Fugazi
Instrument - Ten Years With The Band Fugazi |
Label :
Dischord |
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Comme l'explique lui-même Jem Cohen sur le livret fourni avec le DVD, son intention n'était pas de filmer le concert ‘parfait', mais de nous faire partager, à travers ce documentaire la passion qu'il avait pour le groupe.
Ce film mélange donc habilement des extraits de concerts, d'interviews, de back stage, des images de paysages traversés lors des tournées ou de lieux particuliers pour former ce qui se révèle être bien plus qu'un documentaire, mais vraiment une œuvre à part entière.
Jem Cohen nous fait ainsi partager quelques moments forts vécus au cours de multiples concerts (la caméra étant pratiquement toujours située sur scène) avec des images en noir et blanc, sépia ou couleurs, qui collent parfaitement à la musique.
On découvre alors un groupe au charisme impressionnant, les quatre musiciens étant complètement en fusion les uns avec les autres, mais aussi avec leur public, au sein d'une musique puissante et habitée. On est bien loin de ces shows désincarnés et vides auxquels on assiste de plus en plus à l'heure actuelle, avec des ‘artistes' nous livrant leurs morceaux comme on enchaîne les heures à l'usine...
Outre les contorsions impressionnantes de Guy Picciotto, on y voit aussi Ian Mac Kaye éjecter un membre du public complètement défoncé cognant joyeusement sur ses voisins, on assiste aussi aux moments avant et après les concerts, où on voit les membres du groupe en train de faire les comptes, de préparer et ranger le matériel, etc...
Jem Cohen intercale également des fragments de paroles à chaque morceau interprété, quelle que soit la durée de l'extrait : allant de quelques secondes ("SmallPox Champion", "Bad Mouth"), à la quasi totalité du morceau ("Shut The Door", "Glue Man", "Slow Dance", "Song #1"...)
Parallèlement à cette partie live, Instrument nous permet aussi d'assister à la conception de quelques morceaux : de l'écriture à l'enregistrement. (Red Medicine)
Jem Cohen, met donc vraiment en avant, tout au long de ce documentaire, ce qui fait toute la particularité de Fugazi : non seulement sa très grande intégrité, mais aussi et surtout sa totale indépendance, puisque tout est complètement pris en charge par le groupe lui-même : de l'enregistrement des morceaux jusqu'au comptage des billets après les concerts.
Le réalisateur a également tenu à souligner l'important engagement politique de Fugazi, puisque la plupart des concerts présentés ici ont été donnés en faveurs de diverses causes : Anti-Apartheid, contre la Guerre du Golfe, concert donné dans un centre de détention, etc...
Et contrairement à la plupart des documentaires musicaux, celui-ci donne aussi une large place au public, qui n'est pas présenté comme une masse anonyme, mais vraiment comme des individus à part entière, quel que soit leur apparence, avec chacun sa personnalité, et ses propres raisons d'aimer le groupe.
Et tout au long du film, de nombreux extraits d'interviews viennent étayer cette présentation de Fugazi : origine du nom, engagement pour diverses causes, conception de l'industrie musicale, gestion de l'indépendance, etc... On peut toutefois regretter que ces passages ne soient ni traduits, ni sous-titrés (même sur la version DVD...), ce qui rend leur compréhension un peu difficile...
Le film est aussi accompagné d'une partie bonus : 2 courts métrages de Jem Cohen, et 3 titres live : "Waiting Room", "Turnover" et "Long Division".
A travers ce qui est bien plus qu'un documentaire, c'est avec son regard et sa sensibilité d'artiste que Jem Cohen nous transmet toute sa passion pour ce groupe. Outre sa puissance et son charisme sur scène, Fugazi a aussi su s'imposer par sa forte personnalité, une constante créativité, son indépendance, son honnêteté, son intégrité et la fusion qui régnait entre les musiciens au sein du groupe, mais aussi avec leur public toujours pris en compte et respecté.
