Sufjan Stevens
A Sun Came |
Label :
Asthmatic Kitty |
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Sufjan Stevens fait parti de ces artistes qui ont un peu trop de talent. Et pour cause, autodidacte, il s'essaie, pendant ses années d'université, et excelle à la guitare, basse, batterie mais aussi au banjo, piano, vibraphone, et j'en passe. Le garçon enregistre des dizaines de chansons qu'il triera pour sortir finalement A Sun Came sur Asthmatic Kitty Records, label maison qu'il a créé avec son beau-père.
Ce premier opus s'ouvre donc avec ce florilège d'instruments et dévoile un univers qui paraît enfantin, où des airs de flûtes se glissent aux mélodies et nous charment d'entrée. "We Are What You Say" nous entraîne dans cette folie créative aux contours musicaux variés et subtils. L'instrumentation de ce premier titre est à l'image du disque. Complexe aux mélodies recherchées et profondes, elle appuie avec caractère les longs textes de Sufjan, tantôt sincères, tantôt cocasses ("Super Sexy Woman" est pas mal dans le style). Ce côté symphonique n'est pas étouffant, mais simplement poignant et semble sortir de certains contes de fées. Les cordes produisent une magie et un charme fou. Le virtuose sait cependant aussi user de sa guitare ou de son piano avec parcimonie sur des ballades minimalistes pour nous narrer ses histoires d'amour comme sur "Rake", "Dumb I Sound" ou sur "Kill" paisible mais aux paroles troublantes. Ces titres sont sans aucun doute les meilleurs de l'album et font briller la voix de l'américain, délicate et éclatante de pureté. A Sun Came continue alors de plus belle son parcours croisant et confondant des sonorités orientales, irlandaises, folk, country ou pop. "Joy! Joy! Joy!" nous offre même un drôle de morceau entre de la world et de l'électro. Quelques courts dialogues ou "Rice Pudding" et "Satan's Saxophones" (petits quarts d'heure de folie) viennent couper cette succession de moments raffinés et de quiétude mais la féerie opère toujours. On subit ces changements de paysages, subjugué par leur diversité, leur réalisme et leur élégance. Les mélodies nous transportent malgré nous jusqu'à un dernier "You Are The Rake" magnifique, où la voix de Sufjan transpire une nouvelle fois d'émotion et d'humilité.
Et dire que tout a été enregistré sur un quatre pistes...
Sufjan définit A Sun Came comme une ‘traditional pop music, medieval instrumentation with Middle Eastern inflections, tape loops, digital samples, literary vocals, manic percussion, woodwinds, sitar, amp distortion and Arabic chants.'
C'est assez bien résumé.
Ce premier opus s'ouvre donc avec ce florilège d'instruments et dévoile un univers qui paraît enfantin, où des airs de flûtes se glissent aux mélodies et nous charment d'entrée. "We Are What You Say" nous entraîne dans cette folie créative aux contours musicaux variés et subtils. L'instrumentation de ce premier titre est à l'image du disque. Complexe aux mélodies recherchées et profondes, elle appuie avec caractère les longs textes de Sufjan, tantôt sincères, tantôt cocasses ("Super Sexy Woman" est pas mal dans le style). Ce côté symphonique n'est pas étouffant, mais simplement poignant et semble sortir de certains contes de fées. Les cordes produisent une magie et un charme fou. Le virtuose sait cependant aussi user de sa guitare ou de son piano avec parcimonie sur des ballades minimalistes pour nous narrer ses histoires d'amour comme sur "Rake", "Dumb I Sound" ou sur "Kill" paisible mais aux paroles troublantes. Ces titres sont sans aucun doute les meilleurs de l'album et font briller la voix de l'américain, délicate et éclatante de pureté. A Sun Came continue alors de plus belle son parcours croisant et confondant des sonorités orientales, irlandaises, folk, country ou pop. "Joy! Joy! Joy!" nous offre même un drôle de morceau entre de la world et de l'électro. Quelques courts dialogues ou "Rice Pudding" et "Satan's Saxophones" (petits quarts d'heure de folie) viennent couper cette succession de moments raffinés et de quiétude mais la féerie opère toujours. On subit ces changements de paysages, subjugué par leur diversité, leur réalisme et leur élégance. Les mélodies nous transportent malgré nous jusqu'à un dernier "You Are The Rake" magnifique, où la voix de Sufjan transpire une nouvelle fois d'émotion et d'humilité.
Et dire que tout a été enregistré sur un quatre pistes...
Sufjan définit A Sun Came comme une ‘traditional pop music, medieval instrumentation with Middle Eastern inflections, tape loops, digital samples, literary vocals, manic percussion, woodwinds, sitar, amp distortion and Arabic chants.'
C'est assez bien résumé.
Parfait 17/20 | par TiComo La Fuera |
En écoute : https://music.sufjan.com/album/a-sun-came
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