système qu'il juge perverti et pourri jusqu'à sa substantifique möelle.


Bon   15/20
par Thinwhitejs


 Moyenne 16.00/20 

Proposez votre chronique !



Posté le 05 novembre 2005 à 19 h 27

Album sale, lourd, d'une violence inouie, Futurist n'en est pas moins un petit bijou.
Parce qu'il se moque des codes musicaux qui régissent la musique actuelle, Alec Empire fascine.
En effet, on pourrait croire avoir entendu mille fois ces riffs dopés aux hormones; mais c'est sans compter le traitement du son que nous impose cet anarchiste primaire.
Ici, la mélodie se décompose sous les coups de boutoir électronique, les saturations extrèmes de la guitare et de la voix. N'importe quel adepte de death metal peut retourner chez sa mère après avoir subi une telle expérience. Car Alec Empire est au delà du hardcore, au delà de l'électronique la plus sauvage: c'est la subversivité même.

Chaque morceau est un hymne à la catharsis, mais aussi à la liberté. Deux mots qui peuvent sembler antagonistes mais qui, associés en musique, font ressortir de cette oeuvre sanglante une certaine pureté.
Parfait   17/20







Recherche avancée
En ligne
604 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages
Selon vous, quel intérêt les side-projects offrent-ils au rock indé ?