Ce film ne cherche donc pas à retransmettre un concert enregistré dans des conditions impeccables, mais permet plutôt de découvrir ou de mieux comprendre dans quel état d'esprit évoluait ce groupe aussi fascinant.
Ce film mélange donc habilement des extraits de concerts, d'interviews, de back stage, des images de paysages traversés lors des tournées ou de lieux particuliers pour former ce qui se révèle être bien plus qu'un documentaire, mais vraiment une œuvre à part entière.
Jem Cohen nous fait ainsi partager quelques moments forts vécus au cours de multiples concerts (la caméra étant pratiquement toujours située sur scène) avec des images en noir et blanc, sépia ou couleurs, qui collent parfaitement à la musique.
On découvre alors un groupe au charisme impressionnant, les quatre musiciens étant complètement en fusion les uns avec les autres, mais aussi avec leur public, au sein d'une musique puissante et habitée. On est bien loin de ces shows désincarnés et vides auxquels on assiste de plus en plus à l'heure actuelle, avec des ‘artistes' nous livrant leurs morceaux comme on enchaîne les heures à l'usine...
Outre les contorsions impressionnantes de Guy Picciotto, on y voit aussi Ian Mac Kaye éjecter un membre du public complètement défoncé cognant joyeusement sur ses voisins, on assiste aussi aux moments avant et après les concerts, où on voit les membres du groupe en train de faire les comptes, de préparer et ranger le matériel, etc...
Jem Cohen intercale également des fragments de paroles à chaque morceau interprété, quelle que soit la durée de l'extrait : allant de quelques secondes ("SmallPox Champion", "Bad Mouth"), à la quasi totalité du morceau ("Shut The Door", "Glue Man", "Slow Dance", "Song #1"...)
Parallèlement à cette partie live, Instrument nous permet aussi d'assister à la conception de quelques morceaux : de l'écriture à l'enregistrement. (Red Medicine)
Jem Cohen, met donc vraiment en avant, tout au long de ce documentaire, ce qui fait toute la particularité de Fugazi : non seulement sa très grande intégrité, mais aussi et surtout sa totale indépendance, puisque tout est complètement pris en charge par le groupe lui-même : de l'enregistrement des morceaux jusqu'au comptage des billets après les concerts.
Le réalisateur a également tenu à souligner l'important engagement politique de Fugazi, puisque la plupart des concerts présentés ici ont été donnés en faveurs de diverses causes : Anti-Apartheid, contre la Guerre du Golfe, concert donné dans un centre de détention, etc...
Et contrairement à la plupart des documentaires musicaux, celui-ci donne aussi une large place au public, qui n'est pas présenté comme une masse anonyme, mais vraiment comme des individus à part entière, quel que soit leur apparence, avec chacun sa personnalité, et ses propres raisons d'aimer le groupe.
Et tout au long du film, de nombreux extraits d'interviews viennent étayer cette présentation de Fugazi : origine du nom, engagement pour diverses causes, conception de l'industrie musicale, gestion de l'indépendance, etc... On peut toutefois regretter que ces passages ne soient ni traduits, ni sous-titrés (même sur la version DVD...), ce qui rend leur compréhension un peu difficile...
Le film est aussi accompagné d'une partie bonus : 2 courts métrages de Jem Cohen, et 3 titres live : "Waiting Room", "Turnover" et "Long Division".
A travers ce qui est bien plus qu'un documentaire, c'est avec son regard et sa sensibilité d'artiste que Jem Cohen nous transmet toute sa passion pour ce groupe. Outre sa puissance et son charisme sur scène, Fugazi a aussi su s'imposer par sa forte personnalité, une constante créativité, son indépendance, son honnêteté, son intégrité et la fusion qui régnait entre les musiciens au sein du groupe, mais aussi avec leur public toujours pris en compte et respecté.
Ce film ne cherche donc pas à retransmettre un concert enregistré dans des conditions impeccables, mais permet plutôt de découvrir ou de mieux comprendre dans quel état d'esprit évoluait ce groupe aussi fascinant.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Lydia |
Edition DvD sortie le 13 novembre 2001.
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